Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.[post que j’avais commencé il y a fooooort longtemp, et que je me dépêche de boucler car 1) ‘faut pas gâcher, et 2) ça commence demain 🙂 ]
Je n’ai aucune raison de bouder le festival Rock en Seine. Un vrai festival avec des artistes d’envergure, dans un parc accessible en métro/tramway/voiture, et donc offrant le luxe de rentrer dans son lit à la fin des festivités ou entre deux journées. Le tout, à la fin du mois d’Août, juste avant de devoir se replonger dans Septembre. Festival de luxe, quoi.
Je n’ai d’ailleurs pas boudé mon plaisir, ayant fait acte de présence lors de la première édition, en passant la journée ensoleillée à observer sur la grande scène K’s Choice, Morcheeba, Beck, PJ Harvey et Massive Attack se succèder, et en partant croiser sur la petite scène Keziah Jones qui s’excuse de devoir arrêter-là son show, qu’il pourrait tenir une nuit entière à jouer… Good times.
J’ai ensuite sauté les deux éditions suivantes, malgré des affiches comprenant The Arcade Fire et Franz Ferdinand à leurs débuts, Archive, White Stripes, Sonic Youth ou Hopper, entre autres.
Je ne pouvais par contre pas rater l’édition 2006, en bon Radiohead fanboy que j’ai été : Radiohead, donc, mais également Morrissey pour la miss, Beck, DJ Shadow, Nada Surf, Calexico, Clap Your Hands Say Yeah, Phoenix… Excellente édition, au point que je lui consacrasse un post pour chaque journée : le vendredi et le samedi. Car oui, rapidement le festival est passé à deux jours plutôt qu’un seul, à trois scènes plutôt que deux, à un plus grand espace… Les organisateurs ont bien compris qu’il fallait s’agrandir.
Malgré tout, je n’irai pas à cette édition 2007. Pourtant, avec rien que Tool, Björk et Arcade Fire en tête d’affiche, on pourrait se dire que je me serais précipité sur les billets. Mais non. Pour quelques raisons qui, combinées, font que la pilule passe mal.
– Déjà, le festival se déroule maintenant sur trois jours : vendredi 24, samedi 25, dimanche 26.
– Les trois têtes d’affichent passent évidemment chacune en fin de chaque journée (Arcade Fire le vendredi, Tool le samedi, Björk le dimanche).
– Il y a le même nombre de scènes, donc les journées sont remplies de groupes dont on n’a jamais entendu parler.
– Les « petits » groupes les plus intéressants (Mogwai, Emilie Simon, The Shins, 2 Many DJ’s, UNKLE) se trouvent quasiment tous le vendredi – histoire de motiver les gens à bouffer un RTT pour le festival et participer aux trois jours plutôt que juste les deux du week-end.
– Les deux autres jours disposent de « petits » groupes moins passionnants (The Fratellis, Amy Winehouse (qui a d’ailleurs annulé pour cause de séjour en désintox), Jarvis Cocker, The Jesus and Mary Chain, Erik Truffaz, CSS, Les Rita Mitsouko, Alpha), ou plus inconnus. Samedi est encore plutôt bien achalandé, vu qu’il faut attirer le clampin face à Tool certes bête de scène et de son, mais trop complexe et « métaleu » pour attirer. En revanche, Björk étant assurée de remplir le festival à elle toute seule (comme l’a fait Radiohead en 2006), la journée de dimanche est quasiment dépourvue d’autres groupes intéressants (hors Craig Armstrong et Faithless, allez) – on se paye même une tranche de rockeurs chevelus parisiens qui se lancent (Housse de Racket, Nelson et Rock&Roll), grand bien leur fasse mais sans moi.
Voilà. Tout plein de gens trouveront les « fillers » suffisants pour justifier d’être présent sur les trois jours, moi pas. Cette édition me donne plutôt l’impression que les organisateur veulent se la jouer Eurockéennes avec leurs trois jours de festivals, mais ils ne parviennent pas encore à remplir les grilles horaires aussi bien.
Ainsi, l’édition 2007 des Eurocks amène quand même des fillers plus intéressants, comme Justice (comment RockEnSeine ont-ils pu les rater ?!), Digitalism, Wu-Tang Clan, Olivia Ruiz, I’m from Barcelona, Tryo, Air, The Good, the Bad and the Queen (nouveau projet de Damon Albarn), Laurent Garnier, Abd Al Malik, Stuck in the Sound… Pour rester honnête dans la comparaison, les Eurocks ont aussi beaucoup plus de fillers (5 scènes obligent), et terminent les deux premiers jours à 3h du matin plutôt que le minuit de RockEnSeine. Disons qu’aux Eurocks, y’a toujours un groupe qui peut t’attirer à un moment donné, alors qu’en regardant le programme de RockEnSeine, je vois de looongues plages d’attente.
Bref, j’adore les concerts, mais je vais à nouveau sauter une édition de Rock En Seine, cette fois plus à cause de mon impression de me faire entuber si j’achète mes billets (pas offerts) qu’autre chose.
A l’année prochaine, j’espère.