Ce week-end devrait être ma foi fort sympathique. Prévoyons même quelques coups de soleil bien sentis, vu que la combinaison « bon cagnard + vent frais et doux » a toujours résulté en de spectaculaires brûlures de tissu cutané.
Je ne faiblirai point et resterai courageux face à ces épreuves.
Catégorie : cool
Ce lundi 27 juin a marqué le passage du quart de siècle pour celle qui détient nombre de parts dans l’entreprise de mon coeur (snif).
Que me sois donné ici l’occasion de lui témoigner tout mon soutient pour cet épreuve, et la rassurer sur ce qui arrive. Les cheveux qui tombent, les bougies dures à souffler, les McDo qui ne se digèrent plus que mal sont autant la marque d’une maturité soumise à rude épreuve que celle d’une sagesse acquise à force de patience (celui de laisser passer quelques années). Du haut de mes 28 ans, j’observe et comprend ma belle amie qui, comme moi, préférerait certainement qu’on évite de la voir comme passant un cap.
Ce qui n’aide pas, évidemment, ce sont les sempiternelles publicités pour des offres « pour vous les jeunes de moins de 25 ans », les affiches du cinéma indiquant que « votre heure est venue », un inconnu dans la voiture d’a côté qui apprend à qui veut l’entendre que « l’horloge a tourné »… Rassure-toi mon amour, à l’arrivée de tes 26 ans, si tu n’es pas encore tombée dans une dépression, la SNCF t’annoncera pas courrier que « vous êtes trop vieux », manière subtile et très commerciale d’annoncer que si tu ne l’avais pas remarqué, tu n’as plus droit à la carte 12-25 (en plus de toutes les autres réductions liées à l’âge et aux études). Peu après, ce seront les impôts, et avant que tu n’ais eu le temps de dire « JE SUIS JEUNE BORDJEL! », paf tu as trente ans 😉
Mais que diable, foutons-nous des numéros! Je ne suis pas de ceux qui regardent la carte d’identité pour constater la vivacité d’un esprit, et je sais que coule toujours en nous, et pour quelque temps encore, cette sève fébrile qui anime nos jours et remue nos nuits, cette envie de profiter des moments que nous partageons, et cette étincelle de malice qui démontre que nous ne serons pas vieux avant de l’avoir décidé. La jeunesse de l’esprit doit être plus fort que le passage d’une date qui en fait ne correspond pas à grand-chose. Profitons!
Bon anniversaire, jeune fille 🙂
[défi : écrire en 5 minutes un bidule sur ParisCarnet]
Les blogs sont formidables. Les réunions mensuelles du ParisCarnet en sont la preuve. L’on y retrouve des gens qui ont appris à être vrais, la plupart du temps, et qui font fi de ce qu’ils sont au quotidien pour de nombreuses gens. Blogger serait-il un révélateur de personnalité. Suis-je plus intelligent, plus intéressant, plus sociable parce que je blog ? Ou le blog est-il au contraire le résultat de ces états de fait en moi (car, ne nous voilons pas la face, je SUIS très intelligent, ce qui fait de moi quelqu’un de très intéressant, et par extension les gens sont attirés vers ma conversation comme une étoile vers un trou noi… euh, comme une abeille vers le pistil. Tout s’enchaîne).
Tout s’enchaîne, donc. Et de la manière la plus naturelle qui soit, car quel intérêt de se cacher, ou de s’inventer même, face à des gens qui, potentiellement, lisent déjà les pensées publiées, et en on tiré une interprétation sûrement plus proche de la réalité, que ce qu’une Missed Connection de Craigslist SFO pourrait apporter. Tiens, il est plus petit que sur son blog/son wiki/sa webcam. Tiens, c’est lui qui écrit ces textes acerbes et géniaux, mais on dirait un geek mal dans sa peau! Boudi, pourquoi n’étais-je pas éveillé de la sorte à leur âge ? Diantre, parlerai-je aussi librement à un gamin inconnu comme moi quand j’aurai son âge, ou finirai-je vieux con imbu de lui-même ? Fichtre, on me lit, on connaît même mon nom, vite, dire quelque chose d’intelligent, say something, ANYTHING.
Ce grand brouhaha social et houblonné qu’est la réunion Paris Carnet mélange les genres (dans tous les sens du terme), les âges, les couleurs, les goûts, les croyances. Il sont volubiles, timides, affamés, abreuvés, geek, poètes, photographes, dessinateurs, amoureux. Quand certains sont au centre d’un groupe et de ses attentions, d’autres errent à la recherche d’un visage connu ou qui le reconnaîtrait, voire restent debout, là, à apprécier de faire parti de cet ouragan équitable. Les groupes se forment, se dissolvent, passent d’un sujet à l’autre, échangent des expériences, des idées, des envies, des savoirs! Sans autre règle que d’être là.
– Bonjour, vous venez pour les blogs ?
– Euh, non, je viens boire un verre.
– Sans problème, c’est par là.
– Bonjour!
– Euh, bonjour. Je viens juste boire un verre.
– C’est par là, au fond à gauche.
– Euh… C’est une soirée spéciale, y’a un mot d’passe ?
– Nonon, allez-y, on prend juste le frais.
– Bonsoir.
– Bonsoir ?
– Vous étiez au ParisCarnet ce soir, non ?
– Euh, oui, vous aussi ? Vous avez un blog ?
– Oui, bonsoir, « xavier.borderie.net », gn.
– Ah, c’est sur la page de ParisCarnet ?
– Oui. Bon, nous habitons la même ville donc 🙂
– J’irai voir votre blog.
– Moi aussi.
– Bonne soirée.
– Vous aussi.
Est-ce un mensonge ? Sommes-nous réellement tous des amis, capables de s’entendre sur tous les sujets possibles, et d’autres impossibles. Partageons-nous simplement un idéal de liberté dans les relations sociales et l’épanchement collectif ? La magie se briserait-elle si nous les rencontrions plus souvent ? Sommes-nous à part ? Sommes-nous une révolution sans préjugé, un avenir sans faille, ou connement, des gens qui ne se prennent pas la tête à savoir qui tu es, d’où tu viens, ce que tu as fait ?
Tu as une histoire à raconter ? Je suis tout ouï, assieds-toi, parlons.
Tu as entendu un mot-clef, qui titille ton envie d’écouter ? Voici une chaise, joint toi à nous.
Tout est tellement simple. Pourquoi ne pourrions-nous pas entrer dans une conversation et en sortir aussi simplement dans La Vie Réelle ? Pourquoi se cantonner à laisser traîner une oreille dans le métro, un regard dans la foule, une pensée sur un comportement ?
Peut-être ces réunions marquent-elles un nouvel élan de la sociabilisation humaine, un renouveau dans l’échange de savoirs ou, tout simplement, de connaissances. La gangrène prend, petit à petit. Ceux habitués à ne pas avoir voix au chapitre prennent part à la discussion mondiale, que ce soit pour parler de tricot, de lapins ou d’eux-mêmes. Je pense car je suis, et vice-versa.
[7 minutes, 32 secondes. L’art d’écrire sans réfléchir]
Ces vacances à Marrakech, donc. Pour une fois j’ai noté certaines choses sur mon carnet, donc je vais retranscrire directement…
m4/05/05 Départ Maroc
Roissy-CDG – Duty free – odeur de fromage – pas le bon parfum, « summer » != « parfum d’été » – clope dans le couloir – bébé dans l’habitacle – repas poulet/viande – tartopom – Pyrénés – détroit de Gibraltar – 30° à la descente – Borloo & Elkabach – Camionnette vs. vélo&cyclomoteurs – Les Jardins de la Médina, superbe, grandiose – lits king size, rose dans la sdb, terrasse des parents, salon des frangins – LN qui sautille – marche jusqu’à la place Jemaa el Fna – fumées, musiques, diseuses de bonaventure, pseudohenné, carrioles, vrais jus de fruits, dates – resto chez ???, terrasse, chats – thé ginseng – hennée maman – taxi à 6 – voka-coca + bloody mary – dodo : 2h.j5/05/05
nuit : chant arabe d’un minaret proche à 5h – chant des oiseaux dès l’aube – soleil à travers les rideaux, tombe sur les oreillers
jour : premier plouf – petit déj de luxe – piscine farniente – concours respiration : cédric 4, xavier 4, alexis 2,5 – découverte jacuzzi – papa coucou du balcon – chambre faîte, rose sur le lit avec un petit mot, tube rempli – les pales du ventilateur – resto copieux et délicieux – palais – chats endormis – soleil qui tape – palais en ruines – prisons fraîches – cigognes – tombes – chatons – dragueur de la boutique – un Relais & Chateaux pô bien – la Menara – le chameau – LN et son chapeau-grosse tête – restaurant – sosie d’Amélie Nothomb – danseuses – Alexis fasciné – bougies tombées, plateau en feu – bar/lounge avec européens –v6/05/05 4 ANS! 🙂
golf Alex+Papa – complexe artisanal « Surcouf » – coiffeur George Clooney – centre commercial – âpres négociations – Maison Arabe bof – dîner sur place – bloc de foie gras énorme – concert hors des murs – pas de thé ginseng – bar du Comptoir – deux travestis blondes ? – deux danseuses, dont celle en blanc de la veille – 150 dirham de taxi – champagne dans la baignoire –s7/05/05
lever tôt – trajet vers Essaouira – arrêt belles pierres – arrêt huile agrane – Cédric essaye la presse – huile Nutella – arrêt panorama d’Essaouira – vent, bateaux, mouettes – esprit de Bretagne – basset allemand – chats – échoppes aux noms de départements – parents sont déjà venus, reconnus – poissons frais, poulpes effrayent LN – parcours des rues d’Essaouira – worst toilets yet – beau riad – plage – capoeira – frangins qui dorment – piscine du retour – silhouette de maman sur la terrasse – restaurant – musiciens relous, cracheur de feu, danseuses – pas beaucoup de lumière – secousses de la boîte en dessous –d8/05/05
…à suivre…l8/05/05 Retour en France
…à suivre…
Voyant que le temps ne semble pas vouloir s’améliorer promptement, nous partons ce mercredi et jusqu’à lundi prochain sous un climat plus radieux, à savoir celui de Marrakech. J’espère que d’ici notre retour, les éléments se seront mis d’accord.
Je vous laisse, notre riad nous attend, et le timing est serré :
– 14h : enregistrement
– 16h : décollage
– 19h+/- : atterissage
– 21h : restaurant ? Mmmh…
Je vous aime 🙂
màj : oui, je suis revenu le 9 mai, je n’ai pas encore eu/pris le temps d’en parler…