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Deux semaines d’illusion

Temps de lecture / Reading time : 21 minutes.

Ca commence comme pour toute drogue, j’imagine : de manière très insidieuse, et par le biais de l’entourage. D’abord, cela a été le fléau qui ravageait l’Amérique et les pays anglo-saxons, a pris l’Asie à la gorge, puis est arrivé en France, et jusque parmi mes compagnons – on finissait par biffer d’un trait rageur ceux que l’on ne voyait plus guère, trop pris qu’ils étaient dans leur paradis artificiel. C’était prévisible et attendu, mais la réalité était là : cela emportait les meilleurs d’entre nous, parfois même sans espoir de retour à une vie « normale ».

Comme trop souvent dans ce cas-là, la curiosité tenaille, mais l’on reste un garçon sérieux – et puis, ça reste trop cher à l’achat, surtout qu’on apprend entre-temps que l’on parle plus de dépenses régulières que d’un simple achat unique. Toutes choses reconsidérées, on s’éloigne de l’idée de connaître le pourquoi du comment.

Puis surgit l’épreuve difficile à surmonter : l’échantillon gratuit. Grand classique, là aussi : convaincu de la qualité du produit, le vendeur propose un petit essai, « tu regardes, tu prends ton temps, si tu aimes, si tu veux recommencer, tu reviens me voir, quand tu veux, je bouge pas. » Ils sont malins…

J’ai pris l’échantillon gratuit. La curiosité était trop forte, et je pensais qu’avec cet exutoire à portée de main, j’y verrais plus clair. Mais, j’ai conservé l’objet pendant de longs mois sans m’en servir, juste en le regardant, en me disant « et si…? » Mais je me disais que c’était idiot, je n’avais déjà pas beaucoup de temps : je ne voyais déjà pas assez souvent mon entourage, mon travail me faisant rentrer trop tard, pour que je perde mon peu de sommeil dans l’illusion que m’offrait cet échantillon, dans ce monde artificiel à portée de main. L’échantillon restait dans son emballage plastique, je n’y pensais quasiment pas, sinon en lisant les nouvelles des ravages que cela provoquait dans d’autres cercles, et les témoignages de ceux qui en sont revenus, et restent en rémission.

L’idée pernicieuse de m’y plonger restait cependant présente, suffisamment pour que je fasse des plaisanteries à son propos, ici et là, innocemment, mais en fait probablement pour chercher une validation quelconque. Bien évidemment, personne ne m’encourageait jamais dans cette voie, et c’est bien compréhensible.

J’ai quand même fini par plonger. L’amour fait accepter beaucoup de choses, et ma douce a fini par comprendre que cet échantillon me tiraillait. Elle a même fini par me pousser à m’en servir, que ce soit fait, que je passe ce cap. De mon côté, je l’assurai que je ne comptais pas y perdre tous sens de la réalité, juste savoir ce qu’il en retourne. Savoir pourquoi. Et pouvoir dire, « j’ai essayé ». Il vaut mieux avoir des remords que des regrets, paraît-il. J’espérais ne rien regretter… C’était en octobre 2006.

J’ai décidé de tout vous raconter. Je n’en suis pas fier, je n’en suis pas totalement revenu, mais peut-être mon expérience pourra-t-elle servir aux autres curieux, et les aider à prendre la bonne décision.
Je suis conscient que je risque de faire plonger ceux qui n’en avait pas entendu parler, de raviver les douloureuses blessures de ceux qui ont réussit à s’en sortir, et d’enfoncer un peu plus dans leurs tourments ceux qui vivent cela au quotidien, par eux-même ou par un proche touché. Je demande à ces personnes de bien vouloir m’excuser…

Je m’appelle Xavier Borderie, et ceci est mon histoire.

Je me suis donc essayé à World of Warcraft. Logo.


« Beuharr ! »

Ca tape. Pour mes lecteurs qui ne sont pas au fait de la mode des jeux numériques, World of Warcraft pourrait se résumer à ça :


New WoW Commercial

…ou, pour en parler plus longuement, on peut voir WoW comme ça :


South Park – Live to win for WoW!

…voire, dans un registre différent, comme ça :


GayBar

…mais en définitive, c’est beaucoup de ça :


World of Warcraft – Leeroy Jenkins

Ça… euh… tape ? Ça fait peur ? Bref, World of Warcraft était prometteur, dans le sens qu’il promettait de créer encore plus de no-lifes que Everquest (aussi appelé Evercrack, spourdir), précédent roi des MMOG (Massively Multiplayer Online game), et plus précisément des MMORPGs (Massively Multiplayer Online Role-Playing Games), c’est à dire un jeu de rôle où les joueurs, plutôt que de se retrouver autour d’une table et d’une bière pour se lancer dans des aventures épiques, se retrouvent en ligne et en caleçon devant leur ordinateur, pour se lancer dans d’autres aventures épiques, tous ensemble. Notez que je me doute que vous connaissez déjà tout ça, hein, si je me fends d’une explication, c’est pour ma maman qui me lit désormais.

Donc, j’ai vu arriver la vague WoW, et surtout j’ai vu nombre de gens se plonger dedans avec délectation, à y passer des heures pour augmenter leurs niveaux, pour resurgir de temps à autre et dire « il faudrait que je freine sur WoW, je ne vois plus mes amis de la vraie vie ». Youpi. J’étais donc tenté par le jeu, mais effrayé par l’idée de perdre mon temps libre dans un jeu trop prenant, et de voir encore moins mes amis (ce qui n’était déjà pas une mince affaire à l’époque). Par ailleurs, le prix me rebutait, notamment le coût mensuel de 13€ en plus du jeu à 60 euros me semblait une barrière suffisamment forte pour que je résiste encore et toujours à l’envahisseur.

Puis, comme décrit plus, ce fut le coup de l’exemplaire gratuit. En l’occurrence, j’ai appris sur le blog de Caféine que son magazine, le respecté Joystick, offrait une version d’essai de 15 jours dans son édition du mois de novembre 2005 : « Azeroth c’est comme la drogue, la première dose est gratuite » (Azeroth étant le nom du monde où évoluent les joueurs de WoW). J’avoue, j’ai acheté ce numéro. Et je l’ai rangé. Et je n’y ai pas touché.

Cette version d’essai a pris la poussière pendant longtemps, près d’un an même. J’avais _vraiment_ peur de me faire prendre dans l’engrenage – surtout qu’à l’époque ma demoiselle travaillait la semaine en province, me laissant rendu à moi-même, libre de rentrer jusqu’à tard dans la nuit du boulot, libre de me coucher sans cesse après minuit à regarder des séries américaines devant une quiche rapidement passée au four, libre de si mal prévoir mes sorties que j’ai sans doute rarement aussi peu vu mes amis (et je ne me voyais donc pas devenir encore plus no-life avec un jeu en ligne), libre de me faire tout seul une année de merde en fait. Bref, pas besoin de ça.

Mais mine de rien, j’en parlais, j’y faisais référence. Une fois ma douce revenue au bercail, elle s’est rendu compte que c’était un truc qui me titillait, et a fini par me dire d’exorciser mon démon en lançant cette version gratuite-deux-semaines une bonne fois pour toute, que la messe soit dite.

Première session

J’ai longtemps hésité, et ai fini par me lancer. C’était le samedi 14 octobre 2006. Alors que nous devions nous rendre à une soirée, je ploppais le DVD de Joystick dans le lecteur, et lançais l’installateur. Je pensais me faire rapidement un premier aperçu, j’étais loin de savoir que j’allais passer plus d’une demie-heure à enchaîner les mises à jour successives du logiciel – en un an, il y en a eu, des changements, forcémently… Version 1.12.0 (465 Mo à télécharger+installer), 1.12.1 (5,53 Mo), 1.12.2 (3,5 Mo) – ils auraient quand même pu faire un cumul des mises à jour, mais soit…

Pendant la mise à jour, j’informe mes camarades d’#echoes de ma prochaine et probable disparition des écrans :

19h12, enfin tout a été mis à jour, je peux me connecter…


« Laissez-moi entrer, dans la forteresse ! »

…et passer à la première étape : le choix du « royaume », c’est-à-dire du serveur sur lequel je vais faire évoluer mon personnage. Il faut faire assez attention au royaume choisi, car cela déterminera le type de jeu.

En effet, chaque royaume fonctionne selon des règles établies dès le départ, qui influent fortement sur le jeu : mode Trêve/Normal (Joueur contre Environnement, ou JcE), où le joueur est amené à interagir avec les monstres et quêtes proposés plutôt que d’affronter d’autres joueurs, notamment ceux de la faction adverse (même si cela reste possible) ; mode Guerre Ouverte (Joueur contre Joueur, ou JcJ), où le joueur peut à tout moment, et sans prévenir, sa voir attaquer par d’autres joueurs. Le mode JcE favorise les quêtes, le JcJ favorise l’adrénaline. Un joueur peut jouer plusieurs personnages sur plusieurs serveurs…

A cela s’ajoute le mode Jeu de Rôle (JdR), qui peut s’appliquer aux deux types de royaume (donc JdR N ou JdR JcJ), et indique les royaumes où les joueurs sont supposés incarner leur avatar jusqu’au bout, jouer le rôle, allant jusqu’à leur inventer un passé expliquant leurs actions, à prendre une voix particulière (oui, on peut se parler dans le jeu, avec des programmes tiers), etc. A réserver aux schizophrènes, donc.

Renseignement pris auprès de blogueurs (Mr.Peer & Bapt., pour les citer), je prends le serveur Drek’thar.


« Elrde’Thalas, Throk’Feroth ou Drek’Thar ? Mmmh, lequel est le plus proche du Klingon? »

Il faut ensuite choisir son camp ou « faction », entre l’Alliance (les gentils mickeys) et la Horde (les méchants rebelles), chacune offrant 4 races parmi lesquelles choisir (5 avec l’extension Burning Crusade, ce qui n’est pas le cas ici) : Humains, Nains, Gnomes et Elfes de la nuit pour l’Alliance ; Orcs, Trolls, Morts-vivant et Taurens pour l’Alliance. Chaque faction à son cri de guerre, « For the Alliance » et « For the Horde » (qui a copié sur qui, ça, pffft…). Combinez ça avec le jeu en mode JdR, et les rumeurs les plus folles sur les joueurs de WoW ne sont plus complètement infondées…


Bizarrement le « For the Alliance » semble bien moins populaire que sa contrepartie Horde. Bah…

C’est très proche de ‘300‘ dans l’approche de la dichotomie gentils/méchants, donc grand jeu : trouve dans l’image suivante qui fait partie de l’Alliance, et qui de la Horde.


(solution)

Pour commencer, je ne vais pas trop m’éloigner de la réalité, je vais me créer un avatar (=représentation graphique dans le jeu) appartenant à l’Alliance, un humain même. Le choix par défaut ne me correspondait pas vraiment…


(en même temps, c’est sans doute le meilleur moyen de se faire des amis riches dans le coin…)

Je me crée un personnage de paladin (« chevalier ayant atteint l’un des plus hauts grades et qui [fait]partie d’un ordre religieux, porteur du pouvoir sacré de la foi », dixit Wikipédia), et clique quelques coups sur le bouton Aléatoire jusqu’à parvenir à une apparence plus proche de la mienne (*tousse*). Je vous présente donc Grüchtufru, mon premier avatar WoW.


Gloire à toi, ô Grüchtufru !

Je valide, tout est bon, le royaume se charge. En exclusivité mondiale après tout le monde, voici ce à quoi ressemblait ma première arrivée sur WoW : dans la vallée de Northshire, près de l’abbaye du même nom, à proximité de la forêt d’Elwynn. Si vous avez l’impression d’avoir déjà lu ces noms dans le Seigneur des Anneaux, rassurez-vous : moi aussi.

L’évolution dans le monde est très rapide à prendre en main : touches du clavier pour se déplacer, souris pour modifier le point de vue (molette pour faire un zoom avant/arrière avec possibilité de passer en vue subjective, bouger la caméra autour de l’avatar en déplaçant la souris avec le bouton gauche appuyé). Rien donc qui ne change pour les habitués de Quake/CounterStrike, donc, le système ayant fait ses preuves.

En faisant bouger la caméra, on découvre non seulement que le monde graphique est plutôt réussi, et idem pour les ambiances sonores, très travaillées et évolutives en fonction de l’action…


« Seigneur, que ton monde est beau ! »

…mais également que le moteur graphique a été très bien écrit, étant donné que là où Second Life (une merde) pousse à 100% le processeur de mon PC (Athlon 3400+ 2,19 GHz, 2 Go de RAM) tout en n’offrant qu’une fluidité digne de ActiveWorlds (en gros, Second Life 10 ans avant), WoW est extrêmement fluide en toutes circonstances, et le processeur ne souffle pas un brin. Belle performance, on voit où sont passés les millions de dollars de développement – ou bien, on voit ce que vont rembourser les 13 euros mensuels.

En plus, y’a des lapins dans la forêt… et on peut les tuer. Gniark.


« Gros lapin ! »

Sur ces entrefaits, il était 20:06, et temps de nous rendre à notre soirée…

Deuxième session

Le lendemain (dimanche, suivez un peu, bon sang de bois !), vers midi, je m’en reprends une petite heure avant le miam dominical (je vous avez bien dit que c’était dimanche). Je passe mon temps à me balader un peu aux alentours de l’abbaye, tuant des lapins et des sangliers. Et aussi, des êtres qui ne sont pas top sympathiques, les Kobolds, qu’on peut de toute évidence tuer vu que le jeu les appelle « vermine kobold ». Allons-y, un coup de massue, paf il meurt. Je ramasse son butin (clic-droit sur le cadavre), et là, paf, v’là-t-y pô que je passe au Niveau 2 : un grand éclair m’entoure, toutes mes variables s’incrémentent, je deviens apparemment plus fort, plus intelligent, plus beau…

Wow, c’est super facile et rapide de monter de niveau, didon ! J’ai même pas fait exprès ! Y’a moyen de progresser et tout, c’est génial ! Je veux passer au niveau 3, vite, comment m’y prendre ?

Voilà, c’est comme ça que WoW retient les premiers joueurs : la prise en main facile, et la montée de niveau rapide – au début. Car chaque niveau devient de plus en plus dur à passer, bien sûr, et il faut se lancer dans des quêtes de plus en plus dures, longues, voire au bout d’un moment requérant plusieurs joueurs unis au sein d’un même groupe (une Guilde) pour combiner leurs puissances/pouvoirs/heures de sommeil. Et arriver au niveau 60.

Mais je n’en suis pas là : je sais que je n’ai que deux semaines pour découvrir le coin, donc je me balade, je visite l’abbaye et y découvre divers PNJ (Personnages Non-Joueurs, des personnages programmés par l’éditeur du jeu) qui proposent des quêtes à ceux qui sont en quête de quêtes. Ces PNJ sont reconnaissables aux gros panneaux lumineux qui les surplombent.

Formidable ! Ainsi, plutôt que de marcher au hasard et tuer des lapins, me voilà investi d’une mission divine ! Ces PNJ ont confiance en moi, et ne me demandent que de faire mes preuves ! Me voilà devenu utile à la société, pourfendeurs des méchants, défenseurs du droit au travail de la veuve et de l’orphelin ! Clairement, découvrir ces PNJ fut une révélation : j’ai vu la lumière…

Enfin, une vie d’aventure s’offre à moi, faite de quêtes fabuleuses, d’amitiés viriles et bourrues, de longues nuits passées à chercher l’artefact (objet magique, unique et très puissant) nécessaire, des heures à traverse de magnifiques paysages sur le dos d’une créature majestueuse ! Et le meilleur de tout cela, c’est que je n’aurai même pas à me lever de mon siège ! Comme le dit Cartman, « You can just hang out in the sun all day tossing a ball around, or you can sit at your computer and do something that matters« . Yeah !

Mais en fait non. C’est pas en deux semaines que je vais devenir quoi que ce soit d’intéressant, à moins de me transformer à nouveau en no-life nocturne comme quelques mois auparavant – et troquer une vie intéressante contre un avatar intéressant, no way Jose. Amusons-nous donc simplement à parcourir cette carte, qui affiche de plus en plus de détails à mesure que je parcours les chemins d’Azeroth.

Massacrant des kobolds dans une de leurs mines, je monte de niveau rapidement : niveau 3 à 12h21, niveau 4 à 14h43 ! Les points d’expérience s’accumulent, la moindre découverte d’une nouvelle zone en apporte de nouveau. Je passe au niveau 5 rien qu’en découvrant le village d’à côté, Goldshire, avec un quart d’heure de plus de jeu.

Goldshire n’est pas bien grand, mais la population locale est variée : j’y croise les premiers membres des autres races de l’Alliance, la plupart des joueurs de niveaux supérieurs circulant à cheval, ou suivis d’un animal de compagnie fantastique. J’y trouve les premières boutiques où je peux échanger l’argent pris sur les corps des kobolds, ou payé par les PNJ del’abbaye pour qui j’ai accompli une quête (tuer 10 kobolds, tuer 8 loups…), contre du matériel ou du savoir.
Beaucoup de passage, donc, et je me retrouve rapidement à me voir proposer d’entrer dans une guilde (l’est pas bien difficile le gars) ou défié en duel. Heureusement, à chaque fois le joueur est libre de refuser : la liberté est grande, on n’a même pas à subir les attaques des autres.

Mais attention, car si l’on peut refuser les duels des autres joueurs, on ne peut rien contre les créatures néfastes qui attaquent d’elles-mêmes : kobolds de niveaux supérieurs, araignées énhaurmes, dangereux murlocs dans les eaux du Crystal Lake voisin… Il faut soit attaquer de front en espérant qu’on les tuera malgré leur niveau supérieur (le niveau de chaque créature est clairement visible), soit fuir en espérant qu’on sera assez rapide pour semer la créature.

Je fais la découverte de ces vérités à mes dépends : survient ma première mort à cause d’une araignée plus rapide et expérimentée que moi. Je découvre alors ça :

Je suis donc mort (enfin, mon avatar, hein, on s’est compris, j’extrapole, tout ça, suis pas drogué au point de me confondre avec le gros mastoc que j’ai choisi comme représentation de ma personne… bref), et mon esprit se retrouve dans un cimetière (il est assis sur l’image), protégé par le Gardien des Âmes (la meuf en blanc avec des ailes et tout). La première fois ça surprend, surtout quand on comprend que pour ressusciter son avatar (gloire aux jeux où l’on ne meurt pas!), il faut se coltiner tout le chemin vers la zone où l’on est mort. Ca va quand vous êtes mort tué par un animal qui passait par là, c’est moi cool quand vous vous trouvez non seulement à perpète du cimetière, mais en plus en plein territoire infestés de créatures pas cool.

Bref, me voilà mort, et vient l’heure de faire les crêpes dominicales, elles-aussi. Terminé pour ce soir.

Troisième session

La session suivante n’a lieu que le dimanche suivant, vers midi – on ne peut pas dire que je sois stressé par le fait de n’avoir plus qu’une semaine de jeu devant moi. Et puis, avouons-le, j’ai autre chose à faire de mes soirées – enfin.

Bref, petite session du midi, que je passe dans les alentours de Goldshire, notamment à explorer les environs et admirer les paysages du jeu…


Oui, moi je trouve ça plutôt joli, pour un jeu en 3D. C’est pas les membres de Second Life qui me contrediront…

…mais aussi à faire de nouvelles mini-quêtes (il faut bien s’occuper, parce que sans les quêtes, il faut bien l’avouer, on s’emmerderait rapidement quand même). Je tombe au sud de Goldshire sur une suite de quêtes qui m’amusera au début, jusqu’à m’ennuyer à la longue. Les fermes Maclure et Stonefield sont séparées par quelques mètres, les familles se détestent à distance, mais la chaste Maybell Maclure aime le pieu Tommy Joe Stonefield. Elle me file donc un mot à apporter à Tommy pour lui confirmer son amour (Quête 1). Je ne peux rien refuser à un amour si pur, donc j’apporte le mot. Tommy me demande alors de parler avec à sa grand-mère, qui seule parviendra à rapprocher tout le monde (Quête 2).
Je ne trouve pas Gramma Stonefield, mais Auntie Bernice Stonefield me parle de son collier perdu, probablement volé par Billy Maclure. Ah, voilà de quoi résoudre le problème entre les deux familles : allons demander le collier à Billy (Quête 3). Ce dernier, un sale mioche, me dit qu’une tarte l’aiderait à se souvenir où il a caché ce coller, et justement Bernice Stonefield en fait d’excellente, à base de bacon. Donc il me faut tuer 4 sangliers, les apporter à Bernice à la ferme d’en face, et rapporter la tarte à Billy (Quête 4). Ca commence à me saouler, mais je m’y lance…
Je rapporte sa tarte à Billy, qui me dit… l’avoir fait tomber près de la mine kobold qui se trouve entre les deux fermes, et l’avoir vu au cou d’un chef kobold, qui se trouve au fond de la mine. Il faut donc le tuer, et ramener le collier. That’s it, je me casse…

Je remonte vers le Nord, trouve le chemin de Goldshire. Je ne manque pas de remarquer que l’environnement évolue : pour célébrer Halloween, qui se déroule cette semaine-la, les développeurs ont placé des citrouilles ici et là. Je me demande si on verra des lapins pour le 1er avril…


C’est moi ou celle de gauche n’a… qu’un oeil ?

Plutôt que d’aller à l’Est vers le village, je vais à l’Ouest, à tout hasard. Et là, la carte révèle à gauche une énorme zone nouvelle : Stormwind, la capitale de l’Alliance, si j’ai bien compris.

Ce n’est évidement qu’une partie de la zone offerte aux joueurs, ce qui offre de larges possibilités de vadrouille


(oui, je fais aussi de la retouche graphique à mes heures perdues)

J’avance entre les portes majestueuses de la ville…


(oui, ça n’a pas l’air comme ça, mais le bâtiment est très loin, et les tours très hautes)

…et je franchis le pont, avec des statues à la gloire des différentes races de l’Alliance tout du long d’icelui. On découvre ainsi à quel point l’Alliance peut être une faction humble, repliée sur elle-même et très pudique…


« Comment y s’la pètent grave, les batards ! »

La ville est assez grande, avec plusieurs quartiers (quartier commerçant, quartier des mages, quartier des nains…) séparés par de larges canaux, et de nombreux bâtiments à visiter. Je me balade partout, ce qui me prend du temps, et accompli quelques petites quêtes, ce qui me prend encore plus de temps car il faut chercher le bâtiment où apporter tel objet, et je ne me retrouve pas encore très bien là-dedans.

Le côté amusant de cette session est de voir les Easter-eggs relatifs à Halloween. Par exemple, dans un bâtiment, on peut demander des bonbons (je crois) à un PNJ, et elle vous transforme soit en lumière flottante pendant quelques heures, soit en squelette de pirate ambulant – au choix, selon que vous soyez chanceux ou non.


« J’ai l’air fin »

Je me balade donc en squelette… jusqu’à entendre une proposition étrange sur la messagerie locale : « Célébration du mariage de Palylady avec Kasmordil, dans une demie-heure à la cathédrale ! » Je n’allais pas rater une telle occasion : assister à un mariage en ligne, quoi de mieux pour mon étude sociologique ? 🙂

Je me retrouve donc au milieu de nombreux joueurs de la guilde Les Normands, devant la cathédrale. L’attente est assez longue, le temps que tout le monde se ramène et que l’un d’entre eux se désigne pour créer un personnage qui servira uniquement de prêtresse pour la cérémonie.

On entre tous dans la cathédrale, et l’un de organisateurs nous file la commande pour nous agenouiller, en nous demandant de nous mettre en ligne. Mon dieu… Je m’incline : la sociologie requiert ce sacrifice…

Même un no-life de passage trouvent que ça fait no-life, mais bon…


Traduction : « Depuis quand voit-on des mariages se dérouler dans ce jeu ? Ce dernier se rapproche de plus en plus de NeverWinter Nights ! Je ris à gorge déployée, ha ! », NeverWinter Nights étant un autre jeu à fort potentiel no-lifesque, suffisamment en tout cas pour que les mariages virtuels y soient monnaie courante si l’on en croit ce joueur qui, évidement, n’y a jamais joué, lui, tsssk.

La cérémonie se déroule sans encombre (mais ça discute parmi les invités)…

…puis, les alliances échangées (je ne sais comment), chacun y va de son sortilège lumineux pour célébrer l’évènement :

Rendez-vous sur les marches de la cathédrale pour une photo de mariage (en fait, un des membres de l’assemblée se met face aux marches et fait une capture d’écran, je suppose)…

Puis tout le monde se met en route à travers les rues de la ville, sans que je sache vers où (ils ont réservé une salle de bal ?)

La vie réelle étant ce qu’elle est, je dois lâche mon clavier quelques minutes. C’est suffisant pour perdre leur trace : il disparaissent, sans espoir de les retrouver. Pas très malin : c’est bien la peine de taper l’incruste dans un mariage, si je ne peux même pas faire le crevard devant un buffet, aussi virtuel soit-il. Tant pis.

Je me retrouve donc à nouveau seul dans les rues de Stormwind, sans but ni quête… Ma première semaine de WoW va se terminer : et si je m’essayais un peu à un autre personnage, cette fois de l’autre faction, la Horde ?

Je crois me souvenir que Peer avait un personnage de Tauren Chaman sur le serveur Conseil des Ombres, pourquoi ne pas essayer ça ? Bon, donc pour info, un Tauren est une sorte de mélange entre un chef indien et un taureau. Si votre imagination est défaillante, j’ai une photo de mon avatar, Frütubu :


Gloire à toi, ô Frütubu !

Tout d’suite ça impose le respect, non ? Bon, donc mon nouvel ami Frütubu que voici est de classe Chaman, une sorte d’équivalent Tauren du Paladin humain : y’a du religieux dans l’histoire, mais ça ne l’empêche certainement pas de balancer des baffes ici ou là, pour la forme, si un lapin le regarde de travers par exemple.

Bon, qui dit changement de race et faction, dit changement d’environnement : je ne vais certainement pas commencer découvrir ce personnage en plein milieu de Stormwind, mais bien chez lui, au campement Narache sur la plaine verdoyante de Red Cloud Mesa, sitée au sud de Mulgore, le berceau de tous les Taurens (vous suivez ?). Saibo. Bon, qui je peux tuer, là ?

Je me balade et rapidement je me retrouve à parler avec les PNJ (le premier signe de la folie, probablement), et ceux-ci me refilent des petites quêtes pour augmenter un peu de niveau et me dégourdir les jambes. Oui paskeu c’est ‘achtement grand ces plaines, et il faut un peu les parcourir de long en large pour accomplir ce que demandent les anciens, et c’est suffisamment désertique pour que je ne croise aucun lapin. Je passe tout juste au niveau 2. Mmmpf.


Keski me veut, cteu ieuv ?

Bon, manger, on verra après…

Quatrième session

Mardi 24, il est minuit et demie et pourquoi pas se faire un p’tit tour voir comment va Frütubu ? Il fait nuit (le temps passe sur les serveurs, et suit l’heure locale). Un peu marre d’être envoyé à droite à gauche, je pars vers l’est de la zone voir si j’y suis. J’avais cru y voir un passage pendant mes quêtes précédentes. J’y entre, et voilà-t-y pas que d’un coup je passe au niveau 3 : j’ai découvert le Ravin de Roncelame (Brambleblade Ravine en VO). Je saute en bas du ravin, et rencontre un grand nombre de  » Dos-Hirsutes » (« Quilboars » en VO).

Je passe à bon moment là-dedans, tout d’abord à tuer des bestioles à qui mieux mieux, ensuite à m’enfoncer un peu plus profondément dans le ravin pour découvrir quelques bâtiment impressionnants, puis à chercher à sortir. Et là je dois dire, je n’y suis pas arrivé. J’ai eu beau chercher, tourner, grimper, sauter, pas une seule fois je n’ai réussi à sortir par où je suis entré, ni à trouver un autre chemin.

Fuckit, les Taurens c’est relou, laissons Frütubu se débrouiller tout seul. Dodo.

Cinquième session

Samedi 28, 18h30, voyons voir si j’arrive à sortir Frütubu de cette mauvaise passe (littéralement). Encore quelques essais, j’abandonne, p’tet qu’il fallait que j’attende d’avoir certains pouvoirs avant de sauter dans ce ravin. Grmbl.

Retournons voir Grüchtufru, qui doit s’emmerder ferme à Stormwind. Je tourne dans la ville, visite des bâtiments, m’aventure en avant – en prenant soin de toujours pouvoir faire machine arrière, hein. Je croise certains personnages du monde WoW, notamment un PNJ qui semble être la copine d’Albator :


« Tu veux voir mon Atlantis ? »

Rien de bien passionnant, mais il ne me reste qu’une poignée d’heures avant la fin de ma période d’essai, donc je ne vais pas non plus me lancer dans un quête de grande ampleur, seule capable je suppose de relancer l’intérêt du jeu. Car WoW sans faire de quête, c’est un peu comme Second Life (ou même la vraie vie) sans amis : on s’emmerde un peu quand même. Si je suis venir sur ce serveur, c’était avec l’espoir de croiser Bapt., mais rien de rien de ce côté là. Tampix…

Alors je tourne, je visite les différents quartiers, je pose des questions aux PNJ que je croise…

Puis, paf, ayé, apu…


« Snif… »

Conclusion

Voici terminées mes deux semaines d’illusion. Qu’en tire-je ? Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas joué à un jeu vidéo, si l’on exclu les parties de CounterStrike ou Soldier of Fortune en cours à l’IIM ou à l’IESA – et les Sims à leurs débuts.

C’était plutôt bien, comme expérience. Vraiment. Bon, évidemment, je peux difficilement dire « ayé, maintenant je connais WoW, me teh win ! », vu que je n’ai fait que circuler en électron libre, alors que le jeu lui-même voit son intérêt décuplé dès que l’on intègre une guilde, que l’on participe à de quêtes de grandes ampleurs (des instances, si j’ai bien compris le monsieur).

Mais même en n’effleurant que cette surface, le fort potentiel d’immersion et de divertissement de ce jeu est palpable, et il en faudrait peu pour que le véritable fnu commence.

C’est cependant là que j’ai fixé ma limite pour cette « visite » de WoW : plutôt que de me prendre trop au jeu et risquer de m’impliquer déjà au point de DEVOIR revenir, j’ai préféré m’arrêter à la frontière. Je ne me suis donc pas renseigné sur le véritable fonctionnement du jeu, je n’ai pas cherché à suivre une progression particulière, j’ai refusé toute proposition d’interaction…

Cette peur de choir dans WoW m’a donc certainement fait rater beaucoup d’occasions de m’amuser plus pendant ces 15 jours. Mais même au-delà de l’aspect « désolé, je peux pas aller au cinéma avec vous, je dois être en Molten Core dès 20h18 CET pour niquer sa race à Ragnaros, ‘faudrait pas que je rate ça, c’est super important », l’idée de payer un prix substantiel non seulement pour le jeu lui-même, mais en plus chaque mois, pour ne faire sans doute que quelques heures de jeu, me rebute un peu, il est vrai.

Bon, évidemment, ça serait plus que quelques heures, vu que j’aurai alors tout le temps de me plonger plus dans le jeu et en tirer la substantifique poêle, rendant ainsi le jeu diablement intéressant comparativement à ces deux semaines où, finalement, je n’ai pas fait grand-chose.

Non, vraiment, en fait, ma radinerie me protège : je me vois simplement mal payer 60 euros pour un jeu vidéo… Donc, tant pis, c’était amusant, mais ça n’aura sans doute pas de suite.

Que vont devenir Grüchtufru et Frütubu, mes enfants, chaires de mon sang ? D’après ce que j’ai lu, ils disparaîtront de leurs serveurs respectifs 6 mois après ma dernière connexion. Vu que ces 15 jours de découvertes se sont déroulés fin octobre 2006, cela me donne jusqu’à, mmmh… fin mai 2007 pour revenir sur ma décision.

Mais je vois mal comment ce serait possible.

Epilogue

Fin octobre 2006, un peu plus tard…


« Just when I thought that I was out, they pull me back in. »

Je suis faible. Ouvre-je le sachet plastique de cet échantillon moins cher, qui prend la poussière depuis une poignée de mois déjà ? La vie d’avatars est en jeu (littéralement) !

Vous avez lu mon histoire. Vous savez tout. Je vous laisse seuls juges.

13 réponses sur « Deux semaines d’illusion »

Ouaouh, ça c’est un post !!!

Super sympa à lire, mais … t’as été mauvais pour ma productivité matinale :-p

Crois-moi, ce post a aussi été très mauvais pour mon sommeil 😉

-x.

No Way Xavier, brule le tout de suite.

J’ai joué pendant trop longtemps à Neverwinter Online, ça me prenait un temps fou. J’ai fini par arrêter, et on se rend compte après quelques mois qu’en fait, on ne sait même pas pourquoi on a perdu tant de temps. 😉

Burn the witch !!

Bien sûr, mais perd-t-on moins de temps à se divertir d’autres manières ? Ce n’est pas parce qu’une activité se déroule hors ligne qu’elle devient plus productive qu’une autre en ligne 😉

Que de questions…

-x.

Fort sympathique post, très cher no-life en puissance. Je me retrouve un peu dans ce que tu y racontes. J’ai récemment repris WoW suite à la sortie de The Burning Crusade, après environ 6 mois d’absence, j’ai pour l’instant souscrit un abonnement d’un mois seulement, mais j’avoue trouver la chose assez plaisante. Je m’amuse de nouveau et je compte bien continuer un peu. Il se trouve que j’ai deux personnages sur Conseil des Ombres et trois sur Sargeras, si jamais ça te tente de quèter ensemble, drop a mail, je te donnerai leur nom 🙂

Merci de ton offre, mais je n’ai toujours pas déballé l’objet tu sais, donc je ne suis pas un no-life en puissance, juste un no-life potentiel 🙂 En même temps, je crois que ces demaines m’ont permis d’évaluer ma capacité à ne pas m’enfoncer dans le nolifisme, donc serais-je en fait prêt à souscrire ? Mmmh…

-x.

Cafeine et l’offre de joystick, ça m’a fait le meme coup, sauf que contrairement a toi, j’ai acheté le jeu dans la foulé, car mon avis à l’epoque etait, c’est aussi bien qu un RPG solo, l’intreactivité avec les autres en plus, donc au pire je jouerais moins aux autres jeux.

Resultat, bien des quetes plutart, je suis niveau 70, je suis dans une guilde serieuse ou j’indique mes disponibilité pour faire permettre à tout le monde de s’organiser, ce matin j’ai indiqué mes soirs de présence pour la semaine a venir, j’y passe beaucoup de temps, c’est vrai, mais le rapport humain avec les gens avec qui je joue s’est egalement enormement consolidé. On se fait des rencontres en vrai régulirement. Le prochain mariage de la guilde sera dans le jeu et dans une eglise. J’assisterai vraisemblablement au 2.

La question étant : veux-je troquer le rapport humain avec mes amis actuels et hors ligne, contre le rapport humain avec d’autres gens (sans doute sympathiques, là n’est pas la question) en ligne. L’idéal serait de convertir mes amis hors ligne à jouer à ce jeu – et je sais que Cyril est tenté, par exemple 😉

-x.

[…] Post très complet et très interessant de XiBe sur sa courte expérience dans WoW. Je me rends compte que même si j’avoue sur ce blog que je joue, je donne assez peu de détails sur mes avatars et mes aventures… Ca sera peut être le sujet d’un futur post… Classé dans Mini-Posts, Liens, World of Warcraft par Mr Peer le Vendredi 20 avril 2007 à 11:56. […]

Moi j’ai réussi à arrêté mais ça n’a pas été facile !
http://www.cyruss.com/blog/index.php?2005/08/02/34-bye-bye-wow-bonjour-lecture

Tu n’aurais pas du tenter le coté obscur !!!

Je promet d’être FORT… si je décide d’arrêter 😉 Et je ne compte pas arrêter la lecture, regarde dans ma colonne de droite la liste de mes prochains bouquins, pas du petit lait 🙂

Mais bon, c’est comme pour la clope ou le Loto, hein, ‘faut d’abord s’y mettre, et ce n’est pas encore fait.

-x.

Ah oui, j’allais oublier, rassuré de constater qu’il existe encore des gens qui gardent leurs yeux ouverts et considèrent Second Life à sa juste valeur: une merde moche overhypée et sans intérêt :->

En un mot, merci Xavier.
J’étais avant un no-life pur et dur, je faisais beaucoups de « raids le soirs » et étant un adolescent, ceci se voyait sur ma moyenne snif.
Mais un jour je suis tomber sur un article qui disait que wow était une drogue, comment l’arreter, et pourquoi, à l’intérieur de moi je le savais deja. Et ca a fait tilte, dans un élan de folie (ou pas) je me suis rendu sur le site de WoW, ai ouvert ma page de gestion de compte dans l’éspoir de trouver un petit bouton « Fermer ce compte », mais, comme si « les esprits eux meme s’opposaient a mon acte » (comme dirait Frütubu), la page de gestion de compte ne voulu pas s’ouvrir, et restée bloqué, j’abondonais donc cette idée et me concentrais sur le farm de ma nouvelle « épée kipik a deux mains ». Toutefois cela m’a titiller pendant plusieurs semaines et je suis tomber sur tes écris.Alors la, a nouveau, ma vint la révélation d’arreter WoW, il n’y avait pas une minute a perdre, je n’avais pas envie a nouveau de retomber sur un message d’erreur, j’y suis donc aller franco, hop, je lance la desinstallation de wow et d’un bond je vais chercher le CD-rom , je prends les cd (au moins) tour a tour dans mes mains et je les brises. Ca y est, c’était finit, j’étais enfin libre…
Les premieres semaines sans ont étés dur, j’etais devenue un vrai no life, il était donc difficile d’en refaire une autre ^^ surtout avec la réputation d’associable qui courrait alors (et c’était vrai). Mais petit à petit j’ai retrouvé confiance en moi, me suis fais des amis, et meme une copine et je suis très heureux, ma moyenne a remontée, je suis content, mes parents aussi, tout le monde. J’ai demander d’lever le PC de ma chambre (erreur fatal qu’avaient fait mes parents) et je m’y prendrais a deux fois avant de retomber dedans, on devient vraiment esclave…

Toutes mes félicitations, il fallait sans doute du courage pour aller jusqu’au bout !

-x.

Gégé pour ce post j’avous j’ai lu du début jusqu’a a fin et je m’en suis pas lassé.

La 1ere fois que j’ai voulu jouer a wow je voulais le faire avec mon demi frére, on en avait discuté 1 ans avant la sortie du jeux.

Un ans aprés, lors de sa sortie, j’y ai directement accroché, bien sûr j’était comme toi, soif d’aventure et de conquéte.

Mais wow c’est aussi ça : Si tu as un but (ex : lvl up 70, full epik, twink, arene, PvE, PvP etc…) alors là c’est que tu commence à être drogué, tu ne peux pus t’en laché !

Alors je commence avec mon chasseur elfe de la nuit (Gemana) le terrain de commencement était enorme pour moi, tout ces lvl 1-10 partout c’était magique !
« Gloire a toi, ô Gemana ! »

Mais wow requis beaucoup de temps a lui consacrée et je n’ai malheureusement pas que ça a faire aussi j’était au college a l’époque. :p

Bref un mois de cela mon demi frére ma rejoins mais pendant une courte période, en effet celui ci disait que ce jeux est bien mais sans plus, alors je me suis dis que jouer à se jeux sans connaissance irl ne valais pas le coup !

C’est alors que j’en ai parler a mon meilleur pote IRL auquel ont avait déja jouer à Diablo 2 ensemble.

Au début il m’avait dit « ouais bof j’pense que j’y jourait un peu mais sans plus » sa c’est passé en nov 2005.

Nov 2007 soit 2 ans aprés tout ce que j’ai parlé (je parle pas entre temps quand ont a fait MC ensemble lui et moi :p).

Que dire depuis ce temps ? Mon meilleur pote IRL joue toujour à ce jeux mais maintenant il as beaucoup plus d’avance que moi.

Lui est full Saison 2 avec du Saison 3 alors que moi full Saison 1, pourquoi tout ce retard ?

Alors voilà un mois avant Burning crusade, mon ordinateur a chopé un terrible virus qui bloquais les jeux vidéo, du coup sa ma fait laché wow, et mes amis qui bossais dans l’imfortatique me disait que y’avait rien à faire,

Donc j’ai repris le jeux 8 mois plus tard (plus encore cela date du patch « Avant la tempéte »)

Maintenant je me fait chié, mon ancienne guilde avec qui nous fesiont MC n’est plus qu’un souvenir et mes amis me tourne le dos pour mon retard.

Alors j’ai entendu parlé de la fameuse Saison 3 ou on pourrait échanger de l’honneur contre des items épique puissant !
J’ai décider alors de bosser comme un fou, sacrifiant mon temp libre un maximum pour pouvoir atteindre ce stuff (j’ai pratiquement frolé l’attitude « no life »).

Maintenant WoW Burning Crusade n’as plus rien à voir avec WoW normal et l’arrivée de WoW WoLK va t-il achevée ce dernier ?

Bref voilà j’ai décider de raconter ma vie IG perso j’espère qu’elle sera lus au moin. :p

Amicalement,
Gemana.

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