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Où il est question de certains Arts

Temps de lecture / Reading time : 6 minutes.

Avouons-le, je vous ai bien eu. Cela va faire un mois que mon dernier article a été publié, et quand bien même je le trouverais excellent et il mériterait d’avoir sa place en haut du firmament de mes écrits les plus introspectifs, je ne peux éluder les cris de rage et hurlements encourageants en provenance de la plèbe réunie devant les grilles du parc du château, d’où j’écris ces quelques lignes bien senties quoique fortement inutiles et un peu trop portée sur le jme-la-ouedj de mon parler la France. Si.

J’ai une bonne poignée d’articles qui attendent d’être terminés par ma personne, mais session de faire du blogging on blogging, et passons à blogging on life. Plus précisément, qu’est-ce que j’ai bien pu faire ces quelques dernières semaines en matière d’illumination de cellules grises. Abordons gaiement.

Parlons flims, pour commencer. Tout d’abord, car c’est lui qui me pousse à me décider à me motiver à enfin prendre la plume le clavier, « Chats noir, chat blanc« , d’Emir Kusturica. Malgré les répétés avis plus que positifs de mon grand frère sur environ tous les films de ce réalisateur, je n’en avais jamais vu aucun avant ce soir, où Arte à eu la bonne idée de passer le susnommé, et un 20 minutes de se trouver sur le siège face à moi dans le train du retour, d’où j’ai pu lire le programme de ce soir. Remercions donc, dans l’ordre, ces trois entités (mon frère, Arte, et 20 minutes) de m’avoir permis, par leur pugnacité respective, de me faire voir ce film.
Car il est excellent, y’a pas à chier là-d’ssus. C’est grand-guignolesque au possible, délirant comme c’est par permis, excessif dans toutes les directions, et donc extrêmement jouissif, là où je craignais justement que le burlesque des films de Kustorika ne me rebute trop rapidement. Non, c’est à la limite des contes de Grimm, mélangeant personnages hauts et couleurs et poésie de l’amour et du quotidien. Le dosage est très équilibré, le rythme ne se relâche pas, les acteurs sont à fond, le bordel est fréquent et on en redemande presque…
J’ai adoré, au point de me motiver à voir les autres films de Kusto, et pourquoi pas de lever mon embargo équivalent sur Almodóvar (mais lui, c’est à cause d’un mélange de « Jamón, jamón » qui m’a fuchsia et a influencé ma vision du cinéma espagnol, de Jota dépréciée, et de prénom mal hispanisé à mon goût).
Ne nous fermons donc pas.

Ensuite, « Wallace et Gromit ». Bon, je n’apprendrai à personne que ce film est formidable, qu’il faut le voir, que c’est du bonheur en barre pour grands et petits. Bref, nous l’avons vu ce week-end, avons ri comme des bossus, et je souhaite propager la bonne parole. Procurez-vous les courts-métrages les mettant en scène, ils sont aussi très bons, notamment celui avec les moutons à mon goût.
Grand plaisir aussi, tout personnel, de faire découvrir le monde de W&G à ma demoiselle, qui en ignorait auparavant l’existence – de la même manière que je l’ai dégoûtée, bien malgré moi, de James Bond, convertie à Star Wars, et invitée à comprendre l’intérêt de Star Trek.
Bref, ce retour au cinéma de notre part, après plusieurs semaines d’absence, fut jouissif. Et il faut que je pense à attaquer Aardman en justice pour leur vol flagrant d’onomatopée de pinçage de fesse.

Musicalement, deux groupes dont je voudrais parler. Pour commencer,

The Mars Volta

J’en avais rapidement entendu parler via le batteur d’un groupe chez qui j’ai fait un court essai. Je ne sais pourquoi, je me suis repenché sur le problème, me suis procuré l’album « De-Loused In the Comatorium », et après très peu d’écoute, l’ai mis dans ma wishliste.
C’est très différent de mes habitudes postrock et lo-fi : du rock assez poussé, sans être brutal ni psyché, mais véritablement prenant, notamment par le travail de mise en place et le côté « ça part dans tous les sens mais ça reste sur Terre ». L’album fait montre de beaucoup de travail et de créativité, et montre que ce ne sont pas des débutants (ceux qui à la différence de moi auront suivi l’aventure At The Drive-In, leur précédent groupe, comprendront). J’ai été particulièrement convaincu par les deux premiers titres qui s’enchaînent, le riff d’intro d’Eriatarka, la tranquille et superbe Televators, et plein d’autres trouvailles assez soufflantes.
Il ya beaucoup de passion dans le chant (je n’en suis pas encore à déchiffrer les paroles), une grande tension dans les idées et placements, et on se prend à découvrir de nouvelles couches à chaque écoute. Par moment, on sent presque qu’il y a trop d’idées pour seulement un album, mais si sur la longueur certains titres peuvent en être indigestes, individuellement l’oeuvre reste impressionnnante.
Une excellente petite chose, qu’ici encore je suis bien content de ne pas avoir laissé passé. Vais-je devoir me pencher sur At The Drive-In ? Mmmmh…

Dolly

Musique. Le dernier album de Dolly est une redécouverte d’un groupe malheureusement inconstant à mon goût dans la qualité de ses albums – et putain de merde ça ne risque pas de s’améliorer, mes condoléances.
J’avais comme tout le monde découvert Dolly à l’époque de leur premier single, « Je n’veux pas rester sage ». J’entendais alors des récits de concert où la chanteuse faisait étal de toute sa candeur en se cognant régulièrement les dents contre son micro à chaque reprise de chant. Mais j’étais alors puceau de la musique donc rien de plus ne vint. Pour info, le dépucelage viendra quelques mois plus tard, avec la sortie de OK Computer. Amen.
Bref, je ne sais pourquoi je me procure ensuite leur album suivant, « Un jour de rêve », et mon foie foutrement bon, car j’y retrouvais, deux ans après OKC, un son que je trouvais proche de celui de ce dernier album. Clavier, guitare, mélodie power-pop, en français dans le texte et sifflable. Miam. Presque aveuglément, j’achetais leur suivant, « Plein air », et le fait que je dusse en cherche le titre sur Amazon ne fait que prouver qu’il a pris la poussière sur mon étagère. Il est peut-être excellent, mais je n’ai pas accroché aux premières écoutes, et n’ai pas pris le temps de le transférer sur mon lecteur MP3 par la suite. Tant pis.
Je me suis enfin procuré leur dernier en date, « Tous des stars ». La jaquette est à vomir, mais j’y ai retrouvé la créativité de n°2, avec en plus pas mal d’électro. Cette dernière est parfois répétitive (notamment, le synth-bass entre les deux premières chansons, même motif, qu’on retrouve ici et là), les textes ne sont pas toujours du Ferré, tant s’en faut, et j’en zappe ici ou là, mais j’y reviens fréquemment sur mon lecteur MP3, blasé que je suis par mes écoutes répétées d’Arcade Fire, Wilco, Ghinzu et autres.
Bref, j’ai bien aimé le dernier album de Dolly, et la mort de leur bassiste tend à faire croire que ce sera le dernier. Fuchsia.
Ah, et oui, j’écoute aussi du pop-rock, désolé pour ceux qui me croyait pur et dur dans mes goûts élitistes alternatifs loin des sentiers battus. Il m’arrive d’écouter du Nathalie Imbruglia, et d’aimer çà. Hop.

Spirou

Il faut un temps où mes frères et moi collectionnons les albums de bédé. Le grand avait hérité des Tintins de notre paternel, aussi il continua dans cette lignée – surtout que, Hergé mort et strict quant à une possible reprise, celle-ci fut rapidement achevée. Je me lancait pour ma part dans une collectionnite Spirophile, tandis que le petit dernier trouvais refuge chez les Schtroumpfs. J’étais d’autant convaincu d’avoir bien choisi que Spirou était comme moi né officiellement un 21 avril, sous la plume de Rob-Vel.
Le personnage-titre du magazine de l’éditeur Dupuis a vu la plume de nombreux auteurs, à commencer par Franquin, qui lui a créé tout son univers, et plus encore. Les suivants n’ont pas à mon goût su lui insufler autant d’idées et de folies, jusqu’à l’arrivée salvatrice de Tome & Janry. Non content de revenir une ligne proche de celle de Franquin, ils ont fait entrer dans la série un humour visuel qui permettait d’entrer très facilement dans les histoires.
Malheureusement, il semblerait que ces deux-là aient aussi fini par se lasser. Après avoir lancé le Petit Spirou avec succès, ils ont apparemment cherché à reprendre le personnage et lui donner un fond plus sérieux. Pour ce faire, un album très sombre, tant dans le fond que la forme, « Machine qui Rêve ». Sombre déjà, car les cases sont dessinées sur fond noir, ce qui tranche nettement avec l’habituel. Mais surtout, le scénario remet en cause beaucoup d’acquis de la série. Très peu d’humour, perte du surnom d’un personnage important, Spip silencieux… Le scénario n’est pas très bon, les images font la part belle aux effets dramatiques. Non, il album pas assez bon pour relancer la série dans cette direction…
Punition du management ou abandon des auteurs, deux autres auteurs ont repris la main, Morvan et Munuera. Après un album d’introduction assez moyen, ils viennent donc de sortir leur second (et le 48e de la série) : « L’Homme qui ne voulait pas mourir ». Ce qui m’a donné envie d’en parler n’est pas tant le titre, assez pourri, ni le fait qu’il soit excellent par rapport au précédent, mais avant l’amusement de voir les nombre intersidéral de référence aux albums précédents du duo. Ca donne un peu l’impression qu’au vu des résultat de leur premier essai, ils se sont dit « bon, ‘faudrait p’tet qu’on se renseigne sur nos personnages », ils ont lu tous les aventures (jusqu’à la première) et nous le font savoir par nombre de référence (la scène chez le psy est assez amusante).
Retour de Zantafio, ajout d’un personnage en rapport avec un des tous premiers albums, successions de scènes assez vertigineux, utilisation de matériels créés par Franquin…
Voilà, ça m’a amusé. Et c’est pourquoi j’ai écris tout ces paragraphes. Oui, je fais ce que je veux.

Pour terminer, rien de bien révolutionnaire, ni même culturel, mais un vidéo qui m’a faut véritablement rire devant mon écran ce dimanche soir. Il s’agit d’une séquence du jeu Whose Line Is It Anyway, présenté par Drew Carey, qui demande à son équipe de créer des sketches improvisés. Bref, je peux me tromper, ce n’est pas important, c’est la vidéo ici même qui nous intéresse ce soir (bonsoir, d’ailleurs) : Living Scenery [backup]. Ce sketch met en scène un invité surprise, Richard Simmons, un personnage, disons, flamboyant, réputé pour ses vidéos de fitness, démontre ici tout son talent. Sincèrement, c’est con, mais j’en ai la larme à l’oeil, ce qui face à un écran est rare de ma part…

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Sachons apprécier la différence

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Je me suis donc dégotté assez rapidement un petit groupe, Sinh Cafe, qui fait des reprises et voudrait bien faire des compos. L’avantage est qu’ils répètent à Suresnes, donc à quelques minutes à pied de mon propre boulot

Malgré tout, j’ai continué à fouiller les sites d’annonces afin de trouver un groupe dont les influences me correspondent un peu mieux. Reprendre Muse, Franz Ferdinand ou The Strokes, c’est sympa, mais je reste à l’affût des annonces qui correspondent plus précisément à mes envies du moment (post-rock, donc).

Je suis donc tombé sur celle d’un jeune couple (guitariste+batteuse) qui cherche le reste (basse+guitare). Leurs influences recoupent les miennes en de nombreux points (je copie-colle leur annonce) : Radiohead, Björk, Sigur Ròs, Explosions In The Sky, A Perfect Circle, Placebo, Interpol, The Prodigy, The Chemical Brothers, Nine Inch Nails, Sonic Youth, Massive Attack, Incubus, Deftones, Eric et Ramzy (oui)… Je ne connais pas certains noms de groupes dans leur liste, comme Poison The Well ou Glassjaw, mais la présence seule dans le lot d’Explosions in the Sky me motive à répondre. Bonjour ? J’aime beaucoup ce que vous faites.

La réponse prend son temps, et le guitariste me place un peu plus ses envies :

Sinon tu joues plutot comment niveau sonorités ? clean, disto ? nous on est un peu les deux mais en tous les cas pas trop « pop », j’entends par là qu’on aime pas vraiment les morceaux « joyeux » dans tout ce qui est calme, mais plutot sombres (placebo, radiohead etc….). bref, quand c’est calme, faut que ce soit dépressif 😉

Tu as l’air d’apprécier tout ce qu’on apprécie niveau rock mais niveau mé[t]al ou hxc ca te plait aussi ? Parce qu’on aime bien les trucs un peu violent aussi, non pas les voix guturales (ca s’ecrit comme ca ?) ou bien les gros riffs lourds mais plutôt les trucs comme ce qu’on appelle en ce moment l’emocore ou le hardcore (sans déraper vers la mouvance emo à la mode en ce moment non plus). Ce qui illustrerait bien tout ca ce serait Every Time I Die ou Thursday par exemple….

Violent sans être guttural, why not, ça peut être un bon défouloir. Pour voir, je télécharge demande à un ami proche de me prêter pour quelques heures le meilleur CD de chacun de ces deux derniers groupes, Every Time I Die et Thursday, selon AllMusic.com.

Je commence par le premier titre de l’album de ETID, « Last Night In Town« …

« Emergency Broadcast Syndrome » :

Ah, oui. Oui, non, c’est pas du guttural, non c’est sûr, c’est assez loin de Sepultura, voui. Mais quand même, j’ai un doute, je voyais pas ça comme ça, euh…
Je lis le mail à ma demoiselle – qui a fait ses armes musicales auprès de Hole, Babes In Toyland et Pixies, et jouait de la basse fretless avant même que je ne découvre Alanis Morissette – elle voit comme une différence entre le mail et le son.

Je réponds ce qui suit…

Jamais été un grand fan des bourrins, mais je ne suis pas contre des trucs péchus, au contraire.
J’ai récupéré Last Night in Town et War All the Time, car je ne connaissais pas. Donc en ce basant sur ces deux disques, ETID me saoûle (mec qui beugle sans cesse et bourrinage inaudible derrière, c’est bien d’être vénère mais ‘faut pas oublier de faire de la musique quand même), et Thursday j’aime bien, même si ça ne varie pas beaucoup dans le chant me semble-t-il. Donc des deux, c’est clairement Thursday que je préfère.
Plus général, tout ce qui est métal/hxc/émo/hardcore m’est inconnu.
Mais je pense être ouvert à tout.

Bizarrement, je n’ai pas reçu de réponse. Par contre, leur annonce est toujours repostée, périodiquement, avec néanmoins cet ajout vers la fin :

Ce que l’ont voudrait faire est un mélange de TOUTES nos influences, il faut donc aimer aussi bien le rock que le hardcore (attention pas métal, plutot hardcore )

Pas exigeant, donc. Surtout en listant 32 groupes (j’ai compté) dans leur annonce, avec Air et Marylin Manson dans le lot. Pas étonnant que celle-ci se termine par « […] on reçoit tellement de réponse de personnes qui ne se rendent pas compte qu’elles ne correspondent pas« . Bah.

Ce qui m’embête, c’est que, outre le fait que j’apprécie Thursday (album War All The Time), je me suis depuis écouté l’intégralité de l’album d’ETID (je n’avais basé mon opinion que sur le premier titre, j’ai honte), et j’y ai trouvé des qualités. Bon, bien sûr, la plupart du temps c’est vomit sur le micro et bruit dans les amplis, mais parfois il y a une lueur d’espoir, 30 secondes ici ou là où nos amis font de l’écoutable, et ma foi ça a du potentiel :

Petite partie sympathique sur « Punch Drunk Punk Rock Romance » :

« Enter Without Knocking And Notify The Police », un instrumental bien carré :

Grande tristesse au milieu de « Nothing Dreadful Ever Happens » :

…chanson qui se termine d’ailleurs par un piti bout de piano :

C’est bien mais pas top, car ces parties, toute aussi intéressantes qu’elles puissent sembler, sont constamment encadrées par le beuglement du préposé au micro. J’ai du mal à retrouver la « […] obvious tongue-in-cheek mentality that makes their music all that much more enjoyable » dont parle AllMusic

Mais bon, p’tet qu’en fait j’ai des goûts musicaux de fillette…

Notre quête continue donc…

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« intello inculte »

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

J’aime mettre en avant certaines choses qui le méritent, non pas car je veux me croire un défricheur de tendances (tant s’en faut), mais l’idée de participer à l’amélioration des connaissances globales via mes maigres participations bloguesques titille tant ma fibre altruiste que mondialiste. C’est probablement pour cela que la signification du mot Ubuntu me touche (« I am what I am because of who we all are »).

Ce jour est tout autre, car je ne voudrais simplement pas que ceux qui ne font que lire les dernières entrées de ce blog ratent le monument que je m’apprête à dévoiler devant vos yeux ébaubis. Il s’agit d’un récent commentaire sur mon article « Lost on Lost« , où je relatais ma difficile mais pernicieuse relation à la série du même nom (mon avis n’a d’ailleurs pas beaucoup changé depuis, même si l’un des commentaires m’a aidé à voir plus loin que le bout de mon nez).

Voici la beauté, dans toute sa magnificence de réception par mail. De fait, je mets aussi son adresse en vue, je ne voudrais pas qu’un tel génie reste à l’abri du spam trop longtemps.

Here goes:

New comment on your post #221 « Lost in « Lost » »

Author : DEUS sx
IP: 84.99.217.80, 80.217.99-84.rev.gaoland.net
E-mail : kalou_lpourd@yahoo.com
Whois : http://ws.arin.net/cgi-bin/whois.pl?queryinput=84.99.217.80

Comment:
t un gros connard facho de première intello de mes deux !! fo ki ya tjs des salopes comme toi sur terre pour descendre tout ce qui est bien. t qu’un gros intello inculte votant à droite qui regarde ardisson, giesbert et tout c cacas télévisuels ou l’on decend tout le monde, ou l’on se prend le centre du monde et regarde toutes les séries merdiques françaises pour ce sentir patriotique (Lost va passer sur TF1, peut etre que tu vas aimer ??)
Si t’aimes pas lost, 24, pourquoi tu perds ton temps a écrire ce ramasseries de conneries? tu écris pour rien dire, pour te faire remarquer.
Je vous méprise et ne vous salue pas

Ceci fait, notons quelques points de cette missive qui me troublent :
– Il passe tout son texte à me tutoyer, et termine en me vouvoyant, dans une dernière phrase destinée à démontrer son manque de respect envers ma personne. Je trouve cela paradoxal, mais c’est peut-être juste ma perception des choses.
– Je cite : « intello inculte ». Un exemple d’oxymore ? Par ailleurs, il doit avoir pris le mauvais bout de ses stéréotypes, étant donné que pour lui les intellos qui se prennent pour le centre du monde regardent TF1. Seriously, dude, WTF ? Je précise pour l’anecdote que je n’ai qu’une Freebox, donc point de TF1 (ni M6) pour moi.
– Il dit que je n’aime pas Lost, ni 24. Mmh. Je reprends mon texte : pour 24, j’ai écrit « Bon, déjà : Jack, Kate, Sayid – nous qui venions de regarder la saison 2 de 24, nous voilà dépaysés… ». Je dois être masochiste, en plus d’être un intello inculte de droite, pour m’être forcé à regarder DEUX SAISONS de 24 sans jamais avoir pu apprécier. Par ailleurs, l’ensemble de l’argumentation de mon article tient dans « Lost m’a l’air super, j’accroche à fond, mais ça n’avance pas beaucoup : suis-je fou ? » De là à dire que je n’aime pas Lost, il n’y a, apparemment, qu’un pas.
– Il affirme que je « regarde toutes les séries merdiques françaises pour ce [me, et sic] sentir patriotique ». Je peux admirer quelqu’un faible en orthographe et crachant sur le patriotisme tout en étant capable de ne pas oublier la cédille là où il faut, mais je ne vois pas trop où il a pu découvrir que je regarde les séries françaises. Hé, « Deus », si j’écris tout un article à propos d’une série américaine, tu crois franchement que c’est pour mettre en avant mon amour de Julie Lescaud ?
– Ardisson, ça va, je connais (who doesn’t?). Qui est « Giesbert » ? Je dois bien avouer que je ne regarde que rarement la télévision…
– Notons qu’il vante (semble-t-il) les mérites d’une série qui va passer sur une chaîne qu’il méprise. Notre ami doit probablement avoir de gros problème à s’accepter.
– Finalement : « tu écris pour rien dire, pour te faire remarquer. » Euh, oui : ça s’appelle un blog.

Merci à toi, jeune étranger, de m’avoir montré la voie de la tolérance et de l’introspection, d’avoir su par tes mots me montrer les défauts que je ne voulais pas voir en moi, et d’acheter un dictionnaire français-SMS pour la prochaine fois.

Autrement, merci de m’avoir lu.

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Fontes et Codages

Temps de lecture / Reading time : 5 minutes.

Je reçois de nombreux livres. Mon boulot à JDN Dev inclut la tâche de parler de deux livres toutes les deux semaines. Ces livres ne sont pas choisis par moi à la librairie du coin, mais au sein des nouveautés qui nous sont gracieusement envoyées par les services de presse de certains éditeurs (surtout Eyrolles, O’Reilly, CampusPress et Dunod, en ce qui me concerne). À moi d’en choisir quelques-uns dans la pile de la semaine, et d’en faire une review. Celle-ci doit faire dans les 8 lignes, et vanter les mérites de l’ouvrage (aucun intérêt à casser un livre).

Par exemple, cette semaine, j’ai reçu « Eclipse 3 » de Berthold Daum chez Dunod, et « PHP 5 & MySQL 5 » de Luke Welling & Laura Thompson chez CampusPress/PearsonEd.

Forcément, le choix d’un livre est biaisé : non seulement celui-ci doit entrer dans le cadre JDN Développeurs (donc, couvrir un sujet touchant aux thèmes du site), mais également m’intéresser (même lu en diagonale, un livre sur les processeurs Itanium reste un peu lourd, désolé aux auteurs). Oui, les livres sont lus en diagonale, car cette lecture s’ajoute à mon quota hebdomadaire de 2 tutoriels, 2 pratiques, 1 « ma question », 5 news, et d’autres choses encore. Bref.

Certains de ces ouvrages, dès la review rédigée, corrigée et validée, vont dans la bibliothèque du Benchmark. Je m’en ressers parfois/souvent pour vérifier une information ou apprécier un point de vue différent du mien, bref construire. Une fois par an, nombre de ces ouvrages sont donnés à une association qui peut en avoir besoin. D’autres, je l’avoue, atterrissent chez moi, où j’apprends, encore, toujours (je remercie d’ailleurs Eyrolles qui ne manque pas d’envoyer certains livres en deux, trois, voire parfois quatre exemplaires, ce qui me permet d’en emprunter un sans me sentir coupable).

D’autres, enfin, trouvent une place à portée de main, sous mon bureau. Ce sont ceux qui m’ont plu au point de vouloir les lire entièrement, et que j’apprécie comme on apprécie un bon roman. Étant donné que je ne peux pas décemment lire un roman pendant mes pauses-mains (RSI Guard powah), je lis ceux-là, par intermittence, et au maximum pendant 7 minutes et 17 secondes. C’est peu, donc je n’avance pas vite, surtout si la section que je lis est intéressante (et donc, que je ne saute aucun paragraphe).

Fontes et CodagesLe livre sur lequel je tourne en ce moment (erm, en fait, le livre qui a fait que j’ai commencé à pratiquer cette lecture-de-pause au boulot) s’intitule « Fontes et Codages » de Yannis Haralambous, chez O’Reilly. J’en ai fait un commentaire, mmmh, impossible de retrouver la page, donc ça doit faire une paye. C’est un livre formidable, ou en tout cas que j’aime beaucoup. Sous-titré « Glyphes et caractères à l’ère du numérique« , c’est une somme de connaissances assez incroyable, « condensée » en 990 pages et rédigée par une sommité du genre, professeur d’informatique à l’ENST Bretagne, chercheur en typographie numérique et codéveloppeur du logiciel Ω (extension et successeur voulu de TeX).
Un livre que j’aime beaucoup, donc, car même si je n’en suis pas bien loin dans ma lecture séquentielle (seulement la page 300!), j’ai l’impression de me plonger tout à la fois dans un dictionnaire, une encyclopédie, un livre d’histoire, un article polémique et un mode d’emploi technique. Ah, et aussi dans une bande dessinée.

Je ne peux bien sûr parler que de l’infime partie que j’ai lue (et encore, j’ai sauté des parties qui m’intéressaient moins), mais j’explique ici ces différents points.
Dictionnaire et encyclopédie : mmmh, oui, bon, les deux sont redondants, mais comprenez-moi. Je mélange les deux, car le livre lui-même me semble tendre autant vers le détail qui ne servira qu’à 5% du lectorat (dictionnaire), que vers les grandes lignes qui entraînent tout le monde (encyclopédie). Des détails dans de grandes lignes, au final je pourrais presque croire que je sors d’un déjeuner avec Donald Knuth.

Livre d’histoire : c’est un corolaire sympathique à l’aspect dico/encyclo : de nombreuses pages sont consacrées à la genèse d’Unicode, et ce qui l’a précédé. Plomb, ASCII/EBCDIC, ISO 2022, ISO 8859-[1-16], Shift-JIS et d’autres sont présentés dans les grandes lignes, grille de caractères à l’appui et petit historique. L’auteur y place d’ailleurs nombre d’anecdotes parfois sympathiques sur les querelles et les prises de décisions.

Article polémique : ces anecdotes sont parfois polémiques. Rappelong que l’auteur, Yannis Haralambous, est d’origine grecque, chercheur en langues orientales de surcroît, et enfin n’a pas sa langue dans sa poche. Il ne manque donc pas de donner son avis sur certaines décisions, notamment sur la langue grecque et son évolution au fil du temps et au sein d’Unicode. Cela donne également des passages amusants, comme page 98 :

– Sc (symbole monétaire). Exemple : le caractère du dollar « $ », dont le glyphe est parfois utilisé également pour le caractère « s », comme dans « Micro$oft » ou « U$A »;

Quelle finesse.

Mode d’emploi technique : restons simple : l’ouvrage comporte des chapitres entiers sur l’utilisation d’Unicode sous WinXP/OS X/X Window, sur le fonctionnement de TeX, LaTeX et Ω, sur les usages avec XHTML… Et je n’en suis qu’au tiers.

Bande dessinée : les glyphes, leurs imbrications, leurs collaborations… Un monde merveilleux où les langues copulent joyeusement et de manière très visuelle, grâce aux innombrables représentations de glyphes données en exemple.

Et là, vous vous demandez, mais boudiou, quelle est la différence entre une fonte, une police, un glyphe et un caractère. Moi, je le sais (j’ai le bouquin sous les yeux), mais je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

Je vais cependant vous mentionner deux parties intéressantes de la lecture, ci-après.

La première concerne les algorithmes bidirectionnels, permettant la typographie dans les deux directions (pp.130-133). J’ai découvert ce problème par ce bouquin, car bien que je connaissais les différentes méthodes d’écritures (gauche-droite/occidental et droite-gauche/moyen-oriental), je n’avais pas imaginé la possibilité citée : l’intégration d’un texte arabe au sein d’un texte occidental (et vice-versa). Une bonne illustration valant quatre-cent-soixante-quinze-mille-milliards de mots, voici-voilà quelques scans, réalisés sans permission, mais c’est du fair use et je fais de la pub au bouquin alors bon :

Deux exemples bidirectionnels

Voici donc deux manières de présenter cette insertion : dans la première, le texte arabe est imbriqué, c’est-à-dire que le texte arabe inséré dans la continuité du texte occidental. La deuxième manière est une découverte : l’arrangement séquentiel permet de combiner textes gauche-droite et droite-gauche de telle manière que les deux modes soient plus lisibles. Cela requiert cependant un travail certain, comme le montre le scan suivant :

Parcours bidirectionnel

Comme l’indique l’auteur : « bel exercice de mobilité oculaire ! » Unicode prend en compte le problème, mais le problème lui-même est tellement élégant que j’en ai été soufflé.

La seconde partie qui m’a fait lever le sourcil, relève plus de la cocasserie (hohoho), et est bien éloignée de l’admiration que peut procurer la réflexion nécessaire aux algorithmes bidirectionnels.
Les langues idéographiques (extrême Orient et voisins) sont mutantes : malgré l’insertion de plus de 70 000 idéogrammes au sein d’Unicode, de nouvelles combinaisons se font tous les jours, au besoin du temps qui passe. Unicode a donc mis au point des caractères de commandes permettant à l’utilisateur de combiner lui-même des idéogrammes simples en un idéogramme plus compliqué (p. 147) :

Caractères de commande

Et l’auteur de nous donner quelques exemples simples :

Exemples de combinaisons

On admire alors toute la beauté de cette écriture, qui forme des mots grâce à des combinaisons plus ou moins logiques. Femme+9 mois ? Grossesse, bien sûr ! Toit + femme ? Euh, « tranquillité « , ah, d’accord. Boite+grand = cause, allons bon. Promenade+rivière = patrouille, admettons, on mettra ça sur les traumatismes du Vietnam.

Puis l’auteur donne deux exemples composés, dont celui-ci :

Femme+femme+femme=bruit

Résumons donc :
– Femme + 9e mois, grossesse. Ok.
– Toit + femme, tranquillité. Genre tu peux aller au bar, madame reste à sa place. Surpris de ne pas trouver Cuisine + femme, mais ça doit faire partie des coutumes occidentales…
– Femme + femme + femme, bruit. Je crois que cet idéogramme parle pour lui-même.

C’était donc une nouvelle fois l’occasion de sourire le long de cette lecture passionnante. Le texte foisonne littéralement de références à droite et à gauche, donnant ainsi vie à ce qui ne serait autrement qu’un n-ième encodage, Unicode. Ce livre me permet d’apprécier à leur juste valeur les geeks allant jusqu’à se faire un poster de tous les caractères d’Unicode, et me donne presque envie d’en faire de même…

« Fontes et Codages » de Yannis Haralambous. A lire.

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Lost in « Lost »

Temps de lecture / Reading time : 6 minutes.

Affiche de la série Lost« Lost » est une série qui, l’ai-je appris il y a quelques semaines, fait fureur aux Amériques, pays de nos rêves et des jeunes filles à couettes de notre enfance.
Tout indiquait que cette série est une tuerie comme on en attendait depuis un moment. Pour preuve, des blogueurs en parlaient : le buzz battait son plein!
Vu que j’aime être en première position des dernières tendances de la mode dernier cri du jour en vogue dans le vent qui fait fureur, je me suis procuré quelques épisodes afin de m’en faire un avis par-devant moi-même. Plus précisément, un ami de mon petit frère lui en avait prêté quelques-uns, je lui ai chipé le dévédé pour copier les fichiers sur l’ordinateur de ma d’moiselle, seul à disposer d’un lecteur adéquat. Donc je résume pour la Sacem (ou la Smerep ? Je ne sais plus) : moi pas avoir téléchargé illégouale, c’est l’ami de mon p’tit frère, donc ça reste dans le cercle familial, mmmh ? Par ailleurs, c’était stocké sur le PC de la miss, donc moi je suis innocent, mmh ?

Oui, c’était stocké : nous avons fini de regarder les 12 épisodes dont nous disposions cette semaine, et les avons aussitôt effacés. Et force m’est de constater, cette série commence à sérieusement me saouler (pour la miss, ça l’a saoulée dès le troisième épisode, elle est kro intelligente, grave). Je m’explique ci-après, et je ne vais pas me censurer face à de possibles spoilers, car merde, sans ça je n’aurai rien à raconter.

Le pitch, comme disait Ardisson : un avion s’écrase sur une île qui semble peuplée de créature pas cool, les survivants tentent de survivre et de s’entendre face à cela.
Élargissons l’orifice du pitch : notre avion en question s’est déchiqueté en vol, un bout de carlingue a atterri comme une fleur sur une plage et une quarantaine de clients a survécu. Parmi eux, les figures de proue de la série sont vite repérées, les voici les voilà :
Jack, le héros, qui court dans tous les sens pour aider tout le monde. En même temps, c’est le seul chirurgien/médecin de la bande;
Kate, l’héroïne, une ex-prisonnière et l’alibi sexuel de la série;
Sawyer, le rebelle du lot, qui stocke tout ce qu’il trouve et se fait détester de tous;
Lock, paraplégique « guéri  » par le crash, et chasseur emeritus;
Sayid, soldat repenti de la 1re guerre du Golfe, mais côté iraquien;
Charlie, la rock star droguée du lot;
Claire, la femme enceinte de la troupe;
Hurley, le gros sympa;
et d’autres stéréotypes, genre la pouffe blonde et son frère libéral, la vieille dame croyante, le coréen égoïste et sa femme ouverte, le père et son fils (et son labrador)… Sans compter nombre d’extras, car il faut bien qu’il y ait de l’action derrière nos protagonistes.
En tout, cela nous fait une petite dizaine de personnages de premier plan, ce qui est important pour la suite.

Lost : les acteurs

Bon, déjà : Jack, Kate, Sayid – nous qui venions de regarder la saison 2 de 24, nous voilà dépaysés… Pour rester dans les références télévisuelles, Jack est joué par le grand frère Charlie de « La Vie à 5 ». Les cheveux en moins. Oui, on s’en fout.

Le pitch (version courte) semblait assez intéressant, et la découverte des deux premiers épisodes n’a fait que plus m’intéresser : la forêt bordée par la plage d’atterrissage se montre dangereuse, avec apparemment de gros monstres qui font bouger les arbres et arrachent le pilote du cockpit de l’avion. Scary!

On décide donc d’accrocher : la série a l’air bien, passons au 3e épisode. Et là, comme on dit, c’est le drame.

Drame, car tout d’un coup le rythme baiiiiiiisssssse, on sent que les épisodes pilotes ont réussi leur coup, que l’équipe a signé pour un an, donc les scénaristes sont passés à la phase 2 : approfondissons les personnages. Et de passer 10 épisodes à parler, en plus des anicroches du quotidien, de la vie des protagonistes avant le crash. On suppose que c’est pour qu’on comprenne leurs troubles relationnels et obsessionnels, mais dans les faits ça n’apporte strictement rien à l’histoire, si ce n’est que ça remplit le script et que ça change du paysage monotone de la plage. Bleh. Jack, Kate, Sawyer, Sayid, Charlie, Claire, Lock, tous ceux-là ont droit à leur background perso. Admettons : il faut bien durer un an de série…
Mais bon, depuis Chicago je sais que tout le monde a ses problèmes « cuz none of us got enough love in our childhoods », et savoir que untel a des remords sur sa vie passée et telle autre a été méchante mais on ne sait pas vraiment en quoi, hein, bon. Et surtout, pas pendant 12 épisodes.

Drame, ensuite, car les streums disparaissent. Genre on se disait qu’un des extras se ferait bien dévorer pendant une nuit par un dinosaure, mais non, c’est une extra qui nage trop loin et meure noyée. Youhou. Le seul bout de monstre qu’on verra sera abattu au pistolet par Sawyer. Le voir est un bien grand mot : on aperçoit quelques poils, c’est tout. Ceux qui constatent le décès disent qu’il s’agit d’un ours polaire. Bigre! Un ours polaire sur une île déserte! Comment ce fait-ce ? On ne le saura pas, car l’idée n’est pas plus creusée que cela.

Drame, car la série profite ici et là du malheureux syndrome « Alerte à Malibu ». Ce syndrome se résume ainsi : « on n’a pas assez de scénar pour remplir la plage horaire, que faire ? Faisons-les courir sur la plage avec de la musique! ». Et donc d’avoir quelques épisodes qui comblent le manque par 5 minutes de chanson du moment où on voit les personnages réfléchir, marcher, se réconcilier, tout ça. *vomit*

Drame, car nombre d’évènements qui nous semblent être traités de manière importante sont en fait totalement inutiles. Me vient à l’esprit la bagarre de Kate pour récupérer une valise qu’elle a laissée à Sawyer (pourquoi ne l’a-t-elle pas gardée quand il lui a proposé ? Aucune idée). Curieux, Sawyer refuse de lâcher prise, garde la valise, et tente par tous les moyens de l’ouvrir, en vain. Jack finit par menacer Sawyer, et Kate ment à Jack sur son contenu, sur le fait qu’elle ait la clef, bla-bla. Au final, la valise ouverte, Kate récupère une enveloppe (apparemment la même que celle que l’on voit dans un flashback de cambriolage de banque par la miss), dans laquelle se trouve… un avion miniature. Et elle le regarde, et elle est toute triste, et on n’en sait pas plus, et c’est la fin de l’épisode. Seriously, dude, WTF ?
Et ce n’est pas moi qui l’invente : le site officiel raconte l’intégralité de ce qui s’est passé dans les épisodes diffusés. Pour l’épisode 12, on y lit : « Kate takes […] the smaller green envelope, which we recognize from the bank. She pulls out…a small toy airplane!? » Les « !? » ne sont pas de moi, même le webmaster se pose des questions…

Drame, enfin, car les scénaristes lancent des dizaines de pistes pour développer le scénario, mais aucune d’elles n’est réellement développée. Les monstres ? Ils sont là, point barre. Sayid qui se fait assommer sans personne autour ? Euh, c’est triste. La française un peu folle ? Bah, voilà. La plaque de métal trouvée par Lock ? Bah, ça sonne creux quand on tape dessus. Le mec en trop qui enlève Claire et pend Charlie ? On a récupéré Charlie et laissé tomber les recherches pour Claire. L’ours polaire ? Vous voudriez bien savoir, hein ? Come back next week, pussies.
Bref, au douzième épisode, j’en arrivais à la conclusion énoncée par ma douce dès le troisième : ils ne nous prendraient pas un peu pour des cons là ? Je veux bien flipper en faisant marcher mon imagination, mais ça va 5 minutes, y’a un moment où on a besoin de concret, et je commence à en avoir un poil assez de me dire « allez, ça va bien finir par passer à l’étape suivante, hein, vous savez, le moment dans la série où il se passe quelque chose !

Nous y voilà, donc. Nous avons épuisé les 12 épisodes à notre disposition, et l’ennui s’installe sérieusement. Étant un grand curieux de nature, j’aimerai savoir ce qu’il se passe par la suite. J’ai dans l’idée depuis le début que l’île entière est artificielle (ce qui me semble être confirmé par la plaque métallique et la marée qui monte d’un coup), et que des expériences scientifiques bizarres s’y sont déroulées, mais je n’ai également pas envie d’être encore déçu par les scénaristes qui tentent par tous les moyens de faire durer jusqu’au dernier épisode de la saison.
Lisons le plot summary proposé par IMDb: « […] These people from all walks of life must band together to survive not only the island, but a gigantic…something that lives in the interior. » Donc apparemment mon intuition se confirme, mais tel que vous me lisez, ça me soûle d’attendre pour la voir se vérifier…

Please prove me wrong.