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Le recyclage, (d’)une vieille idée (à une autre)…

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Chic : « Good Times » (1979)
[audio:0709-goodtimes.mp3]

The Sugarhill Gang : « Rapper’s Delight » (1979)
[audio:0709-rappersdelight.mp3]

The Sugarhill Gang : « Rapper’s Delight » (1979)
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Las Ketchup : « The Ketchup Song / Aserejé » (2002)
[audio:0709-lasketchup.mp3]

Chic : « Good Times » (1979)
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Queen : « Another One Bites The Dust » (1980)
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Daft Punk : « Around The World » (1997)
[audio:0709-aroundtheworld.mp3]

…and now, for something completely different…

Alice in Chains : « Sludge Factory » (1991, diffusée en 1993, « MTV Unplugged » 1996)
[audio:0709-sludge-acc.mp3]

Aerosmith : « Cryin' » (1993)
[audio:0709-cryin.mp3]

Et ma foi, si c’est capilotracté à plus d’une reprise, grand-bien vous en fasse.

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Try before you sell

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Fin novembre 2006, je tombe – je ne plus comment – sur le vidéo-clip pour « If you fail, we all fail », de Fields.

Jeune groupe, son « plein », choriste hippie-yeah, jolies lumières : j’approuve, ma douce également. Nous mettons donc en quête de leur album, afin de pouvoir voir de quoi il en retourne sur le Long Play. Fouillant Amazon.fr et .co.uk, nous ne trouvons que des Extended Play, notamment « 4 From the Village« , sortit en Juillet 2006 – ça faisait donc un moment qu’ils sortaient des chansons, où était l’album ?

L’explication que je trouvais à ce manque de LP se trouvait à mon avis à la télé : grâce à notre Freebouze, nous avions accès notamment à MTV et MTV2, cette dernière faisant la promotion plus précisément de groupes de rocks. Et Zeus sait que nous avons vu quantité de clips de groupes perfidalbions qui n’ont même pas eu l’occasion de passer le Rubicon la Manche.

Le jeu des labels de musique semble donc être une fuite en avant : face au méga-succès (amplement mérité) des Arctic Monkeys là où personne ne donnait un Judka Herpstu de leurs boutons d’acné, les règles classique sont modifiées, et ces labels signent à tout-va des CDDs avec les moindres groupes faisant bouger le pied gauche de l’ivrogne du coin, leur font enregistrer la chanson qui a fait bouger le pied, leur tournent un clip dans la foule (pas trop cher ni trop chiant, typiquement en studio, en concert ou dans un champ), envoient la tout à MTV2 qui passe à longueur de journée ces publicités savonnesque, le tout dans l’espoir infime que plus de 20 personnes se mettent à acheter le single, justifiant un CDD plus long et, enfin, un album. MTV a même une émission dédiée à ce mouvement : Spanking New Music, que si tu reconnais aucun des noms de groupe, c’est normal, ils sont tous inconnus mais leurs producteurs respectifs espèrent fermement qu’ils y aura autant de bouche-à-oreille pour leur poulain qu’il n’y en eu pour, donc, les Arctic Monkeys en leur temps, et oui rassurez-vous je vais bien finir par clore cette phrase, tiens hop.

En résumé : si Fields n’avait pas encore sortit d’album, c’est qu’ils étaient encore en phase de test. Il nous fallait donc attendre quelques mois pour voir s’ils avaient assez ramené de brouzoufs pour justifier plus de temps de studio, où s’ils avaient été lâchés de leur labels, comme tant d’autres avant eux. D’où, mon titre.

Agréable surprise, donc, de recevoir de la part de ma meilleure moitié un lien vers un article des Inrocks, faisant une critique plutôt positive (« …encore très perfectible mais déjà impressionnant… ») de leur album, « Everything Last Winter », dans l’édition de la semaine.

Après, si je puis dire, vient notre tour de faire du « try before you buy »…

Mais l’espoir existe, donc ! Puisqu’il en est ainsi, permettez-moi de faire éhontément la promo d’un autre petit groupe que j’aime qu’est-ce qu’y font, à savoir Blood Red Shoes. Découvert via l’éternelle source de jeunesse qu’est la Blogothèque, j’ai prestement aimé la première chanson+vidéo de ce duo grand-britons. Beaucoup plus proche du son grunge des Hole et Nirvana, que de garage/blues-rock joué par ceux auxquels ont ne manque pas de les comparer (The White Stripes, The Black Keys et The Kills), avec un brin de PJ Harvey pour les intonations de voix la demoiselle (surtout reconnaissable dans le premier clip qui suit). Et, ce qui ne gâche rien, ils sont trop choupinous.

Leur premier clip, donc, présente « You Bring Me Down » :


Blood Red Shoes – You Bring Me Down

Vint ensuite « It's getting boring by the sea », dans la même veine, avec le même réalisateur (mais trop de maquillage, si vous voulez mon avis) :


Blood Red Shoes – It's getting boring by the sea

Enfin, l’exxxxxcellent magazine Tracks en a fait le thème de son live de la semaine, je ne sais trop quand, avec une pitite interview où l’on apprend l’origine de cet excellent nom de groupe, suivit d’une interprétation live de leur autre single, « ADHD », dont le clip est je trouve moins intéressant que ses prédécesseurs, donc nous nous en contenterons :


Blood Red Shoes @ La Flèche d'Or

Voilà donc. Pour voter pour eux, tapez « 1 » après le bip visuel.

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Projet de la rentrée : ne pas aller à Rock en Seine

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

[post que j’avais commencé il y a fooooort longtemp, et que je me dépêche de boucler car 1) ‘faut pas gâcher, et 2) ça commence demain 🙂 ]

Je n’ai aucune raison de bouder le festival Rock en Seine. Un vrai festival avec des artistes d’envergure, dans un parc accessible en métro/tramway/voiture, et donc offrant le luxe de rentrer dans son lit à la fin des festivités ou entre deux journées. Le tout, à la fin du mois d’Août, juste avant de devoir se replonger dans Septembre. Festival de luxe, quoi.

Je n’ai d’ailleurs pas boudé mon plaisir, ayant fait acte de présence lors de la première édition, en passant la journée ensoleillée à observer sur la grande scène K’s Choice, Morcheeba, Beck, PJ Harvey et Massive Attack se succèder, et en partant croiser sur la petite scène Keziah Jones qui s’excuse de devoir arrêter-là son show, qu’il pourrait tenir une nuit entière à jouer… Good times.

J’ai ensuite sauté les deux éditions suivantes, malgré des affiches comprenant The Arcade Fire et Franz Ferdinand à leurs débuts, Archive, White Stripes, Sonic Youth ou Hopper, entre autres.

Je ne pouvais par contre pas rater l’édition 2006, en bon Radiohead fanboy que j’ai été : Radiohead, donc, mais également Morrissey pour la miss, Beck, DJ Shadow, Nada Surf, Calexico, Clap Your Hands Say Yeah, Phoenix… Excellente édition, au point que je lui consacrasse un post pour chaque journée : le vendredi et le samedi. Car oui, rapidement le festival est passé à deux jours plutôt qu’un seul, à trois scènes plutôt que deux, à un plus grand espace… Les organisateurs ont bien compris qu’il fallait s’agrandir.

Malgré tout, je n’irai pas à cette édition 2007. Pourtant, avec rien que Tool, Björk et Arcade Fire en tête d’affiche, on pourrait se dire que je me serais précipité sur les billets. Mais non. Pour quelques raisons qui, combinées, font que la pilule passe mal.

– Déjà, le festival se déroule maintenant sur trois jours : vendredi 24, samedi 25, dimanche 26.
– Les trois têtes d’affichent passent évidemment chacune en fin de chaque journée (Arcade Fire le vendredi, Tool le samedi, Björk le dimanche).
– Il y a le même nombre de scènes, donc les journées sont remplies de groupes dont on n’a jamais entendu parler.
– Les « petits » groupes les plus intéressants (Mogwai, Emilie Simon, The Shins, 2 Many DJ’s, UNKLE) se trouvent quasiment tous le vendredi – histoire de motiver les gens à bouffer un RTT pour le festival et participer aux trois jours plutôt que juste les deux du week-end.
– Les deux autres jours disposent de « petits » groupes moins passionnants (The Fratellis, Amy Winehouse (qui a d’ailleurs annulé pour cause de séjour en désintox), Jarvis Cocker, The Jesus and Mary Chain, Erik Truffaz, CSS, Les Rita Mitsouko, Alpha), ou plus inconnus. Samedi est encore plutôt bien achalandé, vu qu’il faut attirer le clampin face à Tool certes bête de scène et de son, mais trop complexe et « métaleu » pour attirer. En revanche, Björk étant assurée de remplir le festival à elle toute seule (comme l’a fait Radiohead en 2006), la journée de dimanche est quasiment dépourvue d’autres groupes intéressants (hors Craig Armstrong et Faithless, allez) – on se paye même une tranche de rockeurs chevelus parisiens qui se lancent (Housse de Racket, Nelson et Rock&Roll), grand bien leur fasse mais sans moi.

Voilà. Tout plein de gens trouveront les « fillers » suffisants pour justifier d’être présent sur les trois jours, moi pas. Cette édition me donne plutôt l’impression que les organisateur veulent se la jouer Eurockéennes avec leurs trois jours de festivals, mais ils ne parviennent pas encore à remplir les grilles horaires aussi bien.

Ainsi, l’édition 2007 des Eurocks amène quand même des fillers plus intéressants, comme Justice (comment RockEnSeine ont-ils pu les rater ?!), Digitalism, Wu-Tang Clan, Olivia Ruiz, I’m from Barcelona, Tryo, Air, The Good, the Bad and the Queen (nouveau projet de Damon Albarn), Laurent Garnier, Abd Al Malik, Stuck in the Sound… Pour rester honnête dans la comparaison, les Eurocks ont aussi beaucoup plus de fillers (5 scènes obligent), et terminent les deux premiers jours à 3h du matin plutôt que le minuit de RockEnSeine. Disons qu’aux Eurocks, y’a toujours un groupe qui peut t’attirer à un moment donné, alors qu’en regardant le programme de RockEnSeine, je vois de looongues plages d’attente.

Bref, j’adore les concerts, mais je vais à nouveau sauter une édition de Rock En Seine, cette fois plus à cause de mon impression de me faire entuber si j’achète mes billets (pas offerts) qu’autre chose.

A l’année prochaine, j’espère.

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Petit aparté sur Emily Loizeau

Temps de lecture / Reading time : 2 minutes.

Hier soir, tandis que je faisais mon repassage jouais à WoW classais mes notes critiques sur « Philosophische Untersuchungen« , je m’étais mis de la musique. Youpi, 36-15 mavie.com, toussa, je sais, mais bon. Après avoir terminé l’excellent « Mr. Beast » de Mogwai, je me suis calé le non moins excellent « L’autre bout du monde » d’Emily Loizeau.

Et de me dire que je n’en ai jamais encore causé dans l’micro. Dont acte.


[photo de Rod éhontément piquée chez Le HibOOlisez-les, en dehors de leur fanitude de base pour Adrienne Pauly et Bab’X 😉 , leurs goûts sont sûrs et éclectiques]

Emily Loizeau, donc, fait partie de ses bonnes surprises, suite aux tests de l’Internet. Autant que je me souvienne, j’ai vu son affiche annonçant son album et des concerts, lors de mon trajet quotidien vers un labeur sous-payé. Belle affiche, donc téléchargement quelque temps après. Et c’est là où tous ces albums testés illégalement, et rejetés/effacés car finalement inintéressants, sont compensés par la qualité de cet album. Je ne ferai pas de critique étendue de la chose, sachez juste que je l’ai acheté (comme tous les CDs que j’apprécie), et je l’ai offert (c’est déjà plus rare).

Si l’illégalité vous attire malgré tout (fol que vous êtes), je ne peux que vous recommander des chansons aussi glop glop que le duo « Jasseron » avec Franck Monnet (que j’aimerai bien reprendre avec ma douce, tiens), « Je ne sais pas choisir », « Je suis jalouse« , « Sur la route », et bien sûr la chanson-titre, « L’autre bout du monde« . Belles compos, textes prenants/amusants, filet de voix kifo, et un (second) duo avec Andrew Bird (haha, Loizeau/Bird, vous avez compris ?).

On se dit que ce doit être bien en concert, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de tester. En revanche, quelques lectures m’ont permit de vite comprendre qu’elle avait pour violoncelliste l’incroyablement talentueux Olivier Koundouno, dont j’avais déjà pu faire l’expérience de l’étendue de son jeu lors d’un concert de Zerowatt au Glazart. Quant au batteur, Cyril Avèque, il n’est pas en reste, comme on le verra dans cette autre vidéo.

Bon, m’enfin surtout, le prétexte de ce post, c’est de balancer ces deux vidéos, qui ont l’heur et l’avantage de combiner belles chansons, excellents musiciens et talentueuse mise en scène, le tout c/o Aaaaarrrrrrrttteeeeeeee, comme le dessinait si bien RA/Sanity.


Emily Loizeau "Je ne sais pas choisir"


Emily Loizeau "L’autre Bout du Monde"

Si après ça vous continuez à penser qu’Arte est une chaîne inutile dans le PAF (au même titre que FIP dans le PRF), je ne peux plus rien pour vous. Puisse votre triste âme errer en paix.

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Pink Martini à la salle Pleyel

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

J’ai découvert Pink Martini grâce à mon grand frère, et leur album « Sympathique » qui a été la bande sonore des vacances de l’été 1999 (je crois – en tout cas, l’année de sa sortie en France). Tant de gens autour de nous ont dansé aux rythmes de cet album, que nous nous plaisons à croire que, finalement, c’est mon frère qui à aidé Pink Martini a gagner sa popularité en France.

Ils ont ensuite sorti un second album, « Hang on little tomato », qui s’il conserve le charme du premier, n’arrive pas à recréer cette ambiance de ‘Sympathique ». Nonobstant, on se plaît à se plonger dans ses mélodies, et apprécier la musicalité qui s’en dégage.

C’est dans l’espoir de les redécouvrir que nous avons pris nos places pour leur concert à la salle Pleyel, au demeurant une petite salle charmante et familliale, qui a su rester simple par l’usage de couleurs chaudes :

La salle Pleyel

Il fallait bien ça pour accueillir non seulement le groupe en entier (quelques 13 membres à eux seuls), ainsi que l’Orchestre National d’Île-de-France (92 musiciens de tous poils).

Donc, pour les connaisseurs, imaginez Pink Martini jouant accompagné d’un orchestre symphonique, dans la salle Pleyel. Même là vous n’êtes pas à la moitié de ce que nous avons ressenti pendant cette prestation.

On peut apprécier Pink Martini pour son apport de latinosité dans nos journées autrement mornes, mais c’est vraiment sur scène que l’on s’aperçoit de la grande qualité de ce groupe.

Bon, déjà, il y a China Forbes et Thomas Lauderdale, respectivement chanteuse et pianiste, le coeur du groupe. La voix envoûtante de Fobres n’a d’égale que la virtuosité de Lauderdale au clavier.

Mais le reste n’est pas en reste : tous déchirent leurs génitrices en matière de virtuosité. Le grand à cheveux blancs qui fait du tam-tam dans son coin au début ? Il déchire à la batterie. Le trompetiste et le tromboniste dans leurs coins. Ils déchirent. Les cordes prostrées ? Elles déchirent. Le morne bassiste, le choriste inutile, le guitariste caché ? Ils déchirent. Tous. Sans exceptions, et surtout sans frime aucune : ils ne partagent que sourire entre eux, et humilité face à la salle et ses applaudissements, que jamais ils ne viendront soliciter mais qui seront toujours largement mérités.

Alors, Pink Martini fait pas mal de reprises, souvent à sa sauce. Thomas Lauderdale se lève régulièrement de son piano pour nous parler de la chanson à venir, dans un français très correct mais cherchant auprès de Forbes et des autres une traduction qu’il croit hésitante.

Thomas Lauderdale explique la chanson à venir

Il ne manque pas de nous faire rire, par exemple quand il parle avec passion de « Que Sera Sera », dont il trouve l’original trop « skippy », dit-il en faisant des petits sauts, et dont il a voulu faire une version plus… « mysterioso » :


Pink Martini – Que Sera Sera

Le reste se passe sans encombre, emportés par la voix et les gestes de China Forbes, et la centaine de musiciens face à nous.

China Forbes in the zone

China Forbes says goodbye


Pink Martini – Donde estas, Yolanda ?


Pink Martini – Andalucia

Malgré la salle un poil guindée (on me souffle d’ailleurs que Lauderdale n’a pas utilisé un piano Pleyel) et les différences d’âges dans l’assistance (jeunes, vieux, bobos, familles avec enfants…), le groupe fera un rappel prévu, et un autre imprévu mais tout aussi prenant que le reste du concert. Prestation sans faille d’un groupe qui croit petit, et qui se révèle non pas grand, mais immense.