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Descente au Shebeen

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Ce lundi-là, je me suis décidé à me rendre à l’invitation lancée depuis fort longtemps par un camarade de lieux de travail : assister à la soirée « open mic » du Shebeen, organisée tous les lundis soir, donc. Sortie tardive du bureau (comme tous les lundis, car jour de bouclage. LN dirait « comme tous les soirs », et je peux difficilement la blâmer…), et arrivée sur les lieux du crime vers 21h. Je ne suis même pas encore entré que j’aperçois, à travers la vitre sale et la fumée omniprésente, un visage connu : Coo, que je connais depuis ma lointaine époque de fan de base de Radiohead (nodata.net, pour ceux qui veulent), et accessoirement sampler du groupe (de) Sourya, pour qui j’avais auditionné misérablement à la guitare il y quelques années, quand ils se faisaient encore appeler The Music Imposters.

Coucou à Coo, donc, puis je me faufile le long du bar, entre les divers hipsters chevelus (en voyant les photos, LN : « on dirait une pub pour Jean-Louis David ! » Moi : « Pas faux, comme dans la chanson de Air : ‘Où sont tes héros, mal rasés, bien habillés' »). Je rejoint mon collègue, David, et son frère Bruno, ce dernier membre du groupe Neïmo, qui accessoirement dispose de son propre label, Big Fields Records. Le temps de me faire offrir un verre par David, pourtant hétérosexuel patenté, je vois se glisser à travers la foule un barbu (tout le monde a une barbe de trois jours ici, mais lui a une *vraie* barbe), en direction du fond du bar, où se trouve une chaise haute sur laquelle est posée une guitare acoustique, le tout éclairé d’une faible lampe surplombant une mini table de mixage. La soirée open-mic s’ouvre là.

David me fait un peu les présentations, me décrit le proprio du bar, Earle, un sud-africain (je crois) un peu barré qui présentera tous les participants un peu connus par un laïus d’exclusivité, « et oui maintenont you fuckers, voici Miggles de Popklub Arsenal, avant il étay dans The Parisians et il va vous jouay say new fucking songs », « maintenont pour le pwemiewe fois, Djulien de Souwya va jouer pour vous avec Untel, Untel et Untel au chant, yeaaaah », ou encore « maintenant, le chanteur de Cliché, qui est maintenont dans The Victorians… ». On voit donc défiler une sorte de fine fleur actuelle de la scène rock parisienne, à l’exception de The Naast parce que bon c’est des fils à papa rock’n’folkeux alors hein. Tous ces groupes, avant même d’avoir plus d’une chanson, ont leur espace MySpace, et chacun fait un lien vers le MySpace de tous les autres – ce qui fait que j’ai un peu l’impression d’être dans une réunion ParisCarnet de MySpaceux, en fait. Tout le monde a fait partie d’un groupe, qui a splitté, donc en a remonté un autre avec tel autre membre d’un autre groupe, machin chose. « En fait on pourrait faire un arbre généalogique assez compliqué de tous ces groupes, non ? » « ben ouais, c’est sûr » « genre qui couche avec qui, tout ça » « ah ben ça tout l’monde mon gars » « non, j’veux dire… ok, laisse tomber ».

Quelques photos d'une soirée au Shebeen

Mon inviteur parti, je reste pour suivre un peu ce qui se joue, et finir mon second verre. La foule est plus compacte, et vu que le bar est très petit, difficile d’apprécier, finalement. Je sors vers 11h, et pour ne pas tourner de la tête dans le métro/train, je remonte la rue Mouffetard jusqu’à trouver un vendeur de crêpes sympathique. Des employés de la mairie défont les décorations de Noël. Je trouve mon crêpier, qui ne paye pas de mine dans son bout d’mur. Les deux Pakistanais discutent et rigolent dans une langue que décidément je ne comprendrai jamais, tandis que l’un deux me confectionne une des meilleures crêpes à emporter qu’il m’a été donné de savourer : non seulement il a mis la dose de Nutella et deux (2!) bananes, mais le pliage était tel que rien n’a coulé sur mes doigts durant mon trajet. Et m’a donné deux serviettes avant même que je ne demande la deuxième (du coup j’en ai eu trois. Formidables, les blogs, non ?).

En arrivant sur la place Monge, je fais le tour pour voir ce qu’est devenu l’emplacement de notre quartier général de l’époque, bar/restaurant que (et dans lequel) nous investissions chaque week-end. Le Nonchalant est toujours aux abonnés absents, et a été remplacé par un restaurant chinois, qui lui-même est en vente. « Time it was… » in my mind.

Métro. Dodo.
Boulot.

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Calling you

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Parce qu’elle me trottait dans la tête.
Parce qu’il m’est venu l’idée de l’apprendre.
Parce que je me suis dit que ce serait l’occasion d’apprendre à m’enregistrer.
Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas éhontément mis un mp3 perso sur mon site (aaah, ynwuay…).
Parce que vous pouvez vous estimer heureux que cette fois, je ne chante pas.

A desert road from Vegas to nowhere
Some place better than where you’ve been
A coffee machine that needs some fixin’
In a little café just around the bend

I’m calling you
(Can’t you hear me?)
I’m calling you

A hot dry wind blows right through me
The baby’s cryin’ and I can’t sleep
But we both know a change is comin’
Comin’ closer, such sweet release

I’m calling you
(I know you hear me)
I’m calling you

« Calling you », Bob Telson

Parce que, juste comme ça, pour le plaisir.

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Bootleg

Temps de lecture / Reading time : 4 minutes.

Depuis quand le mot « bootleg » signifie-t-il « un mix de plusieurs chansons en une seule » ?

J’ai entendu ce mot utilisé dans ce sens pour la première fois un soir, en écoutant Ouï FM. L’animateur nous promettait je crois une soirée avec plein de bootlegs mélangeant les genres. Je ne me souviens plus de la phrase exacte, mais on comprenait bien qu’il parlait du genre de choses que l’on entend chez 2manydjs : deux chansons en une seule.

Soit. Les animateurs radio ne sont pas réputés pour être au courant de ce qu’il s’est passé plus de 6 mois en arrière, donc p’tet qu’ils n’ont jamais échangé de chansons enregistrées en concert. Mais tout de même, on s’attend à ce qu’ils sachent ce genre de choses.

Et soudain, je reçois sur mon blog-test de la traduction de WP, un ping depuis un nouveau site. Très bien, je vais visiter, un petit groupe qui monte son site, magnifique, je parcours. Et paf, au détour d’un article :

[…] je me suis rendu sur le site de DJ Zebra. On y trouve quelques MP3 téléchargeables de ses bootlegs (des mix sauvages).

Allons bon, même les musiciens se mettent à comprendre « bootleg » dans ce sens !? Est-ce moi qui suis en tort ? Ai-je été dupé par tous ces titres de concerts que je téléchargeais j’empruntais à des amis proches de mon cercle famillial ? Diantre !

Farfouillons sur le Web. Le dictionnaire de answers.com me donne cette acception, entre autres :

n.

1. A product, especially alcoholic liquor, that is illicitly produced, distributed, or sold.
2. The part of a boot above the instep.
3. Football. A play in which the quarterback bootlegs.

adj.

Produced, sold, or transported illegally: bootleg gin; bootleg tapes.

Allons voir Wikipedia sur le même sujet :

The term bootleg can refer to:

* a bootleg recording, an otherwise unavailable musical (or video) recording distributed without the artist’s consent
[…]

Although not technically correct, the term is also used to refer to:

* a pirate copy, an unauthorised duplicate of material already commercially available, sold illegally for significantly less than the standard retail price

Voyons donc voir l’article « Bootleg recording » qui nous est proposé :

A bootleg recording is a video or musical recording, distributed for profit or other financial compensation, that was not officially released by the artist (or their associated management or production companies), or under other legal authority.

Bon sang de bois, j’ai donc raison ! Haha ! Ce qu’ils appellent « bootlegs », ce sont en fait de simples mixes, ou des « mashups » comme on les appelle de nos jours.

Mais pas complètement raison, en fait. Un peu plus bas dans ce dernier article, on trouve :

Bastard pop

Recently bootlegs have become the term for a style of remix, melding two or more music records into each other to make a new piece of music out of the old components. Among the most popular artists in this genre are The Freelance Hellraiser, Soundhog, Go Home Productions, Soulwax and Lionel Vinyl. These type of records area also referred to as mash ups or bastard pop.

Damn it ! Bootleg=mashup serait donc une évolution récente du sens ? Mais cela n’en a aucun, de sens ! Bon, évidemment, on peut postuler que la plupart des mashups sont illégaux, vu que les droits sont difficiles à atteindre (2manydjs auraient passé deux ans rien qu’à valider les droits pour leur premier album). En ce sens, un mashup est donc illégal le plus souvent, et donc se rattache effectivement à la définition d’illégitimité rattachée à bootleg.

Cependant, chez moi, « bootleg » correspond moins à une musique diffusée illégalement qu’à un concert enregistré côté public. Je vais donc rester très conservateur (oui, venant de moi, surprenant, je sais), et considérer l’utilisation de « bootleg » dans le sens « mashup » comme une bastardisation de l’acception. Et la boucle est bouclée, vu qu’un synonyme de mashup est « bastard pop », pif paf hop, tout ce que je viens d’écrire est inutile.

Enfin bref, asi es mi vida loca.

Mise-à-jour mercredi 7/12 :
Bon, j’ai dû prendre la voiture hier soir, et j’ai donc eu l’occasion d’écouter sans vraiment le vouloir Zebra Mix, qui à ce que j’ai compris est l’émission de Ouï FM dédiée à ces « bootlegs ». L’animateur m’a gratifié de 15 minutes d’un mashup très divers et varié, issus de l’album « Drixxxé is not a DJ ! Pt. 3« . 15 minutes. Imaginez, à la longue, y’en a marre, même si on se prend à penser « ptin, il mixe ça et ça, la vache », au bout de 10 minutes on attend que ça se finisse.

D’ailleurs, une partie entière du mashup est dédiée à « Are you gonna be my girl » des Jets, qui suit de peu et en toute bonne logique « Lust for Life » d’Iggy Pop, ce me semble. Bah croyez-moi ou pas, j’ai cru que c’était l’animateur radio qui avait eu l’intelligence de faire suivre le multimix de Drixxxé par la chanson des Jets. Que nenni ! Le mix continue, et un sample de la chanson des Jets est utilisé un peu plus loin. À ce moment là, je m’attendais quasiment à entendre « In the mood » de Glenn Miller, précédé du fameux « Come on ev’rybody co-co-come on ev’rybody ! » de la chanson « Let’s Twist Again » de Chubby Checker.

Et là, la grasse à touché de son doigt boudiné mon front adipeux : bon sang, mais c’est bien sûr ! Toutes ces histoires de mashups, de A vs B, de « bootlegs » et autres mixes plus ou moins réussis, c’est tout simplement un retour à la mode de notre CD préféré des années 80 : Jive Bunny and the Mastermixers, The Album ! Le mix longuet de Drixxxé est d’ailleurs l’illustration la plus parfaite (même si y’a probablement du boulot derrière, mais merci la fonction beat-mapping d’Acid/Ableton, mmmh ?) : tout ça, en fait, c’est du medley, ni plus ni moins, et je rejoint donc l’avis de Sheila dans les commentaires de ce post.

J’ai alors continué ma route, le coeur léger, sachant qu’une fois de plus le recyclage prévaut, et qu’il n’y a finalement rien de neuf sous le soleil…

petit rajout
Ah, et avec ce nouveau post, je sort enfin celui à propos de la saison 2 de Lost de ma page d’accueil. Hourra ! Enfin, je n’aurai plus des centaines de fans de base qui tomberont sur mon site en cherchant « lost saison 2 » ou « résumé lost saison 2 » ou « kate sawyer sexe lost » ! Libre, je suis libre, plus de Lost en page d’accueil !

euh… ah mais non, je viens de… rhâh… bon, tant pis.

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Funky Frogs à l’Opus

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Bon, tant que j’en suis à faire la promo des groupes d’amis : notre bon Édouard, qui a d’ailleurs fêté ses 28 ans pas plus tard qu’hier, sera en concert avec son autre groupe (par rapport à Zerowatt), les Funky Frogs, le vendredi 9 décembre à l’Opus Club/Canal Opus, 167 quai de Valmy dans le Xe.

Alors, comme le nom l’indique, le Funky Frogs font de la fonk, man, de la fooooonk. Dix musiciens, dont trois cuivres et trois chanteurs, ça groove de partout avec reprises et compos, et les échos que j’en ai eus, c’est que leur dernier concert à fait danser sur les tables une salle pas gagnée d’avance – n’en doutons pas, notre Mister Swing national y est pour quelque chose.

Alors hop, bande de geeks velus, arrêtez de perdre votre vie à WoW et sortez ce vendredi-là, y’aura sûrement de la zouz et surtout, le plus important, de la bonne musique pour dedans vos n’oreilles. La foooonk, man !

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Zerowatt au Glaz’Art

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Notre première approche du nouveau groupe du Dood, Zerowatt, était moins que satisfaisante : entassés au fond de la cave du Lizard Lounge, apercevant au loin la tête des vocalisateurs, au travers de la fumée qui s’échappe avec difficulté et des discussions qui n’ont rien à voir, nous avons fini par succomber à la faim et sommes montés respirer.

Malgré le son plus que médiocre (forcément, vu la cave), nous avons tout de même pu entendre un excellent solo de violoncelle, avec force effets, donnant une ligne dans le plus pur style Daft Punk, which is no small feat, if you’d ask me.

Retrouvailles au Glaz’Art, où enfin ils ont eu la place de jouer comme il le faudrait… Et de constater qu’il s’agit d’un excellent groupe, avec des compos allant du style Tricky à du hip hop plus déluré, le tout très original et parfaitement bien joué – même sans vraie batterie. Ecoutez les mp3s sur leur site pour vous en faire une idée…

C’était le 15 novembre dernier. Zerowatt sera à nouveau en concert le 1er décembre au Nombril, 78 boulevard de Clichy dans le XVIIe.