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Un regard rieur.

« Je retiens de ma grand-mère un sourire en toutes circonstances, et un optimisme sans faille, qui lui permettaient de toujours voir la réalité sous un jour meilleur.

Ces qualités sont restées les siennes dans ses plus durs instants, jusqu’aux derniers.

J’ose croire qu’elle a transmis cette volonté de bonheur à chaque membre de sa famille, et qu’à travers nous elle a pu toucher nombre d’entre vous.

Je retiens également d’elle l’image d’une grand-mère souvent en retrait, ne voulant pas que l’on fasse attention à elle, mais toujours attentive à sa tribu, curieuse de ce qui arrive à chacun, voulant tout connaître de la vie de ses petits-enfants, et capable de retenir une foule astronomique de détails donnés en passant. À l’écoute de tous, on pouvait lui confier tous nos soucis.

Elle a su profiter de sa vie et en tirer le maximum. Quand elle n’a plus eu l’énergie de faire du ski de fond à La Mongie, il lui restait sa constante coquetterie, à toujours s’habiller de couleurs harmonieuses, et son inaltérable gourmandise, qui nous faisait lui amener des pâtes de fruits à l’hôpital, et les lui faire cacher comme elle le faisait elle-même pour ses tablettes de chocolat pendant les vacances à Saint-Jean-de-Luz.

Souvenons-nous d’elle comme une grand-mère hyper dynamique, toujours gaie et très attentionnée avec ses proches.

Quand on est un petit-fils, on ne se rend compte souvent que trop tard de l’amour que nous portent nos grands-parents. Nous avons eu de la chance que mamie ait été avec nous jusqu’à notre âge adulte, et d’avoir pu partager tant de bons moments avec elle. Sa force et son courage face à la maladie lui ont permis d’être à nos côtés jusqu’à maintenant, et je l’en remercie. Elle n’en reste que plus présente dans nos cœurs.

Ma grand-mère maternelle, mamie Blavet, avait pour coutume d’afficher à sa porte un texte commençant par ces mots : « Un sourire ne coûte rien, mais produit beaucoup ». Mamie Borderie avait sans le savoir fait sienne cette devise

Ce texte indique ensuite, « Un sourire ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois éternel. » Je ne me rappelle pas de moments où elle ne souriait pas, que ce soit pour une photo prise par surprise (on n’a jamais pu la prendre en photo par surprise), ou pour raconter l’évolution de sa condition.

Pour nous, le sourire de mamie a duré toute sa vie, et ses yeux bleus rieurs resteront gravés dans notre mémoire.

Elle s’est endormie vendredi dernier, après un long combat contre un corps vacillant. C’était un 29 février. Une date qui ne revient qu’une fois tous les 4 ans, ce qui sied bien à une mamie exceptionnelle. »