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Portico Quartet

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Ce matin, avant de partir au boulot, FIP balance ses actualités, en les terminant par les résultats du Mercury Prize, qui récompense le meilleur album anglais de l’année passée. C’est généralement une bonne référence – à la différence, par exemple, de nos Victoires (le plus souvent).

Bref, FIP m’annonce que c’est Elbow qui remporte la donne, avec son 4e album, The Seldom Seen Kid, face à Radiohead, Robert Plant, Last Shadow Puppets ou encore Neon Neon. For bien, j’ai le premier album d’Elbow, Asleep in the Back, qui était boaaaaaarfmwè, je testerai avec plaisir ce 4e.

Histoire de voir si je pouvais choper du bon son, je suis allé ce midi voir la liste des nommés au Prize de cette année. J’y croise notamment les déjà-connus Adele, British Sear Power et Burial, et clique sur les autres, inconnus jusqu’alors : Laura Marling, Neon Neon, Portico Quartet…

Portico Quartet, « surement un truc de Jazz », me dis-je. Je lis la description.

« Formed in 2005, the four-piece group, all in their early 20s, were discovered after regularly busking outside the National Theater in London and signed to The Vortex label in 2007. » Tiens c’est marrant, c’est comme le p’tit groupe qu’on avait croisé un soir en retournant à l’Eurostar…

« Portico Quartet make unique use of the hang, a recently-invented Swiss percussion instrument which underpins the album’s double bass and saxophone-driven melodies. » NOM DE ZEUS, MAIS C’EST BIEN EUX ! Contrebasse, saxophone, et surtout HANG, quoi, le tout devant le National Theater de Londres, ça ne peut être qu’eux !

Par « eux », j’entends le groupe dont j’avais déjà parlé ici-même, chers lecteurs et néanmons inconnus, dans mon article « Hanging in London« . Ils ont fait du chemin depuis qu’on les a croisés, en cette journée de 2005, en route pour notre train de retour à Waterloo Station, et donc en passant devant le National Theater. Je découvre sur leur page Wikipédia que leur premier album, Knee Deep in the North Sea a par ailleurs été nommé « Meilleur album Jazz de 2007 » par le magazine anglais Time Out. Un article du Telegraph (avec une chouette vidéo) indique qu’ils bossent déjà sur leur 2e album, au studio Real World de Peter Gabriel… Ce même article nous apprends comment s’est formé le quartet : « We used to play along the South Bank. Me and Duncan [Bellamy, percussionist] were at one end; Jack [Wylie, soprano saxophone] and Milo [Fitzpatrick, double bass] busked further along. Duncan and I made £100 a day and they only made £5 a day, so they came and joined us. »

Partant de là, maintenant que j’ai le nom du groupe, je trouve plein de vidéos…

Un commentaire de cette vidéo, posté il y a une semaine : « je vous ai vus il y a 2 ans à Montmartre, bien entendu j’ai acheté votre CD sur place, concert excellentissime et des vibes bien comme il faut… » et plus loin « je vous ai vu a paris… je suis de tuolouse moi, j’ai votre cd, et je l’écoute toujours, je m’amuse a improviser dessu a la flute ». Voila qui va encore plus me faire regretter de ne pas avoir acheté leur CD pour 10 malheureux pounds il y a 3 ans, ça 🙂

En 2005, ils n’avaient pas encore tant de monde devant eux le soir, pas de cymbales… Franchement ça me fait plaisir de voir qu’ils sont arrivés à la juste conclusion d’une telle qualité musicale, et (je l’apprends) d’une telle persévérance, à jouer plus de 2 ans dans la rue pour présenter leur travail, et maintenant avoir un album acclamé et nommé aux prix musical le plus prestigieux du Royaume-Uni. Chapeau bas les gars.

Donc, je vous enjoint à retourner lire mon article de présentation du groupe (enfin, surtout de présentation du hang, leur instrument si particulier), à y écouter le MP3 tiré de ma vidéo inexploitable (car trop sombre), et même à acheter leur album, bordel : les p’tits jeunes, ‘faut les encourager dans la juste voix. Yay for Portico Quartet!

3 réponses sur « Portico Quartet »

Pour moi aussi, découverte à Londre, sur les quais, en février 2008, de ce groupe étonnant: ils semblent tous très jeunes et ont pourtant un répertoire de titres éclectiques, qui passent de mélodies presque pop à du presque free jazz. Etonnant, non ? Depuis, j’en parle à tout le monde, je commande et recommande le cd… Une musique très sympa, accessible aux jazzoréfractaires et plus qu’audible pour les jazzamateurs.

Pour moi aussi, découverte à Londres, sur les quais, en février 2008, de ce groupe étonnant: ils semblent tous très jeunes et ont pourtant un répertoire de titres éclectiques, qui passent de mélodies presque pop à du presque free jazz. Etonnant, non ? Depuis, j’en parle à tout le monde, je commande et recommande le cd… Une musique très sympa, accessible aux jazzoréfractaires et plus qu’audible pour les jazzamateurs.

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