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J’aime me dire que mon manteau est bien lourd ce matin, et me rendre compte en arrivant au métro que ma demoiselle a, sans me le dire, mis deux mandarines dans une des poches 🙂

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Chute de poilus

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Extrait tiré d’un article des Dernières Nouvelles d’Alsace : « En 1995, l’on dénombrait en France quelque 4000 survivants de la « Grande Guerre ». En 1998, leur nombre était tombé à un millier. Ils étaient 68 en novembre 2002, 36 en novembre 2003. Cette année, la France ne compte plus que quinze « poilus ». »
[ via Yahoo! News ]
N’est-ce pas pour saluer les « derniers » soldats du Débarquement de 44 que l’on a fait tout ce ramdam en Normandie cet été ? Ah, pardon, c’étaient des américains, ils doivent avoir une espérance de vie plus courte…

Update octobre 2007 : « L’un des deux derniers Poilus fête ses 110 ans« .

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Un long dimanche de fiançailles

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Un film de Jean-Pierre Jeunet, avec Audrey Tautou, ainsi que Dominique Pinon, Jean-Pierre Becker, Dominique Bettenfeld, André Dussollier, Ticky Holgado, Thierry Gibault, Tchéky Karyo, Rufus, Philippe Beautier… ainsi que quelques autres actrices et acteurs qui, eux, n’ont pas joué dans « Amélie Poulain », paskeu ‘faut pas pousser non plus.

Ca semble mesquin de dire cela, mais c’est néanmoins l’une des premières pensées qui m’est venue en sortant du cinéma, et qui résume ce que j’ai ressentit pendant la séance : « C’est un film de Jean-Pierre Jeunet avec Audrey Tautou ». C’est idiot, certes, mais je n’ai pas réussit à sortir de cela. Jeunet film comme Jeunet (et on se demande si Caro n’était pas sa baguette magique, finalement), et Tautou fait sa Amélie, sauf qu’elle n’a pas la malice ni le peps d’Amélie, non, juste une jambe en bois, qui n’apporte rien au film si ce n’est peut-être du misérabilisme, et encore je ne sais pas ce que veut dire ce mot.

C’est donc très joli, bien sûr. Les villages sont filmés comme on voudrait les voir tous les jours et les prendre en photo pendant nos vacances. Les vieux trains à vapeur circulent sur une ligne au milieu d’un champ, et la caméra vole en travers du train, et repasse à nouveau et encore, car ça coûte probablement super cher d’isoler une ligne SNCF et de louer des locos et wagons pour l’après-midi, alors ‘faut bien rentabiliser, surtout qu’il fait beau aujourd’hui, autant en profiter un bon coup.
Et les tranchées. Ah, les tranchées, quelle horreur, LA GUERRE mes amis, c’est horrible, tous ces braves gars sympathiques qu’on envoi au casse-pipe pour tenter vainement de gagner 100 mètres, c’est triste, violent et inutile. Mais c’est bien filmé, tout ça, avec ce filtre jaune qui nous fait penser à nos photos jaunies du début du siècle précédent, et aux médailles qui les accompagnent, et aux lettres qui s’effritent, parfois.

Des braves gars, tous ces protagonistes! Tous des personnages, tant et si bien qu’on se retrouve à les connaître un peu tous, à partager une partie de leur vie pendant les quelques minutes, voire secondes, qui leur ont été allouées par le scénario, car il y a le brave gars suivant qui attend son tour, oh. Alors on les survol tous, on voudrait s’intéresser mais déjà on nous dis « et çui-là, ‘gadez, il a une main en bois faite par deux autres des braves gars, n’est-il pas brave et ne sont-ils pas braves? » Tous ces noms que l’ont parcourt, au point que lorsque le scénario les mentionne plus loin dans le film, il faut afficher leur visage en médaillon pour que le spectateur se dise « aaah, c’est de lui qu’on parle, d’accord ».

Car c’est un imbroglio, le scénar’. Ou plutôt, on voudrait le faire passer pour car en fait c’est assez simple mais le spectateur découvre en même temps qu’Amélie, pardon, que Mathilde, et donc ça prend son temps, et vers la fin on commence à vouloir sa perte, à son amoureux, qu’il nous laisse tranquilles. Mais non, trop de dollars investis, il faut une happy-end.

Audrey Tautou est donc en quête de son amoureux, qui n’est pas Mathieu Kassovitz mais Gaspard Ulliel, que je ne connaissais apparemment pas mais en fait si car à ce que me souffle IMDb il a joué dans « Le pacte des loups ». Remercions à nouveau IMDb de m’apprendre par extension que Christophe Gans nous prépare sa vision de Rahan pour 2006, juste après un opus intitulé Silent Hill (nooooon ? siiiiiiii !), écrit avec Roger Avary (nooooooooon ? siiiiiii, j’te diiiis!).

Mais revenons à nos moutons, c’est-à-dire ce long dimanche (pourquoi dimanche, tiens ? lisons le livre, je suppose), a.k.a « Amélie dans les tranchées ». Youhou.
Audrey cherche donc Gaspard comme elle cherchait Mathieu (la coquine) : sans trop savoir où elle va, et en offrant donc plein d’excuses pour un scénar’ où l’on croise tous les braves gars sus-cités. I see déjà-vu.

Le film est donc bien foutu dans l’image, et un poil convenu dans le scénar’. En fait, il est aussi un poil convenu dans l’image, car c’est Jeunet, et qu’à force on fini par connaître sa patte, et malheureusement à s’y attendre.
Malheureusement, car mine de rien en repensant à Delicatessen et à La cité des enfants perdus, (qui étaient magnifiques, superbes, quelle photo, quel grand réalisateur!), bah je trouve que ça fait qualité industrielle, mine de rien. Certes, comme le dit cette vieille pub Coca, « Industrial quality is quality you can trust », mais bon, ce qui relevait du génie graphique à l’époque semble bien pantouflard aujourd’hui.

MILD SPOILER AHEAD
Un exemple qui m’a montré l’ampleur des moyens : nos amoureux ont fait l’amour pour la première fois, c’est le lendemain matin, ils dorment légèrement, côte à côte. Sur le coté, il est derrière elle et a sa main droite posée nonchalamment sur son sein droit (oui, bon, il serait plus pratique et naturel qu’il la pose sur le gauche, mais passons). Apparaît au-dessus de leur tête, énorme semble-t-il, une araignée. En 3D évidemment, détaillée et tout. Elle descend le long de son fil pour atterrir sur… la joue de l’amoureux, toute minuscule. Négligemment, il enlève la main droite pour se gratter la joue, et la repose (la main) sur sa hanche (je crois. pas sur son sein en tout cas). Sans ouvrir les yeux, elle prend doucement sa main et la pause sur son sein, là où elle était. C’est beau, c’est l’amour, c’est pur, c’est innocent.
Et bien prenez-moi pour un fou si vous voulez, mais je n’ai pu m’empêcher de me dire qu’ils se sont fait chier à modéliser une araignée, à la faire marcher sur la joue du monsieur, pour amener cette scène touchante de travail et de préparation à l’avance. C’est ridicule, sans doute, mais j’y ai pensé.
Ah, et, les scénaristes, si vous me lisez : le plan de l’héroïne qui se dit « s’il se passe ça dans les 5 secondes qui viennent, alors ceci-cela-truc », c’est mignon 5 minutes mais à la longue c’est lourd, merci.

Bref, un film choupinou sans plus, de bons acteurs ici et là, mais résultat mitigé. Tant pis.

Reste une énigme essentielle : qui est la doublure-fesses d’Audrey Tautou ?

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Tranquilles hasards

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Voilà, j’écoute son album une fois pendant mon trajet quotidien, et j’ai ce refrain qui me trotte dans la tête depuis deux jours. C’est malin.

Moi, j’aimerais un film en Super-8
Avec soleil, flou artistique,
Des amis dans l’herbe, ma frangine,
Scènes prises au hasard mais tranquilles

« Super-8 », in « Douze fois par an » par Jeanne Cherhal.

De même, cette ligne de chant :

Je suis debout dans la cuisine
et je ne pense à rien.
Enfin, à rien, c’est difficile,
même impossible.

« Je voudrais dormir », ibid.

Et aussi :

Codification, filling up the nation,
Qualification, brimming up the patient,
Inspiration, can you be patient

« Codification », in « Codification » par Laetitia Shériff.

Deux albums qu’ils sont bien pour les écouter avec des oreilles, soit dit en passant.