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Postrock envy

Temps de lecture / Reading time : 4 minutes.

« Rhâh, où j’ai foutu ma sangle ».

Cela fait une poignée de semaines que je me suis enfin décidé à rejouer dans un groupe. Mon expérience précédente (la première en la matière) m’a beaucoup apporté, surtout humainement, mais s’est terminée de manière si explosive que je ne me sentais probablement pas de rebâtir sur ces ruines fumantes.

Après avoir entré une annonce sibylline parmi celles du site Zikinf, je cherche pour ma quenotte de quoi mordre, via le tapage de mots-clefs comme « postrock » ou « explosions in the sky » dans leur moteur de recherche. En effet, s’il serait amusant de jouer simplement dans un groupe de reprises pop-rock et de ne pas trop se prendre la tête, j’ai quand même envie de faire fonctionner le ciboulot, et trouver un groupe qui corresponde à mes goûts musicaux devient donc un prérequis pour mon grrrand retour sur la Scène Musicale Française.

J’ai donc répondu à une annonce qui me semblait extrêmement aguicheuse, la coquine, jugez donc :

« groupe sans basse »
Bonjour, le groupe est composé d’un guit., d’un batt., d’une groove box et d’un chanteur. Nous voulons monter un groupe aux influences post rock/émo/stoner.
(inf : explosions in the sky, far, sigur ros, radiohead, queens of the stone age, PJ harvey).

_Nous aimons les ambiances entre accalmie et montée en puissance.

_Nous voudrions donc développer quelques idées et composer toujours plus mais… à 5.

_Donc si vous êtes intéressés, n’hésitez pas.

Dernière précision, nous avons 24/26 ans.
Merci.

Miam! Bon, mis à part que je ne connais QOTSA que via leurs récents singles, et que Far ne m’évoque qu’un gâteau breton (hahaaa…), tout ceci semble pile-poil pour mes petits doigts graisseux. Emo, Stoner, bon, des styles de musiques qui ne me sont que faiblement connus, mais je suis quelqu’un d’extrêmement très ouvert malgré un aspect bourru, mais néanmoins sympathique lors des premières rencontres, aussi me dis-je que, allons, vaille que vaille, la vie ne vaut d’être vécue qu’une seule fois, et pas avec le dos du dès à coudre, si possible. Je mail.

La réponse arrive, les discussions préliminaires se font, les identifiants MSN s’échangent, ainsi que les fichiers musicaux pour juger des capacités de chaque partie. Enfin, rendez-vous est pris, dimanche à 22h, pour un répèt’ de 2 heures dans un studio du Blanc-Mesnil nommé « La Cuisine ». Soit, écourtons nos crêpes dominicales pour la sauvegarde de l’exception musicale française.

Et me voilà donc, 10 minutes avant de prendre la voiture pour faire rugir son moteur sur l’A86 sauvage quoiqu’urbaine, en train de chercher la sangle de me basse. Que je ne trouve pas. Que je pars sans elle, tant pis, je pourrais sûrement en emprunter une à l’accueil du studio, comme à la Luna Rossa. Bah.

Je me mets en route, pile pour la durée de l’itinéraire donné par mappy, ‘pas le droit de me planter de direction.

Bon. Je me plante, je prends la sortie juste avant, téléphone, « lol oukejvé ptdr!!! », j’arrive, je me gare dans la parking, on me dirige vers le studio du fond, j’entre.

Gros blanc.

– « Bien le bonsoir, c’est vous qui attendez un ‘Xavier’ ? ». Sourire, avoir l’air cool et pas relou. Bassiste, quoi.

OK, c’est le bon studio, je m’installe, pas de sangle à l’accueil mais des boules Quies, c’est déjà ça, mais j’ai vais devoir jouer assis, pas très rock’n’roll. Papotage de la part du batteur, tête de geek/metaleux mais en fait pas du tout geek, les deux autres font leurs réglages, bon.

Ils jouent, un morceau, deux morceaux, je suis du mieux que je peux, ça reste dans les variations de Ré (l’accordage de la guitare – enfin, dropped-D, quoi), j’aime bien. Particulièrement une chanson que j’accroche bien. On termine par une « impro » lancée par moi : le gratteux m’a entendu tester mon son avec le riff de « Wandering Star » de Portishead, me demande de partir là-dessus, ils enchaînent, c’est cool.

Minuit passé, séparation sur le parking, ils me tiennent au courant, z’ont l’air satisfaits, bon. Content moi aussi, ils sont dans le même esprit que moi, tant musicalement que dans les objectifs (= fun + scène, pas franchement pour être pro).

Boulot le lendemain, pour voir je vais sur le site d’annonce, on ne sait jamais, d’autres fans de postrock ? Tiens, un groupe cherche un bassiste, je clique pour voir (voui, vu mon échec cuisant lors de mon audition pour Sourya (bien mérité), je me sens p’tet plus de tester en tant que bassiste que guitariste. Question de confiance dans son jeu. Mmmph).

La même annonce. Genre même référence, mêmes phrases, même tout. En gros l’annonce à laquelle j’ai répondu, remise en ligne le _lendemain_ de mon audition. I have a bad feeling about this. Vérifions :

Hello,

Dois-je prendre ça comme un « ça ne va pas être possible ? »
Ou continuez-vous de faire passer des auditions ?

Xavier

Aucune réponse. Je finis par croiser le sampleur sur MSN, qui me dit que non, c’est juste qu’ils veulent continuer à voir des bassistes avant de prendre une décision… Fair enough, j’aurai aimé qu’ils soient clairs là-dessus, mais bon, c’est comme ça que ça marche quand un groupe cherche un nouveau membre. Je ne suis pas fan d’être vu comme plan de secours, mais les mp3 de la session qu’il m’envoie me bottent, donc ça reste cool.

Et jeudi tombe la réponse :

salut xavier,

pour répondre à ton e-mail, lorsque nous avons republié l’annonce c’était surtout pour continuer à rencontrer d’autres bassistes en attendant de prendre une décision.
Depuis nous avons eu le temps d’en parler, et je peux te le dire à présent officiellement, la répète était bien, mais nous cherchons quelqu’un avec un son peut-être plus personnel (effets etc…).
Voilà, merci et bonne continuation.

En langue entreprise, ça se traduit comme ça :

Monsieur Borderie,

Merci pour votre candidature pour un poste de bassiste chez nous.
Nous regrettons de ne pouvoir y donner suite, du fait que nous cherchons quelqu’un que se prenne plus la tête avec son instrument, tout en ne cherchant pas à devenir professionnel.
Bon courage dans vos démarches.

Avec nos salutations les meilleures.

Voilà, c’est la loi des auditions, ils voulaient quelqu’un avec une basse ET des pédales, ç’aurait été cool de le préciser, mais je ne vais pas leur courir après. Reste ce mp3 que j’aime beaucoup, que je me passe dans la tête ici et là, c’est con, j’aimais bien.

Mais ne nous arrêtons pas là et rendons la chose publique :

JH 28 TTBM ch grp postrock infl. EITS, Mogwai, Slint voire GY!BE pr jouer guitare/basse. Sérieux acceptés, sachez simplement je veux pour le moment juste remettre un pied dans la musique, ça me démange. Le fun avant tout, la scène si possible, passer pro euh ne rêvons pas trop loin.

Ecrire au journal qui transmettra.

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ParisCarnet23

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

[défi : écrire en 5 minutes un bidule sur ParisCarnet]

Les blogs sont formidables. Les réunions mensuelles du ParisCarnet en sont la preuve. L’on y retrouve des gens qui ont appris à être vrais, la plupart du temps, et qui font fi de ce qu’ils sont au quotidien pour de nombreuses gens. Blogger serait-il un révélateur de personnalité. Suis-je plus intelligent, plus intéressant, plus sociable parce que je blog ? Ou le blog est-il au contraire le résultat de ces états de fait en moi (car, ne nous voilons pas la face, je SUIS très intelligent, ce qui fait de moi quelqu’un de très intéressant, et par extension les gens sont attirés vers ma conversation comme une étoile vers un trou noi… euh, comme une abeille vers le pistil. Tout s’enchaîne).

Tout s’enchaîne, donc. Et de la manière la plus naturelle qui soit, car quel intérêt de se cacher, ou de s’inventer même, face à des gens qui, potentiellement, lisent déjà les pensées publiées, et en on tiré une interprétation sûrement plus proche de la réalité, que ce qu’une Missed Connection de Craigslist SFO pourrait apporter. Tiens, il est plus petit que sur son blog/son wiki/sa webcam. Tiens, c’est lui qui écrit ces textes acerbes et géniaux, mais on dirait un geek mal dans sa peau! Boudi, pourquoi n’étais-je pas éveillé de la sorte à leur âge ? Diantre, parlerai-je aussi librement à un gamin inconnu comme moi quand j’aurai son âge, ou finirai-je vieux con imbu de lui-même ? Fichtre, on me lit, on connaît même mon nom, vite, dire quelque chose d’intelligent, say something, ANYTHING.

Ce grand brouhaha social et houblonné qu’est la réunion Paris Carnet mélange les genres (dans tous les sens du terme), les âges, les couleurs, les goûts, les croyances. Il sont volubiles, timides, affamés, abreuvés, geek, poètes, photographes, dessinateurs, amoureux. Quand certains sont au centre d’un groupe et de ses attentions, d’autres errent à la recherche d’un visage connu ou qui le reconnaîtrait, voire restent debout, là, à apprécier de faire parti de cet ouragan équitable. Les groupes se forment, se dissolvent, passent d’un sujet à l’autre, échangent des expériences, des idées, des envies, des savoirs! Sans autre règle que d’être là.

– Bonjour, vous venez pour les blogs ?
– Euh, non, je viens boire un verre.
– Sans problème, c’est par là.

– Bonjour!
– Euh, bonjour. Je viens juste boire un verre.
– C’est par là, au fond à gauche.
– Euh… C’est une soirée spéciale, y’a un mot d’passe ?
– Nonon, allez-y, on prend juste le frais.

– Bonsoir.
– Bonsoir ?
– Vous étiez au ParisCarnet ce soir, non ?
– Euh, oui, vous aussi ? Vous avez un blog ?
– Oui, bonsoir, « xavier.borderie.net », gn.
– Ah, c’est sur la page de ParisCarnet ?
– Oui. Bon, nous habitons la même ville donc 🙂
– J’irai voir votre blog.
– Moi aussi.
– Bonne soirée.
– Vous aussi.

Est-ce un mensonge ? Sommes-nous réellement tous des amis, capables de s’entendre sur tous les sujets possibles, et d’autres impossibles. Partageons-nous simplement un idéal de liberté dans les relations sociales et l’épanchement collectif ? La magie se briserait-elle si nous les rencontrions plus souvent ? Sommes-nous à part ? Sommes-nous une révolution sans préjugé, un avenir sans faille, ou connement, des gens qui ne se prennent pas la tête à savoir qui tu es, d’où tu viens, ce que tu as fait ?

Tu as une histoire à raconter ? Je suis tout ouï, assieds-toi, parlons.
Tu as entendu un mot-clef, qui titille ton envie d’écouter ? Voici une chaise, joint toi à nous.

Tout est tellement simple. Pourquoi ne pourrions-nous pas entrer dans une conversation et en sortir aussi simplement dans La Vie Réelle ? Pourquoi se cantonner à laisser traîner une oreille dans le métro, un regard dans la foule, une pensée sur un comportement ?
Peut-être ces réunions marquent-elles un nouvel élan de la sociabilisation humaine, un renouveau dans l’échange de savoirs ou, tout simplement, de connaissances. La gangrène prend, petit à petit. Ceux habitués à ne pas avoir voix au chapitre prennent part à la discussion mondiale, que ce soit pour parler de tricot, de lapins ou d’eux-mêmes. Je pense car je suis, et vice-versa.

[7 minutes, 32 secondes. L’art d’écrire sans réfléchir]

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Pendant ce temps, à Khartoum

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Petit mail (pour un fois 😉 ) de Quentin, parti quelques mois au Soudan. Oui, « Tintin au Soudan », haha, il l’a trouvé avant vous. Et on dit « au Pays de l’Or Noir », tssk.

Rien que pour toi, voici le temps qu’il faisait hier à Khartoum. Tempête de sable à une heure de l’après-midi. Bucolique, non?

Tempête de sable à Khartoum

Finalement il fait plutôt beau à Paris.

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Grippe aviaire

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Il y a quelques mois, on craignait que la grippe aviaire puisse bien nous faire une pandémie plus vite qu’on ne le pense.
Nous y voilà :

Les experts estiment que, si cette mutation permettant la transmission d’homme à homme du virus H5N1 a déjà eu lieu, une épidémie mondiale serait non seulement inévitable mais serait à prévoir dans les prochains mois, alors qu’aucun vaccin n’est encore prêt et que les stocks d’antibiotiques sont insuffisants.

Vous avez une bonne mutuelle ?

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5 jours à Marrakech

Temps de lecture / Reading time : 2 minutes.

Ces vacances à Marrakech, donc. Pour une fois j’ai noté certaines choses sur mon carnet, donc je vais retranscrire directement…

m4/05/05 Départ Maroc
Roissy-CDG – Duty free – odeur de fromage – pas le bon parfum, « summer » != « parfum d’été » – clope dans le couloir – bébé dans l’habitacle – repas poulet/viande – tartopom – Pyrénés – détroit de Gibraltar – 30° à la descente – Borloo & Elkabach – Camionnette vs. vélo&cyclomoteurs – Les Jardins de la Médina, superbe, grandiose – lits king size, rose dans la sdb, terrasse des parents, salon des frangins – LN qui sautille – marche jusqu’à la place Jemaa el Fna – fumées, musiques, diseuses de bonaventure, pseudohenné, carrioles, vrais jus de fruits, dates – resto chez ???, terrasse, chats – thé ginseng – hennée maman – taxi à 6 – voka-coca + bloody mary – dodo : 2h.

j5/05/05
nuit : chant arabe d’un minaret proche à 5h – chant des oiseaux dès l’aube – soleil à travers les rideaux, tombe sur les oreillers
jour : premier plouf – petit déj de luxe – piscine farniente – concours respiration : cédric 4, xavier 4, alexis 2,5 – découverte jacuzzi – papa coucou du balcon – chambre faîte, rose sur le lit avec un petit mot, tube rempli – les pales du ventilateur – resto copieux et délicieux – palais – chats endormis – soleil qui tape – palais en ruines – prisons fraîches – cigognes – tombes – chatons – dragueur de la boutique – un Relais & Chateaux pô bien – la Menara – le chameau – LN et son chapeau-grosse tête – restaurant – sosie d’Amélie Nothomb – danseuses – Alexis fasciné – bougies tombées, plateau en feu – bar/lounge avec européens –

v6/05/05 4 ANS! 🙂
golf Alex+Papa – complexe artisanal « Surcouf » – coiffeur George Clooney – centre commercial – âpres négociations – Maison Arabe bof – dîner sur place – bloc de foie gras énorme – concert hors des murs – pas de thé ginseng – bar du Comptoir – deux travestis blondes ? – deux danseuses, dont celle en blanc de la veille – 150 dirham de taxi – champagne dans la baignoire –

s7/05/05
lever tôt – trajet vers Essaouira – arrêt belles pierres – arrêt huile agrane – Cédric essaye la presse – huile Nutella – arrêt panorama d’Essaouira – vent, bateaux, mouettes – esprit de Bretagne – basset allemand – chats – échoppes aux noms de départements – parents sont déjà venus, reconnus – poissons frais, poulpes effrayent LN – parcours des rues d’Essaouira – worst toilets yet – beau riad – plage – capoeira – frangins qui dorment – piscine du retour – silhouette de maman sur la terrasse – restaurant – musiciens relous, cracheur de feu, danseuses – pas beaucoup de lumière – secousses de la boîte en dessous –

d8/05/05
…à suivre…

l8/05/05 Retour en France
…à suivre…

Séléction de photos du voyage