Il y en a bien parmi vous dont je n’ai pas l’adresse e-mail. Ceci est pour vous. N’en abusez pas (car il ne faut pas abuser des bonnes choses)
Nous y revoilà : comme chaque année, une nouvelle année commence, et il faut bien s’y plier, avec toutes les conséquences que cela suppose. Rien à faire, hein, on aura beau polluer, faire la guerre ou écouter Indochine plus que de raison, cette planète fera toujours son petit tour du soleil en 365,24219 jours, nous donnant ainsi le prétexte nécessaire pour organiser une nouvelle soirée déguisée, faire de vaines résolutions ou écrire des voeux. Tradition à laquelle je me plie par la présente, au dernier jour du mois de janvier, comme d’hab’…
D’année en année, le besoin pour moi de vous souhaiter mes voeux (et pour vous, de vouloir mes souhaits) diminue. C’est la logique même : à force de vous faire part de mes plus optimistes prédictions à votre propos, la probabilité de tomber juste grandit, et assurément il y a bien eu, depuis le temps, une année ou deux où vous avez eu votre quota requis de bonheur, d’amour, d’argent ou n’importe quel autre désir moins consensuel, que sais-je, le DVD de Franck Dubosc par exemple.
De fait, mes prémonitions à votre propos s’étant j’en suis certain déjà avérées justes, mes voeux perdent de leur intérêt, car comme le dit si bien le dicton, la foudre ne frappe jamais sept fois la langue dans sa bouche. Qui suis-je pour vous souhaiter à nouveau santé, argent, bonheur, gloire, amour, beauté, turgescences violacées et coloscopies cathartiques, qui, vraiment ? Je vais donc, pour éviter d’inonder le monde de mon amour débordant et un brin outrancier, la jouer courte.
Bonne année à tous.
Eeeeet toutes, oui. Même si l’on ne fonctionne pas sur le même calendrier, hein, vous pourriez être musulman ou inca, avec l’Internet de Karl Zéro, maintenant, hein, on ne sait plus. Donc, une bonne année, quelque soit votre genre, provenance, croyance, âge, condition, orientation, éducation, … Ça fait trop long, tout ça. J’annule, je reprends.
-> « Bonne année. » < -
Voilà. Tout simplement. Tout court. Tout est dit.
Bon, je sais, pour des voeux, c'est un peu court, en somme.
Bien sûr, j'aurai pu dire bien d'autres choses, comme...
Agressif : "Moi, Monsieur, cette nouvelle année,
je vous la souhaite d'emblée pas trop dégueulasse !"
Amical : "Ne vous noyez pas dans une tasse,
Et évitez de faire des taches sur la nappe !"
Descriptif : "C'est un an ! C'est un' pige ! C'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ? C'est un vrai millésime !"
Curieux : "Comptez-vous, à la manière d'une enzyme,
Catalyser, ou vous éparpiller en tout ?"
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les hiboux
Que fraternellement vous sortirez en boite
Et passerez la nuit à subir les moult watts ?"
Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous vous levez
De bon matin, ou tard, posez-vous le bon pied,
Avant de commencer une belle journée ?"
Prévenant : "Gardez-vous, pour au moins cette année,
D'ingurgiter trop de mauvais cholestérol !"
Tendre : "Offrez à votre enfant quelques babioles,
Dès leur naissance, ils ont besoin de jouets idoïnes !"
Pédant : "Ajax, monsieur, fut écrit par Sophocle,
Mais pour le Web 2, cette année, c'est une mine
De projet, de réussites, en bref, un vrai socle !"
Cavalier : "Quoi, l'ami, tu veux lancer ta mode ?
Prend ton ticket, fais la queue, et joue-la finaude !"
Emphatique : "Aucun mal ne peut, en 2007,
Faire partir notre Humanité en sucette !"
Dramatique : "C'est la plus chaude des années !"
Admiratif : "Pour un calendrier, ça l'fait !"
Lyrique : "Onques ne vit-on printemps plus fleuri !"
Naïf : "Les oiseaux aiment-ils ce temps pourri ?"
Respectueux : "Souffrez, Monsieur, qu'on vous débauche,
Par les temps qui courent, trouver du travail, c'est auch' !"
Campagnard : "Quand est-ce que tu quittes Paris ?"
Militaire : "Luttez contre les idioties !"
Pratique : "Pensez dès octobre à faire vos voeux,
Et soyez brefs : je déteste les gens verbeux !"
(phew... merci d'avoir lu jusqu'ici)
Bref, tout ça pour dire : Bonne année ! Souriez, vivez, larvez, aimez, foncez, bougez, dansez, parlez, jouez, dormez, bossez, rigolez, partagez, échangez, partez, revenez, sexez, droguez, rock'n'rollez, voluptez, créez, améliorez, rencontrez, écrivez, participez, câlinez, exclamez, déclamez, esclaffez, étourdissez, maternez, et j'arrête là parce qu'à la longue, la terminaison en "-ez" perd de son sens, donc avant tout : profitez de vous et les uns des autres !
Merry fuckin' new year to y'all.
x.