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Laï laï i-hou

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Bon petit souvenir de mai dernier…


Tyrolienne avec Matthieu S.

(note : j’ai pas choisi de tourner dans tous les sens. damn hippies)

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Hanging in London

Temps de lecture / Reading time : 4 minutes.

Dans mes moments d’égarement, je circule sur le site reddit, sorte de Digg où les gens savent écrire pour ceux qui connaissent, pour les autres c’est un site où les gens postent leurs liens du moment, et discutent d’icelui.

Je suis tombé ce samedi sur une vidéo liée avec le titre suivant: « Bet you’ve never seen this muscial instrument before« . J’ai vu ma part d’instruments non-conventionnels dans ma courte vie, et suis toujours curieux d’en découvrir de nouveaux. Cliquez sur le lien pour voir, ça me saoule d’installer un truc pour jouer des vidéo YouTube…

Bon, donc on découvre sur cette vidéo un gars qui tapote sur un gros wok, en gros, avec des p’tits renfoncements pour jouer différents tons. Morte-couille, mais je connais cette chose !

Il se trouve que lors d’une escapade d’une journée à Londres en 2005 (billets 1-jour, je vous recommande les canapés de la Tate Modern pour écraser tranquillement pendant le coup de barre de 14h), nous étions tombés lors de notre retour à la gare de Morne-Plaine, sur 4 jeunes nous interprétant le contenu de leur CD, disponible pour une poignée de quids. Deux étaient assis par terre, chacun avec cet instrument sur les genoux, tandis qu’un 4-yeux jouait de la clarinette là-dessus, et qu’un quatrième manipulait sa contrebasse à la main ou à l’archet, selon.

J’ai filmé quelques minutes, mais la vidéo est trop sombre pour être exploitée, donc voici la piste sonore pour vous faire une idée de l’intérêt d’une clarinette sur deux bidules/woks/soucoupes:

(si vous avez un outil qui peut facilement me faire l’équivalent de la fonction « Eclairage d’appoint » de Picasa sur une vidéo, je suis preneur. En attendant, photo)

Comme vous pourrez m’entendre (en dehors du « putaain », « d’accooord » et autre « je suis invisible » car un briton s’était mis devant moi malgré mes déplacements autour de lui), j’ai trouvé ça excellent. Mais je n’ai pas acheté leur CD, gn. Je suis comme ça, je ne fais pas certains trucs et après je le regrette. Je ne vous parlerai donc pas du spectacle des Monty Pythons dans cette même ville, évité, hein.

(MàJ en 2008 : ce groupe, c’est le Portico Quartet, et ils ont fait bien du chemin depuis ces soirées au bord de la Tamise !)

Mais donc, du coup, j’avais cherché en vain à connaître le nom de cet instrument venu d’ailleurs. Grâce à cette vidéo, je sais que cela s’appelle un « hang » (qui en allemand bernois signifie apparemment « main »), et que cela vient, en fait de venir d’ailleurs, de Suisse (pas loin de Berne, donc). Ces informations en main, nous pouvons partir en quête de sites Internet qui nous renseignent un peu plus, et pourquoi pas savoir où en acheter un à vil prix.

Informations, donc. Inventé par un couple (de Suisse, donc) au début des années 2000, le hang dispose de 7 renfoncements qui sont autant de notes différents, et un 8e à son sommet, qui correspond à la note fondamentale, la note de basse. Vu comme ça, ça donne l’impression d’être limité musicalement: en gros on a les 8 notes de la gamme majeure (do, ré, mi… do), pas de quoi composer une symphonie en ut bémol majeur – même si on peut faire entrer en résonance deux notes pour un créer une troisième (si j’ai bien compris), ça semble rester dans l’octave.

Et bien c’est encore plus compliqué que cela: en gros, deux hangs peuvent ne pas du tout avoir les mêmes notes, car c’est le créateur (ou l’acheteur) qui décidé sur quelle gamme seront réglées les huit notes. Les deux comparses du groupe de Londres avaient sans doute des hangs « accordés » ensemble, mais ce n’est pas obligatoire, loin de là. Au moins 45 accordages, selon le site Hangmania.

Ainsi, les notes sont réglées de manières harmonieuse. On s’en doute vu la vidéo, mais les moins musiciens d’entre vous seront heureux de savoir qu’on ne va pas très loin avec seulement une gamme majeure (en dehors de « Au clair de la lune » et « J’y pense en puis j’oublie », bien sûr. Impossible de jouer l’arpège de « No Surprises », par exemple), et encore moins avec des notes choisies au hasard (ou alors, avec pas mal de chance). Donc, obligé de régler les notes entre elles, et en conséquence de proposer toutes sortes d’accordages.
Avantage : impossible de faire une fausse note, et n’importe quel newbie qui sait taper avec un minimum de groove peut passer pour un génie de l’improvisation musicale.

Ca a l’air sympa, où puis-je en acheter pour mon plaisir personnel ? C’est là où le bât blesse : les créateurs gardent l’exclusivité de la chose, et ne peuvent physiquement en construire que 400 par an – et ils sont complets pour 2007. L’acheteur potentiel, outre le fait de savoir quel « accordage » il veut, doit prendre rendez-vous à Berne pour discuter chiffon et obtenir le hang qui lui convient vraiment. On comprend donc pourquoi ça coûte assez cher. Malgré cela, on trouve plein de vidéo sur YouTube et Dailymotion

Bref, notre petit groupe Londonien disposait donc de deux hangs. C’était en 2005, donc p’tet qu’à l’époque c’était plus facile. Et puis, ajouter de la clarinette et de la contrebasse par-dessus, ça le fait *un peu* plus que tout seul ou, brrr, avec une boite à rythme.