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Portrait craché

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Dans mon nouveau boulot que j’ai, tout le monde travaille avec un Mac portable. Moi aussi, forcément.

Ma productivité le week-end s’en retrouve décuplée…

(ce post court-et-rapide vous est présenté par « ‘faut vraiment que je prenne le temps de finir mes trucs perso pour pouvoir prendre le temps de finir mes posts bordel on est déjà en mars j’ai rien publié en février rhalala ». Ah, et par Photo Booth)

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Presque pas en retard

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Il y en a bien parmi vous dont je n’ai pas l’adresse e-mail. Ceci est pour vous. N’en abusez pas (car il ne faut pas abuser des bonnes choses)

Nous y revoilà : comme chaque année, une nouvelle année commence, et il faut bien s’y plier, avec toutes les conséquences que cela suppose. Rien à faire, hein, on aura beau polluer, faire la guerre ou écouter Indochine plus que de raison, cette planète fera toujours son petit tour du soleil en 365,24219 jours, nous donnant ainsi le prétexte nécessaire pour organiser une nouvelle soirée déguisée, faire de vaines résolutions ou écrire des voeux. Tradition à laquelle je me plie par la présente, au dernier jour du mois de janvier, comme d’hab’…

D’année en année, le besoin pour moi de vous souhaiter mes voeux (et pour vous, de vouloir mes souhaits) diminue. C’est la logique même : à force de vous faire part de mes plus optimistes prédictions à votre propos, la probabilité de tomber juste grandit, et assurément il y a bien eu, depuis le temps, une année ou deux où vous avez eu votre quota requis de bonheur, d’amour, d’argent ou n’importe quel autre désir moins consensuel, que sais-je, le DVD de Franck Dubosc par exemple.
De fait, mes prémonitions à votre propos s’étant j’en suis certain déjà avérées justes, mes voeux perdent de leur intérêt, car comme le dit si bien le dicton, la foudre ne frappe jamais sept fois la langue dans sa bouche. Qui suis-je pour vous souhaiter à nouveau santé, argent, bonheur, gloire, amour, beauté, turgescences violacées et coloscopies cathartiques, qui, vraiment ? Je vais donc, pour éviter d’inonder le monde de mon amour débordant et un brin outrancier, la jouer courte.

Bonne année à tous.
Eeeeet toutes, oui. Même si l’on ne fonctionne pas sur le même calendrier, hein, vous pourriez être musulman ou inca, avec l’Internet de Karl Zéro, maintenant, hein, on ne sait plus. Donc, une bonne année, quelque soit votre genre, provenance, croyance, âge, condition, orientation, éducation, … Ça fait trop long, tout ça. J’annule, je reprends.

-> « Bonne année. » < - Voilà. Tout simplement. Tout court. Tout est dit. Bon, je sais, pour des voeux, c'est un peu court, en somme. Bien sûr, j'aurai pu dire bien d'autres choses, comme... Agressif : "Moi, Monsieur, cette nouvelle année, je vous la souhaite d'emblée pas trop dégueulasse !" Amical : "Ne vous noyez pas dans une tasse, Et évitez de faire des taches sur la nappe !" Descriptif : "C'est un an ! C'est un' pige ! C'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? C'est un vrai millésime !" Curieux : "Comptez-vous, à la manière d'une enzyme, Catalyser, ou vous éparpiller en tout ?" Gracieux : "Aimez-vous à ce point les hiboux Que fraternellement vous sortirez en boite Et passerez la nuit à subir les moult watts ?" Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous vous levez De bon matin, ou tard, posez-vous le bon pied, Avant de commencer une belle journée ?" Prévenant : "Gardez-vous, pour au moins cette année, D'ingurgiter trop de mauvais cholestérol !" Tendre : "Offrez à votre enfant quelques babioles, Dès leur naissance, ils ont besoin de jouets idoïnes !" Pédant : "Ajax, monsieur, fut écrit par Sophocle, Mais pour le Web 2, cette année, c'est une mine De projet, de réussites, en bref, un vrai socle !" Cavalier : "Quoi, l'ami, tu veux lancer ta mode ? Prend ton ticket, fais la queue, et joue-la finaude !" Emphatique : "Aucun mal ne peut, en 2007, Faire partir notre Humanité en sucette !" Dramatique : "C'est la plus chaude des années !" Admiratif : "Pour un calendrier, ça l'fait !" Lyrique : "Onques ne vit-on printemps plus fleuri !" Naïf : "Les oiseaux aiment-ils ce temps pourri ?" Respectueux : "Souffrez, Monsieur, qu'on vous débauche, Par les temps qui courent, trouver du travail, c'est auch' !" Campagnard : "Quand est-ce que tu quittes Paris ?" Militaire : "Luttez contre les idioties !" Pratique : "Pensez dès octobre à faire vos voeux, Et soyez brefs : je déteste les gens verbeux !" (phew... merci d'avoir lu jusqu'ici) Bref, tout ça pour dire : Bonne année ! Souriez, vivez, larvez, aimez, foncez, bougez, dansez, parlez, jouez, dormez, bossez, rigolez, partagez, échangez, partez, revenez, sexez, droguez, rock'n'rollez, voluptez, créez, améliorez, rencontrez, écrivez, participez, câlinez, exclamez, déclamez, esclaffez, étourdissez, maternez, et j'arrête là parce qu'à la longue, la terminaison en "-ez" perd de son sens, donc avant tout : profitez de vous et les uns des autres ! Merry fuckin' new year to y'all. x.

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Cinq choses

Temps de lecture / Reading time : 6 minutes.

On croise souvent des mèmes qui circulent sur les blogs américains, les A-listers de là-bas s’amusant à jouer en chat entre A-lister, se faisant passer la balle au fur et à mesure. On peut reprendre le mème pour soi mais l’amusement vient du fait de « forcer la main » d’un autre blogueur – et jamais on ne voit son nom dans la liste des personnes désignées pour suivre.

Sauf aujourd’hui. Le mème « 5 things about me that you don’t know » fait des émules outre-Atlantique, et l’a même traversé vu j’ai été désigné pour y faire suite. C’est Myriam Faulkner, qui participe à la traduction de WordPress, et qui m’a mis dans sa liste de 5 suiveurs. Je la maudis ouvertement, mais le remercie en secret de me donner une idée de post facile… mais pas tant que ça.

L’idée est donc, je traduis, de dévoiler « 5 choses que vous ne savez pas de moi ». Je vais passer sur les maladies honteuses et autres dérives sexuelles voire hallucinogène (après tout, ce blog est écrit sous mon VraiNom), pour ne garder que le plus consensuel, tout en cherchant un peu de « j’l’aurai pas cru ! » pour les happy few qui parcourent ces lieux.

Dont acte.

  • Je ne sais pas vraiment cuisiner. Le seul « plat » que je réalise en toute confiance est la pâte à crêpes. Depuis peu, et grâce à des recettes suivies à la lettre, j’ai appris que je pouvais faire les oeufs brouillés (wooohooo!), ainsi que les gâteaux (crumble au fromage blanc et tarte pommes/Nutella). Je ne sais pas faire les sauces et autres accompagnements/améliorations. De fait, je ne sais pas vraiment faire les courses…
  • Je ne sais pas vraiment faire de la musique. Oh, bien sûr, j’ai fait dans ma jeunesses quelques années de piano-solfège, culminées par un d’apprentissage par coeur de « La Lettre à Élise  » et d’une autre composition, terminant l’année en arrivée second à un cours de je ne sais quelle école parisienne, mais j’ai ensuite abandonné le piano, et ait totalement perdu la désynchronisation main gauche/main droite, bouhou. Certes, mes amis m’ont offert une guitare acoustique pour mes 18 ans (ou mes 20 ? je ne sais plus), et je me suis amélioré au fil du grand nombre de reprises apprises depuis lors (premier barré grâce à « You’re so great » de Blur, tiens). Oui, j’ai pris la basse pour intégrer le groupe de compos d’amis, ce qui m’a beaucoup apporté sur de nombreux points, notamment musicalement, et je joue depuis quelques mois dans un petit groupe de reprise pour me maintenir en forme oui. Mais, avouons-le, je ne suis pas un féroce du manche (4 ou 6 cordes), je suis une merde en improvisation (les gammes ? quoi ?) et le statut de mes compositions est le plus souvent larvaire, là où sous Protracker j’arrivais au moins à aligner quelques samples. Bref, à mon goût, je grattouille, sans plus.
  • Je ne connais pas vraiment Paris. Non, sérieux, j’ai beau y être né (Paris 17e, Hopital Américain je crois), avoir été banlieusard toute ma tendre vie (Courbevoie, Neuilly (oui, mais en fait non), Asnières sur Seine), avoir nombre de mes potes qui résident dans le 17e voire 16e, et ben ma tendre moitié, nLN, en bonne provinciale qu’elle était débarquée à la capitale un an plus tôt, connaissait mieux Babylone que moi, et ne manqua pas de s’en étonner. Bin oui, quel intérêt pour moi de monter en haut de la Tour Eiffel/Montparnasse, de visiter le Louvre, de me balader dans le jardin du Luxembourg ou passer ma soirée sur les marches du Sacré Coeur ? Je suis parisien, j’ai bien le temps de faire ces pièges à touristes ! Bon, où est mon ADSL…
  • Je ne suis pas vraiment un développeur. Oui, je suis (seul) rédacteur du (pardon, « de ») JDN Développeurs depuis septembre 2002. Oui, j’ai fait 6 ans d’études, en passant par l’Epita. Reste que tout ce que j’ai appris, c’était de moi-même, et parfois même alors que je rédigeais un article pour Dév (ça s’est pas vu, hein ?).
    Résumons… Après l’explosion de la navette Challenger, mon rêve est passé de « Spationnaute » (j’insiste) à « Ingénieur à l’ESA » (j’insiste x2). Je me suis battu pour rester en S (« T’es sûr que tu préfères pas aller en L ? ») et arriver à l’Epita, où je ne suis resté qu’une année car je n’étais vraiment bon qu’en Algo et en Culture-Générale – malgré une seconde place pas méritée au concours de fin de semestre en TurboPascal. Maths, Electronique, Architecture, tout ça, je n’ai jamais pu – ou alors c’est parce que je découvrais la vraie vie grâce à mon nouveau rôle de Chef Louveteau à l’époque.
    Bref, année foirée à grand prix, nouvelle école, l’Institut International du Multimédia, fraîchement ouverte au tout aussi frais Pôle Léonard de Vinci. Entre profs aux capacités didactiques largement disparates (Lundi : « ok, on a une semaine de cours ensemble, je vous ai préparé un super programme ! » ; Mardi : « euh, j’ai fait tout mon programme, alors, je sais pas, faites ce que vous voulez, si vous avez des questions, je suis là. Oui, vous pouvez jouer à Quake si vous voulez, après tout c’est un cours sur les jeux vidéos… ») et grosse tête du « directeur du laboratoire », l’ambiance était un mélange de stress et décontraction, jusqu’à ce qu’on me dise que mon stage n’était pas un vrai stage, et que de toute façon je n’avais pas l’ambition de monter une startup donc pas la peine de faire la 4e et dernière année, sauf si tu te prosternes devant nous. Je résume, hein. Bref, après trois années de multimédia (=HTML tableaux et GIF animés, en gros. Ah, et Flash 3 + Softimage3D + applets Java, oulah, ça plaisante pas), guère de restes de ce que j’ai appris à Epita (j’ai toujours mes notes des cours de Boulay, au cas où TDD reprendrait AlgoritmIt!). Quatre ans post-Bac et toujours pas de diplôme (plôme), j’en veux au moins un, je vais continuer mon stage chez Praktica, qui m’a fait virer (en substance) de l’IIM, dans une dernière formation, en alternance cette fois : l’IESA.
    Une année un peu redécouverte avec beaucoup de choses que j’ai déjà fait à l’IIM, mais avec de vrais profs cette fois, et une seconde année où l’on nous enseigne PHP pendant 4 mois, 3DS Max pendant 4 autres – seconde année où je change de boîte pour mon alternance : j’entre au Benchmark, pour pendant trois jours par semaine rédiger du contenu pour JDN Développeurs. Idéal : je me lance sur ce que je veux, et je partage ce que j’en ai compris à mes lecteurs. J’ai beaucoup compris, j’ai beaucoup appris, en quatre ans de tutoriels, pratiques, expliquez-moi, ma question, dossiers, reportages et interviews… Beaucoup, sauf le fait de suivre un projet sur plus de deux jours – comme dans la vraie vie, comme un « vrai » développeur.
    Comment ça, « imposteur » ? Bah, implicitement, c’est la raison d’être de ma première phrase : « Je ne suis pas vraiment un développeur ». Je n’ai jamais participé à un projet majeur, et mes approches des technologies actuelles se sont faits par tranches de quelques heures, au besoin des tutoriels et autres articles, avant de passer à une autre technologie, puis une autre… Bon, ce n’est pas entièrement vrai – j’ai tendance à me rabaisser tout seul (ça transparaît dans ces 5 choses ?) – et à écrire des textes trop longs, oui, aussi (ça s’est vu ?) – avec trop de parenthèses (…) – , j’ai également (pour revenir au sujet (à savoir, mi vida loca)) comblé nombre de soirées solitaires à compulser les livres que m’envoyaient les éditeurs pour que j’en dise du bien, donc grrrand merci à Eyrolles, O’Reilly, CampusPress/PearsonEd, Dunod ou encore Eni pour leurs envois ! Tout cela m’a mené à ce que je suis aujourd’hui : jack of all trades, master of none, though ofttimes better than master of one. Et franchement, j’aime ce que je suis.
  • Je ne travaille plus pour longtemps au JDN Développeurs. Certains sont déjà au courant, mais ce sera sans doute une nouvelle pour beaucoup : j’ai été approché par une boite très intéressante avec un poste très intéressant et correspondant à ce que j’aime et veux faire, donc, off you go, out of the door, line on the left, one cross each. Crucifixion ? Yes. Good. Et donc la fameuse équipe de JDN Développeurs de se retrouver sans son, mmmh, « développeur », et est donc en quête d’un Jack-of-all-trades pour me remplacer et continuer de crever le plafond des stats OAS défricher plus de sujets intéressants et nouveaux et cliquables populaires et tout ça. Intéressé pour reprendre mon flambeau – et tenir à jour la bibliothèque locale ? Répondez à l’offre de CDD ou de stage ! Les gens sont sympas, passionnés, dépassent rarement la trentaine et occupent 8 étages à Boulogne-Billancourt. Postulez vite, que j’ai le temps de vous former ! 🙂

Fin de mes 5 choses – mais j’ai peur d’avoir calé 200 choses en tout. Triez.

Accessoirement, et pour en revenir au mème, vu qu’une seule personne désigne à chaque fois ses suiveurs dans ce mème (comme dans beaucoup d’autres), il est possible de remonter facilement la source et ainsi de se créer un petit « six degrés de différences » avec certains A-listers sus-cités : j’espérais donc me trouver dans la suite de Kottke ou autres inspirateurs initiaux de ce blouargh…

Il se trouve en fait que je fais partie du cercle de SEO, donc rien qui puisse me faire baver – plus spécialement, dans la suite de Nadir Garouche / Joe Dolson / Lie Evans / GrayWolf / Dean Bloomsfield / Scott Boyd / Aaron Shear / Avinash Kaushik et enfin, le SEO initiateur, David Gale. Cela perd un peu de son intérêt car, autant que je puisse le supposer, le côté jeu de ce mème fait place également à une envie d’augmenter le PR de ces amis. Bah.

Ce mème se clot généralement en dénonçant ceux qui ne l’ont pas encore fait. Pointons du doigt Cyril (n’a pas mis à jour depuis longtemps, et j’espère qu’il le fera en photos), Mr.Peer (p’tet qu’il sortira de sa léthargie), les p’tits gars de WordPress-fr.net (c’est moi le chef, vous devez m’obéir !), Cyril (parce qu’il continue de commenter ici) et Flaoua (dans l’espoir qu’elle poste plus souvent). Et ceux qui estiment qu’ils méritent que je les pointe du doigt.

Next post, hopefully : mes voeux, bordjel…

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Ego post-ParisWeb’06

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Un peu de flattage d’égo, avec quelques commentaires non-sollicités qui font bien plaisir :

J’ai été ravi de faire ta rencontre également. Cela fait toujours plaisir de rencontrer un journaliste qui fait son travail sérieusement. En fait c’est la deuxième fois que cela m’arrive, le précédent est Michel Dumais.

Karl Dubost, par mail, suite à la publication de son interview. [référence]

Tu es l’un des rares journalistes que je connaisse à ne pas raconter de conneries…

Daniel Glazman, découvrant qui je suis, lors de la conférence.

Ravi en tout cas de t’avoir rencontré, et de voir que les journalistes ne sont pas si détachés du monde qu’on préfère le croire la plupart du temps.

Stéphane Deschamps, organisateur de la conférence, par mail.

[Sa] largesse d’esprit fait du JDN Développeur un magazine en ligne toujours très prisé en ce qui me concerne.

Raphaël Goetter, auteur du livre « CSS 2« , sur le blog Alsacréations.

Nous sommes en 2006 : à part Xavier Borderie, justement, combien de journalistes français ont véritablement écrit de manière suivie et argumentée sur le respect des standards et des bonnes pratiques. Un ? deux peut-être ?

Elie Sloïm, qualiticien chez Temesis, en addendum de sa note à propos de mon interview de Stephanie Troeth.

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Nuit Blanche 2006

Temps de lecture / Reading time : 5 minutes.

Après m’être mordu les doigts d’avoir raté le concert des 400 guitaristes lors de la précédente édition, j’étais bien décidé à me balader lors de cette Nuit Blanche 2006. A lire les morceaux de programme que je trouvais ça et là, ça ressemblait plus à de la branlette artistique aux quatre coins de Paris avec la caution de la mairie et la queue du Louvre un samedi après-midi pour chaque création, mais qu’à cela ne tienne, la soirée était mienne et je voulais remplir mon appareil photo.

Néons Nuit Blanche

Je commence donc par l’Hotel de Ville, où Sebastien Tellier doit illustrer une oeuvre, si j’ai bien compris. Arrivé sur place, point de concert live mais les instruments sont en place et on entend une musique enregistrée sympathique, mais pas assez pour me faire faire la queue avec les autres marcheurs. Mon objectif : éviter soigneusement les potentiels de queue, donc viser les oeuvres au grand air. Ca ne semble pas être le cas ici.

Après avoir retrouvé mon frère Cédric et un de ses ami à un restaurant, je prend la ligne direction Gare de Lyon, avec pour objectif de prendre la ligne 14. Celle-ci sera ouverte toute la nuit, et les attractions du quartier Bercy semblent à la fois amusante et en plein air. Sur le chemin, je m’arrête à Bastille voir ce qu’il s’y fait de beau. Rien en dehors de la foule habituelle des samedi soirs, apparemment. Je ne vais pas appeller Mathieu savoir s’il est en France, tant pis. Au moment de rentrer dans le métro, j’entend des applaudissement : une foule en bas de marches de l’Opéra. Trop bizarrement situé pour être officiel, mais beaucoup de monde, je vais voir.

Trois danseurs enchaînent pour le grand plaisir des insomniaques des danses très hip-hop, mais aussi plus chorégraphié (mais avec un aspect ridicule propre à des hiphopeux imitant le Lac des Signes), le tout servit par un ghetto blaster. Ils sont assez doués et rigolos, surtout le grand, mais le show, très ficelé au détail et la synchronisation près, devient plus amusant quand une jeune fille descend de la foule assise sur les marches de l’Opéra et semble vouloir défier le groupe à un combat de danse, à la « It’s Like That » de Run DMC – sans pour autant en afficher la moindre capacité. L’un des membres cherche à la calmer, genre « pas maintenant, là on fait notre truc, après si tu veux », mais ils finissent par faire leur truc sans se soucier d’elle, ce qui est rigolo quand le grand se fige pour la partie où il joue un robot. Bref, vidéos.


Danseurs Nuit Blanche


Danseurs Nuit Blanche

Reprise de métro, je ne suis pas non plus sorti pour voir des trucs de tous les jours (enfin, tous les jours à Pôris). J’arrive à la BNF, où il m’est promis un show lumière, ce qui devrait me permettre de rentabiliser mon Sony T1. Effectivement, il y un faisceau violet fixe en haut d’une tour, un autre blanc et bougeant de haut et bas sur celle à l’opposée, et une échelle géante et très haute surgit des arbres du jardin central, lui-même inondée de fumée/brume. Ca sent la branlette artistique justifiée par une question de verticalité ou autre connerie, mais la brume dans les arbres rend joliment didon, donc je descends voir ça depuis la bibliothèque elle-même.

Un piano (dont on peut croiser le pianiste à l’intérieur de la BNF) enchaîne les notes sous les projos, de temps à autre interrompu par une voix déclament je ne sais quel texte à la noix. À l’intérieur de la BNF, outre une meilleure du jardin intérieur, on peut admirer les superbes Globes de Coronelli, le genre de bidules historiques qui me passionne (moi = fan de vieilles cartes).

Tout autour du site, entre les quatre tours, des enceintes souterraines diffusent des musiques apparemment composées par Placebo, assez techno dans l’esprit.

Photos.







…et vidéos d’ambiance…


Nuit Blanche 2006 – BNF


Nuit Blanche 2006 – BNF


Nuit Blanche 2006 – BNF

Je quitte l’endroit. Quelques mètres de plus, je passe devant la piscine Joséphine Baker, et aperçois au travers de la vitre tous les baigneurs allongés dans l’eau pour écouter la musique qui est diffusée dans icelle. On m’avait bien dit de prendre un maillot…

Je continue sur le quai, direction la Caisse des Dépôts qui est sensée être largement éclairée, ce qui devrait être le point culminant de mes photos de ce soir – même si j’ai déjà passé trop de temps et de méga-octets sur la BNF.

En m’approchant, je ne vois rien. Damn, pas envie d’attendre que ça se remette à s’éclairer, je traverse le pont direction le POPB. J’ai dans l’idée d’aller voir les chats somnambules, qui avaient l’air rigolos. Sur le chemin, je croise Transportable City, qui est bidon (des tentes en forme de maison, d’usine, d’église, éclairées de l’intérieur), et surtout j’entend une sorte de concert au loin. Je m’approche, beaucoup de monde semble chanter.

Pas de scène, mais un écran, sur lequel s’affiche une bouche très rouge qui mime des chansons dignes de RFM, et donc les hauts parleurs diffuse le son d’une foule qui chante. Zarb’, la bouche semble chanter comme une foule, et très mal. En bougeant un peu, je constate qu’en fait la foule qui regarde l’écran s’est répartie autour de nombreux micros dont les pieds sont plantés dans la terre, et chante : omgwtf, c’est un karaoké ! En l’occurence, Karaoke choral, oeuvre bien sûr créée grâce au soutient de la Sacem, gn.


Nuit Blanche 2006 – Karaoké Choral

C’est très marrant. Je reste très longtemps à regarder tout ce monde chanter des chansons d’il y a longtemps face à ces lèvres très Big Brother. L’idée peut sembler minable, mais ça marche très bien, tout le monde participe et chante à tue-tête, petites pouffes comme petites racailles, tandis que des bobos filment en riant et des hippies dansent devant l’écran.

Les chansons ne sont pas en version originale, la musique semble refaite avec un clavier Bontempi, les lèvres chantent doucement, et avec le brouhaha ambiant il faut du temps avant que la foule ne reconnaisse la chanson – et comme tout le monde ne connaissant que le refrain, ce grand n’importe quoi est très amusant. Probablement la meilleure « attraction » de cette nuit.


Nuit Blanche 2006 – Karaoké Choral

Il est bientôt 2h. J’ai perdu vraiment trop de temps à la BNF et devant le karaoké, tant pis pour les chats somnambules, je rentre alors que la bouche entame « Sweet Dreams are Made of This ».


Nuit Blanche 2006 – Karaoké Choral

La ligne 14 me ramène directement à St Lazare, et de là je rate de très peu le Noctambus me ramenant chez moi. Le bus finit par arriver, je m’installe, un vieil asiatique ivre s’installe au début du bus et dérange/amuse un peu tout le monde avec ses commentaires ; une dame se pose à ma droite. On se met en route. La dame, après m’avoir proposé un Freedent (gn), me demande « mais pourquoi il y a tant de gens dans la rue ce soir ? » Je lui montre le programme que j’ai récupéré, « c’est la Nuit Blanche, madame. » Pour certains travailleurs, la nuit blanche c’est tout le temps, et le noctambus est leur transport quotidien.

Néons Nuit Blanche

Couché 3h.