J’ai publié ce toot, qui mérite d’être conservé ici je trouve car je n’en suis pas mécontent ma foi, dont acte.
En cette fin d’année je relis « Cyrano de Bergerac » d’un trait, et comme à chaque fois je me mets à penser combien ce texte est beau, et combien j’aimerai parler ainsi, ma foi.
Sortir des 12 pieds comme d’autres un stylo ; ne même pas penser, parler et puis yalla! Retomber sur ses pieds en changeant juste un mot, et ainsi continuer, construire pas à pas des phrases alambiquées venues du ciboulot qui seraient destinées à être lues (ou pas), et amélioreraient par ce méli-mélo l’apport net de beauté dans ce monde aux abois.
Peut-être qu’il est vrai que ça fait intello, que c’est pour pavaner, lever le petit doigt ; je pense que l’on sait tous compter les yeux clos et composer du beau, même juste une fois.
Et bien donc s’il vous plaît, enlevez-moi d’un doute : pourriez-vous m’envoyer en réponse à ce toot vos propres mots (ou laids, ou beaux, ou hésitants) comme si vous étiez un héro de Rostand ?
Ca ne va rien prouver, c’est pour faire plaisir, afin de partager ce bien joli loisir.
Une réponse sur « Cyrano »
Ah ! Relire Cyrano, quel noble passe-temps !
Voilà qu’on se surprend à rimer tout le temps.
On parle, on s’écoute, on s’émeut, on s’admire,
Et l’on croit, l’air de rien, que le verbe inspire.
Mais toi, cher mousquetaire au clavier affûté,
De vers en tirades, tu sais déjà lutter !
Les pointes de ton style, fines, et parfois folles,
Rendent jaloux Ragueneau, Molière et les gaules.
Tu dis : « Je veux parler, non pas réfléchir trop ! »
Mais c’est là justement ton panache et ton lot.
Car lorsqu’un mot te vient, il s’enroule, il s’élance,
Et fait mine de fuir pour mieux faire révérence.
Alors parle, écris, raille et bats la sottise :
Ton verbe est ton épée, ton humeur ta chemise !
Et si le monde chancelle au bord du tréteau,
Rime un peu, ris beaucoup… et meurs, versé, plus beau !