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Paris-Web 2010 : appel à orateurs

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Je fais partie de l’association Paris-Web, qui organise chaque année l’évènement éponyme. Permettez-moi donc d’utiliser mon blog pour transmettre le message…

La salle de Paris-Web en 2008

Bonjour à tous,

Paris Web est une conférence française organisée chaque année autour des questions d’accessibilité, de qualité et de design web. Pour sa cinquième édition, la conférence veut élargir son sujet et vous propose de réfléchir sur la question suivante : « Améliorer l’expérience utilisateur à travers un design et des contenus appropriés » (question non limitative).

Paris Web 2010 se tiendra du 14 au 16 octobre 2010, et nous invitons tous les orateurs potentiels à se manifester par un email à l’adresse propositions@paris-web.fr.

Vous pouvez proposer un ou plusieurs sujets dans les formats suivants :

  1. Conférence : 50 minutes, questions comprises.
  2. Mini-conférence : 15 minutes, sans questions du public.
  3. Atelier : 1 heure 30 (ou 3 heures pour un atelier double).

Les conférences et mini-conférences auront lieu dans les amphithéâtres les jeudi et vendredi. Les ateliers auront lieu dans des salles de 40 à 60 personnes le samedi. Ils sont l’occasion d’une grande interactivité, et peuvent être soit sous une forme théorique, soit sous une forme pratique (le cas échéant, des salles équipées d’ordinateurs seront prévues).

La date limite de dépôt des propositions de contributions est fixée au 31 mai 2010.

Idéalement, merci de présenter votre proposition de la façon suivante :

  1. Vous, en quelques lignes
    Qui êtes-vous ? Quel est votre parcours ? Votre spécialité ?
  2. Votre sujet
    En dix lignes maximum, un titre (qui n’a pas besoin d’être définitif) et un résumé de ce que vous allez traiter. Merci d’indiquer le niveau du public estimé.
  3. La forme de votre intervention
    Selon vous, cette intervention sera-t-elle plutôt une conférence, une mini-conférence, un atelier ? (nous pouvons en rediscuter ensemble)

Les personnes qui ont fait une proposition seront avisées personnellement de la suite donnée, que leur proposition soit retenue ou non.

Si vous êtes retenu, vous aurez la possibilité d’être défrayé pour vos transports et logé à l’hôtel par nos soins. Pour rappel, vous serez filmé et les vidéos seront mises à disposition gratuitement sur internet (sous licence CC-By-NC).

Vivement octobre !

Une partie des organisateurs de la session 2009 (et deux intrus)

Hello all,

Paris Web is a French conference organised each year and revolving around questions of web accessibility, quality and design. For its fifth edition, the conference wants to broaden its subject base and suggests that you think of this question: “Improve the user experience through appropriate design and contents” (non-limiting question).

Paris Web 2010 will take place on the 14-16th of October 2010, and we invite all the potential speakers to speak out and get in touch with us at propositions@paris-web.fr.

You can submit one or more topics under the following formats:

  1. Conference:  50 minutes, Q&A included
  2. Mini-conference: 15 minutes, without Q&A
  3. Workshop: 1 hour 30 (or 3 hours for a double-length workshop)

Conferences and mini-conferences will take place in amphitheaters on Thursday and Friday. Workshops will take place in 40 to 60 people rooms on Saturday. They are a moment of intense interactivity, and can be either theoretical or practical (rooms with computers will be provided if necessary).

The deadline for proposals is set to the 31st of May 2010.

Ideally, here is the form your proposal should have:

  1. You, in a few lines
    Who are you? What is your experience? Your specialty?
  2. Your subject
    In up to ten lines, a title (doesn’t need to be the definitive choice) and a summary of what you wish to deal with. Please indicate the estimated level of the audience.
  3. The form of your intervention
    According to you, will this be better suited for a conference, a mini-conference, or a workshop? (We can talk about it.)

People who have submitted a subject will be notified personally, whether their subject is selected or not.

If you are selected, you will be able to have your travel expenses and hotel paid. Please bear in mind that videos will be recorded and will be made available for free on the internet (under the CC-By-NC licence).

We can’t wait for October!

C'est super dur de faire la roue en allers-retours. AUCUN TRUCAGE.

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Sabaidee Laos ! (deuxième partie)

Temps de lecture / Reading time : 10 minutes.

(pensez à lire la première partie)

Jour 3

Luang-Prabang, 2e jour. Levés tôt, petit déj au Couleur Café, et en route (car ça va prendre du temps pour arriver au resort) — mais non sans quelques arrêts, d’abord se prendre quelques sandwichs lao pour le pic-nic du midi, puis un tour dans un marché lao, histoire d’en apprécier l’ambiance…

…et au détour d’un présentoir, « oh, ‘faut que vous essayiez ça ! », s’installer et manger, donc, ça :

Bon alors je n’ai pas retiendu le nom, mais en gros c’est divers bidules (une cuillerée de chacun des huit bols) plongés dans du lait de coco sucré (une bonne louche), et ça défonce. A priori, il y avait de la châtaigne. Peut-être. en tout cas, même pas malade, didon !

On prend la route. Pendant 200 km, c’est du bon plat, on traverse des villages et on admire la circulation sur les routes laotiennes : beaucoup, BEAUCOUP de scooters et de vélos (où les passagères sont en amazone) et de gens à pieds, quelques touk-touk (pas les mêmes qu’à Bangkok, beaucoup plus stylés « mini camion » que « tricyle tuné »), et des camions de travailleurs/marchandises…

On sort rapidement de la zone urbanisée, et la route s’entoure de monts et vallons… Les premiers villages apparaissent…

[vimeo]http://vimeo.com/8799123[/vimeo]

Il se fait faim, garons-nous sur le bas-côté, et descendons quelques marches afin de pic-niquer devant une chouette vue.

[vimeo]http://vimeo.com/8800126[/vimeo]

Reprise de la route, qui perd un peu qualité mais le véhicule du Muang-La Resort est tous-terrains, donc nous nous rions des nids de poules ! Cot cot ? Haha !
Passage rapide dans Oudom Xay, la capitale de la province du même nom et plus grande ville du nord du Laos, encore quelques kilomètres et nous arrivons, enfin, dans le village puis le resort de Muang-La.

Et là, tout ne devient plus que luxe, calme et volupté… à commencer par la chambre.

…où Pierrot nous laisser nous poser, nous ablutionner et nous changer tandis qu’il se tient au courant des affaires du resort. La consigne : ‘faut pas trop compter sur lui, il a beaucoup de taf tout le temps, agissons comme des clients lambda et tout se passera bien.

La minute promotionnelle
Muang-La est un superbe resort, ouvert en 2007 sur les rives de la rivière Nam Phak (« nam » signifiant « rivière », donc). Le village est connu dans la région pour sa source d’eau chaude naturelle, et le resort en fait bon usage en proposant un spa avec bain d’eau chaude. Ça revigore.

Le village de Muang-La est connu principalement pour cette source naturelle d’eau chaude, ainsi qu’un Bouddha sacré, mais autrement il reste particulièrement « normal » : une rue principale parsemée de quelques maisons en bois ou bambous (et quelques-unes en dur), une végétation verte et luxuriante, et bien sûr la population très souriante, comme partout au Laos.

Le resort est en bordure de rivière, et cela joue pas mal pour le charme de l’endroit. Mais il l’a payé cher : lors des intempéries dantesques de septembre 2008 (voir le milieu de ce post sur le blog perso de Pierrot), due à un typhon exceptionnellement puissant (normalement les montagnes laotiennes bloquent les lourds nuages au Vietnam). Ces évènements sont heureusement super rares, et l’endroit a depuis retrouvé tous ses atours — et même un bâtiment en plus 🙂

Pendant ce temps-là, à Vera Cruz
La nuit tombée, il se fait faim, apéro sur la terrasse qui donne sur la rivière. Pierrot ne plaisantait quand il disait de prendre des fringues chaudes : ça caille, mais pas de quoi non plus sortir le manteau d’hiver. En revanche, le staff nous sort un brasero plein de braise (donc), et ça c’est une idée qu’elle est bonne.

L’apéro terminé, on retrouve Pierrot pour le dîner… mais vu qu’il est gérant, et bin c’est tête à tête avec Stéphanie a se raconter nos vies (on ne se connaît pas vraiment, ça fait plein de trucs à raconter), et de temps en temps on voit Pierrot, qui passe… 🙂

Il est super sérieux dans son rôle de grand chef d’orchestre, attentif au moindre détail, et dirige son staff de manière discrète et efficace (et parfois marrante). Suis impressionné par une telle éthique, là où il serait si simple de laisser faire et déconner avec nous. Bon, y’avait des clients aussi… 🙂

De son côté, la nourriture, totalement laotienne, et « mmmmh ch’est kro bon ». Sérieux, Pierrot, c’était trop bon. J’adore le riz gluant, j’en veux tous les jours. Avec le bidule au coco milk 🙂

Une fois les clients couchés (le long trajet et la fraîcheur nocturne aident à préférer l’intérieur de la chambre à la salle à dîner ouverte à l’air libre), on se retrouve à trois autour d’un verre, à raconter tout et rien ; puis, dodo, car le zigoto se lève tôt le matin.

Jour 4

Pierrot n’a pas que ça à faire de s’occuper de nous, donc il nous a programmé une sortie vers le grand marché d’une ethnie locale, en compagnie d’autres clients du resort. Ce marche se déroule tous les 10 jours, c’est l’occasion, et ça nous fera voir un peu plus de pays.

La minute culturelle : quelques ethnies du Laos

Il n’y a pas que le peuple Lao au Laos, il y a une foule de minorités ethniques, arrivée dans le pays plus ou moins récemment. Et il y a les Chinois, qui profitent « un peu » de l’indolence des Lao pour envahir le pays avec leur argent, leurs hôtels, leurs casinos et plus globalement leur produit de piètre qualité.

Les villageois que nous avons croisés pendant notre séjour sont principalement de trois groupes ethniques (ta mère, oui, HAHA, merci) :

  • Les Hmong (prononcer « mongue ») : arrivés depuis le sud de la Chine (montagneuse) au milieu du XIXe siècle, ils se sont installés dans les montagnes, généralement à haute altitude. Très présents également aux Etats-Unis, et même en France ;
  • Les Akha : également venus des régions sud de la Chine, ils ont la caractéristique de vivre dans des maisons sur pilotis, et sans fenêtre ;
  • Les Khmu (« kamou ») : très présents au Laos du nord, dont ils sont l’une des principales ethnies, et pour cause : ils sont du coin. Très isolé, ils vivent cependant souvent côte-à-côté avec les Hmong. Ils se sédentarises : beaucoup ont des maisons avec des murs en béton plutôt qu’en bambou/bois.

La question de l’altitude est important, si je me souviens bien, parce qu’ils croient en une sorte de fin du monde avec déluge biblique, et donc plus haut tu es, plus de chances tu as de survivre. Pas con le gars.
Et, non, je ne suis pas s’ils sont venus en marchant depuis la Chine — mais c’est probable.

Ah, et les Hmong se font en ce moment même déporter de la Thaïlande au Laos, sympa le traitement des ethnies…

And now, for something completely different…

THE LARCH

Euh, je veux dire, la balade. Passés les quelques kilomètres de route dégradées mais de bien beaux paysages, on arrive dans un village un peu plus gros que les autres…

…puis au fameux marché… qui n’est pas si grand que ça, mais nous y trouverons quelques trucs sympa à acheter, notamment une machette (!!)…

…et un truc qui a l’air rigolo à manger :

Mais quels sont ces animaux dans le porte-bagage de ce scooter ?

Ah, selon notre guide, John, ce serait une sorte d’écureuil/rat du coin, que les gens tuent d’un coup précis de lance-fléchettes… si j’ai bien compris. Miam !

Pendant ce temps, de l’autre côté de la rive…

Le tour du marché fait, nous nous mettons en route pour visiter un ou deux villages, perdus sur ces routes encore plus défoncées. L’aventure, je vous dis !

Accrochées à flanc de coteau, sur des pilotis ou à même le sol, les habitation marrons se démarquent de la végétation.

Les hommes et la plupart des femmes sont partis travailler, restent les animaux (beaucoup de cochons nois de poils, et de chiens apeurés), et surtout un troupeau d’enfants qui s’amusent à vous suivre, à vous imiter en train de parler, et bien sûr s’émerveillent de la technologie. Ils rechignent quasi systématiquement à être pris en photo, mais si vous prenez innocemment une maison en photo et que vous le montrez le résultat, l’attroupement se fait et il devient plus facile de les aborder. Pour eux, c’est de la magie. Pour nous, c’est tenir au bout des doigts de quoi les nourrir pendant 6 mois…

Second village, et d’autres coutumes, comme cette « balançoire » qui sert, si j’ai bien compris, à sécher le riz, et, ceci fait, à faire se rencontrer garçons et filles autour d’un jeu innocent…

Car apparemment, la drague au Laos, c’est pas trop ça : tu embrasses = tu épouses, et sinon tu peux enlever celle que tu aimes, le père ne dira rien. Je peux avoir mal compris, une fois de plus, hein 🙂

Et les montagnes qui s’étendent à perte de vue…

…et les enfants qui rient et, timides, t’imitent…

« You want see other village yes? », nous demande John. Non, ça devrait aller là… On se sent déjà suffisamment déplacés de visiter un village comme s’il s’agissait d’un musée de curiosités, au bout de deux villages ça suffit.

On reprend la route, « you want stop here for lunch ? », euh non au bord de la route bof quoi, y’a pas plus joli ? Le conducteur, après un chemin qui descend vers la rivière, nous trouve un endroit plus joli. Carrément.

Miam miam à l’ombre du camion (car la soleil donne), tandis que sur la rivière, spectacle de quatre fringants jeunes hommes qui pèchent : debout sur leur pirogue, l’un jette un filet tandis que les autres, à la manière des gondoliers de Venise, utilisent leur bâtons pour diriger l’engin flottant, puis tous tapent sur la surface de l’eau le plus violemment possible, sans doute pour abrutir les poissons ?

Reprise de la route pour un retour au resort. Ca somnole, je parlote avec John, un gamin de 19 ans qui fait le guide pour payer ses études. Il veut faire des « wessite », et pour cela il prend des cours de « STML and Jawa ». Bon, alors, en bon évangélisateur, je lui ai parlé de JavaScript et CSS, mais 1) je me suis arrêté avant de mentionner MooTools et jQuery, et 2) je n’ai pas trop insisté sur le fait que Java, c’est pas trop top pour faire un site web, car bon, c’est sa thune, hein. Et pis, p’tet qu’il deviendra consultant, qui sait ? J’aurai p’tet dû mentionner C#, alors… Mmmh…

Retour au resort, et l’après-midi est à nous, il n’est que 15h. C’est l’occasion de jouer avec Piba !

Piba

Pierrot est désormais plutôt bien implémenté au Laos, et loin de fonder une famille, il s’est quand même fait plaisir : un labrador beige ! Il l’a nommé Piba, qui signifie « fou » en Lao (en fait, « pi ba », mébon), car « chien fou! chien fou! » est une des ses grandes expressions, et en Lao ça donne « Ma pi ba », ce qui fait trop long, donc Piba it is.

Il est tout jeune, importé de Thaïlande, et avec ses grosses papattes et ses grandes n’oreilles, tout le monde l’adore, clients ou staff.

[vimeo]http://vimeo.com/8975552[/vimeo]

Autrement, le reste de l’après-midi est passé à bouquiner et papoter dans le jardin…

…parce que, bon, c’est quand même grand, il fait beau, ce serait dommage de gâcher, n’s’pas ?

Le soir, parties de carte avec un arrivage de français, dont certains de ma ville, Asnières. Bon sang de bois, c’est bien la peine de partie au Laos pour rencontrer des asnièrois ! Chance, ils ne connaissent pas mes parents, pfiou…

N’étant pas à fond dans les jeux cartes, je me balade et vous présente cette belle affiche, placée derrière le bar :

Mais de quoi s’agit-il, me demanderez-vous ? Culture-généralons-nous, grâce à notre ami Pierrot : cette affiche de 2007 célèbre 30 années d’amitié entre le Laos et le Vietnam, et 45 années de relations diplomatiques. On reconnaît à gauche le drapeau vietnamien, avec représenté l’un des forces de ce pays, les ponts ; à droite,  la laotienne et la spécificité du pays, les barrages hydro-électriques. Supair !
En parcourant Wikipedia, cependant, on se rend compte en fait que le Vietnam a depuis longtemps exercé une forte influence sur la politique du Laos, d’abord secrète, et formalisée en juillet 77 par un traité d’amitié et de coopération.

Ils continue de jouer aux cartes. Le staff est parti se coucher depuis longtemps, sauf Pierrot bien sûr, car il faut bien rester avec les clients jusqu’au bout, même s’ils souhaitent philosopher jusqu’à pas d’heure…

Je sors du resort et marche dans la nuit, au bord de la rivière puis aux limites du village. Quand je reviens, enfin la dernière partie se termine. On rentre se coucher chez Pierrot, car toutes les chambres sont prises par la clientèle. Dodo, demain Pierrot se lève tôt.

(hop, à la troisième partie)

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Sabaidee Laos ! (première partie)

Temps de lecture / Reading time : 10 minutes.

[début décembre, j’ai passé 10 jours au Laos. permettez-moi de raconter mon voyage. jour après jour]

Prologue

Samedi 17 octobre 2009
Je suis célibataire depuis 4 jours, et licencié économique depuis 3 (et je n’en parlerai pas plus ici). C’est l’anniversaire de mon vieux pote Pierrot, expatrié au Laos depuis presque 3 ans. Je lui ai envoyé une carte de bonne année moche via Dromadaire (une fois n’est pas coutume…), il m’appelle pour papoter et prendre de nouvelles. De fait, elles ne sont pas forcément bonnes…

(…)
X : m’enfin bon, du coup, je vais p’tet en profiter pour enfin passer te voir, mon pote !
P : ah, ça c’est cool, ça me ferait plaisir.
X : bin oui ; donc dis-moi, quel est le moment qui t’arrangerait le plus pour que je débarque ?
P : ah bin tu sais, là, la haute-saison arrive, donc si tu débarques en ce moment, je n’aurai pas beaucoup de temps à te consacrer, ‘faudra que je passe du temps à gérer le resort.
X : ah, ouais, forcément. Donc, ‘faudrait que je débarque maintenant quoi ?
P : oui, ou alors à partir de la mi-janvier.
X : ah wè quand même. Non parce que je comptais quand même être en pleine phase de recherche de taf en janvier, donc ça ne va pas simplifier la chose.
P : bah tu me dis mec, moi je ne bouge pas, de toute façon je ne remonte pas en France cet hiver, trop de boulot…
X : bon, ok, je vais voir, je te tiens au courant là-dessus… Mais sinon, pendant que j’y pense, changement de sujet : est-ce que…
(…)

Ça semblait mal barré : je me voyais mal passer 10 jours à ne profiter de mon pote que pendant son maigre temps libre. Il est responsable du Muang-La Resort, et son attention est constamment prise par son staff et son quotidien. Pas vraiment le temps de balader les potes à droite à gauche…

Mercredi 28 octobre 2009
Appel du Pierrot.

P : ouais, alors rapidement, je t’appelle car j’ai une ancienne collègue qui a décidé de venir au Laos pendant 10 jours, à partir de fin novembre. Ça te dirait de t’incruster sur son voyage ? Comme ça au moins quand je serai occupé avec le resort, bin vous pourrez vous balader de votre côté.
X : mais grave, que voilà une bonne idée qu’elle est bonne. L’idée.
P : je vais vous mailer à tous les deux, vous réglez les détails entre vous. C’est cool !

Échange de mail, dans lequel Pierrot suggère à Stéphanie (donc) de m’envoyer un questionnaire pour vérifier si les longues heures de vol se passeraient sans encombre. Elle oblige (je copie-colle son mail) :

Est-ce que tu aimes les films de gladiateurs ?
Est-ce que tu aimes quand un chien vient se frotter à ta jambe ?

Une fane de Peter Graves, ça présageait plutôt bien 🙂

Les verres de présentation pris le lendemain confirment l’impression : je vais passer 11 jours en compagnie non seulement de mon vieux pote, mais également d’une grande blonde qui aime rigoler et être spontanée. Youpla !
Elle prend les billets le lendemain, et ne reste plus qu’à attendre la fin du mois pour décoller, direction le Laos (via Bangkok). Pendant qu’on lui prend de la musique, des films, du chocolat, du saucisson et des fromages (avec l’aide de la mère de Pierrot), lui nous prépare un petit programme histoire de nous occuper. Ça se présente bien !

Le 12 novembre, c’est mon dernier jour chez Netvibes.

A J-5, la tension est à son comble.

A J-1, on ne tient plus.

Le jour J, bah, euh, on part.

Jour 1

Samedi 28 novembre, 11h30
Rendez-vous au lieu-dit Roissy Charles-de-Gaule, riante contrée connue pour ses bâtiments de stylé néo-carcéral. Après le menues obligations logistiques, nous embarquons dans un rutilant Airbus de la Thai Airways, direction Bangkok. C’est la teuf. On décolle à 13h30. C’est parti pour 13h de vol – je suis blasé, ça ne fait jamais que la 2e fois cette année que je faisle trajet Paris-Bangkok…

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…mais cette fois, avec un passager clandestin : Cheval ! 🙂

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Jour 2

Atterrissage à Bangkok vers 6h du mat’ (heure locale), et vu que nos billets ne sont pas chers, nous avons droit à 6h30 d’attente avant de nous envoler pour le Laos. La ballade dans la zone de transit est rapide, et nous permet de déjeuner comme des rois :

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Une sieste d’1h30 sur les sièges de l’aéroport nous permet de nous recaler un peu plus sur le fuseau horaire, puis c’est l’embarquement.

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Ce fier appareil de Bangkok Airways va nous amener à Luang Prabang, ancienne capitale royale posée sur le Mékong.

13h de vol + 6h30 d’attente + 2h de vol, on arrive enfin, c’est génial !

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Les vacances commencent officiellement… avec le remplissage des formalités administratives : $35 et une photo plus tard, nous avons notre visa. J’ai le nez qui coule depuis une semaine, mais je ne vais pas cocher les cases sur le formulaire de prévention anti-H1N1, hein, ce serait dommage de se voir refuser l’entrée dans le pays…

La minute culturelle : histoire-géo
Alors, le Laos, c’est où, c’est quoi, ça se mange comment ? Le Laos partage ses frontières principalement avec la Thaïlande à l’ouest, et le Vietnam à l’est. Le nord est partagé entre le Myanmar et la Chine, et le sud avec le paisible Cambodge. Remercions Wikimedia Commons pour cette zoulie carte :

Si vous avez du mal à repérer ces pays sur la mappemonde, voici une carte d’ensemble. Comme vous le voyez, la capitale est Vientiane, et Luang Prabang, qui se trouve plus au nord, s’écrit aussi Louangphrabang (le « ph » se prononce « p », tout simplement. Je vous laisse prononcer iPhone…). Mon pote et ami, lui, vit à Muang-La, dans le district d’Oudom Xay (prononcer « saï »), qui se trouve, mettons, 200 kilomètres de route plus au nord, mais il faudrait bien 4-5h pour y arriver. Heureusement, le paysage est superbe… Grand jeu : trouvez Luang Prabang, Oudom Xay et Muang La sur cette carte ! 🙂

A la différence de ses principaux voisins, le Vietnam et surtout la Thaïlande, le Laos n’a pas encore succombé à la tentation du tourisme (ou en tout cas, du « surtourismage », ouais néologisation mon amour), sans doute avant tout par ses infrastructures routières pas vraiment aux normes, et à son paysage très vallonné/montagneux. Et aussi peut-être parce que les Laotiens sont très heureux comme ça… Mais du coup, cela fait du Laos une destination très prisée de ceux qui justement veulent s’écarter des touristes et s’enfoncer dans un univers plus naturel — ce n’est pas pour rien que le pays était à la première place du classement « 53 places to go in 2008 » du New-York Times.

En parcourant un ou deux guides sur place, j’ai voulu vérifier si le Laos pouvait expliquer ses tendances francophiles par sa possible origine siamoise. Les bouquins n’en disaient rien, et même Wikipedia a tendance à dire que Siam, c’est juste l’ancien nom de la Thaïlande. Heureusement, grâce à mon talent sous Photoshop, je peux combiner deux cartes et faire montre de la vérité : le Laos faisait bien partie intégrante du royaume de Siam. Ha !

(en jaune transparent, le royaume de Siam (1238 — 1939) ; en jaune opaque, le Laos d’aujourd’hui)

Comment ça on s’en fout ? Ça a son importance ! Notamment par l’engagement de la France dans les conflits locaux (Diên Biên Phu se situe au Laos les enfants ; 1953 — 1954), par suite de l’existence de l’Indochine (qui englobait le territoire actuel du Laos, du Cambodge et du Vietnam ; 1887 — 1954), qui elle-même fait suite au placement dudit Laos sous protectorat français en 1902/4, entre autres traités destinés à pacifier la zone…

Bref, tout ça pour tenter de s’intéresser à l’Histoire de se pays somme tout sans histoire (haha), et également a expliquer la large communauté française, ainsi que la signalisation routière encore ici et là bilingue Lao/Français – même si l’Anglais prend de la place.

Bon, je vois que ça vous gave, passons…

Et maintenant…
L’aéroport de Luang-Prabang (ci-après LPK), c’est un peu ton aérodrome de village : une piste, un parking, et une bâtiment contenant une seule grande pièce avec des cloisons pour condenser 4 guichets, les files d’attente, le tapis roulant pour les bagages, et la zone de retrouvailles. Ça tranche avec celui de Bangkok, c’est sûr. C’est bien, c’est familial 🙂 A peine entrés dans le bâtiment, on aperçoit donc notre Pierrot international de l’autre côté de la pièce, qui fait coucou et, forcément, pointe sa montre en faisant mine de râler. Bagages récupérés et posés dans son gros véhicule tous-terrains siglé « Muang-La Resort », et en route pour la ville. Il fait beau et chaud (ou l’inverse), j’ai l’air un peu sur-chargé avec mon passe-montagne, « tu nous avais dit de prendre des vêtements chauds, couillon ! »

(à gauche, la piste ; à droite, le parking)

En 15 minutes, nous sommes devant le Mekong Riverside Hotel, où nous passerons la nuit. Posage de bagages, légères ablutions, et on se retrouve juste à côté, au Couleur Café, histoire de déguster notre première bouteille de Beerlao du séjour, et de se poser un peu… Il est 16h. « Alors, comment ça va la vie ? »

Pierrot, c’est mon copain, mon poto — et aussi celui de tout plein de gens à Paris. Une vingtaine de personnes peuvent sincèrement dire que c’est leur meilleur ami, et ne pas se connaître entre elles. Pour ma part, j’ai l’heur et l’avantage de le connaître depuis, boarf, 15/17 ans ? P’tet plus ? Qui compte ? Bref, je le connais bien, et genre je savais que malgré presque 3 ans passés sous le soleil du Laos, il aurait toujours autant le bronzage d’un homard, et ça ça fait plaisir.
Éternel Gentil Organisateur de nos soirées parisiennes, il a rendu orpheline une grosse poignée de groupes de gens, pour venir gérer un resort dans la cambrousse Laotienne, tout ça quasiment sur un coup de tête/défi, et ma foi il y est heureux — même si, forcément, spa pareil, hein : passer de l’hypersocialisation alcoolisée panaméenne au fait de devoir passer par un interprète anglais-lao pour la moindre requête, ça doit faire un choc. Mais il le vit bien, et maintenant en revient même à être gêné par la pourtant faible circulation dans les rue de LPK.

Bref, en bon GO, il ne tarde pas à nous faire faire le tour de la ville, à commencer par un ch’tit temple, pour la mise en bouche. Ici et là sur les bords du fleuve, on peut voir des terrains de pétanque avec ses jours : relique du colonialisme français, il paraît que les joueurs utilisent toujours des locutions françaises, genre « c’est bon », qu’ils ont plutôt un bon niveau, et d’ailleurs la pétanque fait partie des XXVe SEA Games (South-East Asia), les Jeux Olympiques de la région, qui se disputeront justement à Vientiane dans les jours qui suivent. Je découvre d’ailleurs que dans cette discipline, le Laos a remporté 9 médailles, dont 2 en or et 6 en bronze.
Après cette mise en jambe, en route vers le sommet local, où après une marche abrupte, nous découvrons un stūpa et un petit wat, nommmé Tham Phou Xi. On y découvre un panorama sympathique sur cette ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO…

Détail :

Le soleil se couche sur la ville…

…et la soixantaine de touristes venus prendre LA PHOTO du coucher du soleil sur ce point de vue unique dans la ville… Entre les branches d’arbres et les petits malins qui se sont mis sur le rochers devant tout le monde, difficile de faire une photo potable…

On a beau faire des efforts pour attendre ce foutu dodo de soleil…

…ça saoule rapidement, toute cette foule (surtout Pierrot, pour qui en plus ce n’est pas la première fois que le soleil se couche). On les laisse à leur astre, et on descend par l’autre versant, en passant devant quelques statues bouddhistes et même un lieu contenant « la trace de pas de Bouddha ». Chouette. Heureusement d’ailleurs qu’on a Pierrot pour nous expliquer le sens de tout cela…

La nuit tombe, il est temps de parcourir le marché qui s’est mis en place sur la rue en contrebas.

Ce n’est pas complètement innocent : tandis que nous parcourons les travées où des laotiens vendent leurs productions, Pierrot y fait quelques achats a destination de son resort, de son staff ou de lui-même… Nous découvrons pour l’occasion qu’il se débrouille plutôt pas mal en Lao, et le voir négocier avec les enfants suffit à nous convaincre que rien ne remplace la pratique par l’immersion totale.

[vimeo]http://vimeo.com/8782859[/vimeo]

Tiens, paf, quelques mots essentiels (je vous le fait en pseudo-phonétique, hein) :

  • Bonjour : Sabaïdee
  • Ca va ? : Sabaïdee bo ? (pourtant le « bo » exprime la négation. bon)
  • Ca va bien : Sabaïdee (ouais, je sais)
  • Merci : Kop tchaï
  • Merci beaucoup tu m’as limite sauvé ma life mec : Kop tchaï lalaï
  • C’est pas grave / pas de problème / hakuna matata : Bo pénianne
  • Pardon : Koto
  • Fou : Piba (« il est complètement piba, lui ! »)
  • C’est trop cher : PENG !!!!

…et c’est à peu près tout ce qu’on a appris, car Pierrot prenait tout en charge pour nous, et autrement l’anglais/français était suffisamment bien compris par nos interlocuteurs.

Ces quelques achats faits, marchons tranquillement vers le Vaï-Vaï, un restaurant tenu par un français, où nous en croisons d’autres (de français). La communauté française de Luang-Prabang, a vue du nez, ne compte pas plus de 50 âmes — ou en tout cas, c’est ce que nous sommes portés à croire, car nous n’en avons guère rencontré plus, et ils se connaissaient tous entre eux, sortaient aux mêmes endroits, dînaient chez l’un après avoir bu un verre chez l’autre. Very tightly knit. Et tous très cool, avec des tonnes d’histoires récoltées dans leurs anciennes vies ou leurs voyages à travers le monde. Par contre, il ne faut pas leur parler de retourner vivre en France 🙂

Après avoir discuté avec nos nouveaux amis, Pierrot nous amène boire deux dernières bouteilles de Beerlao dans un petit bar local, tenu par des ados laotiens…

…et enfin, vers 23h, dodo : pour la demoiselle et moi, il est encore tôt (-6h), mais demain nous prenons la route !

Allez lire la deuxième partie ! (bientôt)

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Le recyclage (musical) est(-il) une activité écologique (?)

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Pour faire suite à mon précédent article sur ce même thème, j’ai capturé ces dernières semaines, ici et là, des bouts de chansons… Je prends le temps de les compiler, afin de vous faire patienter avant le prochain gros article 🙂

Iron & Wine and Calexico : « A History of Lovers » (In the Reins EP, 2005)
[audio:0907-ironwinecalexico-ahistoryoflovers.mp3]

François de Roubaix : Thème de « Chapi Chapo » (1974)
[audio:0907-francoisderoubaix-chapichapo.mp3]

Kings of Convenience : « Homesick » (album Riot on an Empty Street, 2004)
[audio:0907-kingsofconvenience-homesick.mp3]

Elliott Smith : « Memory Lane » (album posthume From a Basement on a Hill, 2004)
[audio:0907-elliottsmith-memorylane.mp3]

Gary Moore : « Parisienne Walkways » (1978 ; Gary Moore/Phil Lynott)
[audio:0907-garymoore-parisiennewalkways.mp3]

Kenny Dorham : « Blue Bossa » (album Blue Bossa de McCoy Tyner, 1963)
[audio:0907-kennydorham-bluebossa.mp3]

Frédéric Chopin : « Nocturne No.7 in C Sharp Major Op.27 No.2″ (1836 ; interprète : Elisabeth Leonskaja)
[audio:0907-chopin-nocturneCsharpminorOp27n1.mp3]

Ludwig van Beethoven : « Für Elise – Lettre à Elise » (1810)
[audio:0907-beethoven-furelise.mp3]

Benjamin Britten : « The Young Person’s Guide to the Orchestra / Variations and Fugue on a Theme of Purcell, Op.34 : Variations (Brass) » (1946 ; Slovak Radio Symphonic Orchestra, 1990)
[audio:0907-britten-youngperson-variations-op34-brass.mp3]

Ludwig van Beethoven : « Symphony No. 9 in D minor Op. 125 « Choral » No 1 Allegro ma non troppo, un poco maestoso » (1824 ; Wiener Philarmoniker, 2009)
[audio:0907-beethoven-sym9allegro.mp3]

Diving with Andy :  « Sugar Sugar » (album Sugar Sugar, 2009)
[audio:0907-divingwithandy-sugarsugar.mp3]

Keane : « Somewhere Only We Know » (album Hopes and Fears, 2004)
[audio:0907-keane-somewhereonlyweknow.mp3]

Bien sûr, c’est parfois tiré par les cheveux, parfois volontaire, parfois incompréhensible, mais ça m’amuse, et c’est bien là le principal 🙂

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Ecrire un livre

Temps de lecture / Reading time : 4 minutes.

Ça fait un bout de temps que je n’ai pas écrit ici. Mais je n’ai pas arrêté d’écrire pour autant.

Livre WordPress
Livre WordPress

Ecrire un livre

C’est pas facile. Ca prend du temps (beaucoup. beaucoup plus qu’on ne le pensait à départ). Ca demande une attention particulière aux détails les plus infimes – surtout quand on veut du travail bien fait, surtout quand on écrit sur une version qui n’est même encore prête. Ca nécessite plusieurs centaines de mails, surtout quand on bosse à trois, chacun dans une région différente.

Et surtout, tout ceci est fait pour l’amour de l’art : déjà qu’un livre se vend peu, imaginez un livre technique ; maintenant, divisez cela par le nombre d’auteurs (pour simplifier) 🙂 Bref, il faut aimer son sujet, car même nous, au bout de six mois de préparation et de rédaction, nous en venions à détester notre sujet et à nous énerver les uns et les autres. Mais nous en sommes sortis vivants ! 🙂

Pour la petite histoire

Ce livre a eu une genèse longue est difficile. L’éditeur avait tout d’abord contacté WPFR afin de faire une validation technique de la traduction d’un livre en anglais. Malheureusement, le livre était écrit pour WordPress 2.3, et la version 2.5 venait de sortir, avec la nouvelle interface que nous connaissons. Il ne s’agissait donc plus d’une validation, mais également d’une réécriture (notamment parce que nous estimions le livre très faible techniquement), ce pour quoi nous n’avions pas le temps.

Le projet a alors échu à Francis, qui a accepté de réécrire les parties nécessaires, mais s’est vite retrouvé à devoir réécrire totalement le texte, ayant remarqué comme nous les faiblesses de l’ouvrage. Arrive le WordCamp Paris, et Francis raconte ses mésaventures à Amaury et moi-même. Le voir réécrire un livre dont tout l’honneur reviendrait à l’auteur original nous semblait démoralisant, aussi lui avons-nous promis de le soutenir s’il proposait à Pearson de carrément leur écrire un livre complet et techniquement correct, plutôt que de sortir la réécriture de la traduction d’un livre médiocre…

On n’a pas eu longtemps à discuter : mi-juin, le projet était signé, avec le mois de novembre en objectif de sortie – donc le texte complet rendu fin août… Mais rapidement, on s’aperçoit que les développeurs de WP comptent à nouveau revoir entièrement l’interface, via l’étude CrazyHorse. Dilemme : si l’on doit rendre notre texte fin août, on ne peut prendre en compte que WP 2.6, alors que le bouquin sortirait à quelques jours de WP 2.7 – et donc serait obsolète avant même sa sortie !

L’idée initiale est donc d’écrire pour la 2.6, tout en prévoyant un chapitre à part à propos de la 2.7. Mais rapidement, on se rend compte qu’il n’est pas possible de sortir un livre basé à 95% sur une version dépassée. Commence alors la valse des reculs de la date de remise du texte : de fin août, cela passe à la mi-octobre, puis début novembre, tandis que la date de publication est repoussée à mi-décembre, puis début janvier (tant pis pour Noël). Nous sommes obligés de faire en fonction des prévisions de sortie de cette fameuse 2.7, car comme pour tout projet open-source, la 2.7 sera prête « quand elle sera prête »… sans compter que l’on veut aussi fournir un CD-ROM avec le livre, avec l’archive de WP dessus… Mais par chance, Pearson est un bon éditeur qui veut sortir un bouquin de référence, pas « un livre sur WordPress parce que le sujet est vendeur », donc nous parvenons à faire valoir nos arguments – à vrai dire, l’éditeur tout comme les auteurs sont ici liés au bon vouloir des développeurs de WP…

Ajoutons à cela la nécessité d’harmoniser après-coup les styles de chacun afin de ne pas avoir un contenu trop disparate, le fait de devoir appliquer des feuilles de styles spécifiques, de faire quelques centaines de captures d’écrans, espérer les préfaces et prologues de Matt et Michel, gérer les vacances, maladies et impératifs familiaux de chacun, et enfin la nécessité de traduire toutes les préversions de WP 2.7 quasiment au jour le jour afin de faire de captures en français (et découvrir que « feature freeze » ne signifie certainement pas « design freeze »), et vous comprendrez que nous sommes parvenus épuisés à la fin du parcours (au point d’en voir certains craquer et écrire « WordPress me tape de plus en plus sur les nerfs ces derniers temps… (…) Feraient mieux de prendre exemple sur Habari pour ça… ou même dotclear…. » 🙂 ), et sommes maintenant très heureux de voir cet objet enfin accessible à tous.

Ce livre, c’est le résultat de nombreuses heures de travail, et presque une année de conception et de décisions fatidiques, donc quelques mois de rédaction pure. Après coup, on aurait certainement pu améliorer tout notre processus en préparant mieux notre travail, mais vu que nous devions écrire un livre sur une version en cours de développement (d’où lecture quotidienne du Trac de WP, par exemple), je pense que nous nous en sommes très bien sortis.

Un grand merci, donc, à notre éditrice Patricia Moncorgé pour avoir chapeauté ce projet depuis le début en supportant les hauts et le bas de nos conditions d’écriture, ainsi qu’à Amandine Sueur du service éditorial de Pearson pour avoir fait un énorme travail de vérification, ainsi que notre correctrice Béatrice Hoareau d’être passée derrière nous…

Saluons au passage Stephanie Booth, qui nous a bien aidés en officiant comme relectrice et bonne conseillère sur l’ensemble du projet, et aussi François Houste, qui avait écrit une introduction spécialement pour le projet initial de traduction passé à la trappe, introduction qui devrait être publiée sur son site 🙂

Au final

Le classement change toute les heures, mais c’est sympa de voir ce genre de chose 🙂

Numéro 1 dès le premier jour ! :)Lâchez les coms chez Amazon ! 🙂

Mise à jour du samedi 17 : allez, on peut arriver au top 50 des ventes ! 🙂

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