…j’envoie mes voeux le 1e février – ça a pris beaucoup plus de temps que je ne le pensais. La preuve en images.
[vimeo]http://www.vimeo.com/3044183[/vimeo]
Une fois n’est pas coutume… from Xavier B. on Vimeo.
…j’envoie mes voeux le 1e février – ça a pris beaucoup plus de temps que je ne le pensais. La preuve en images.
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Une fois n’est pas coutume… from Xavier B. on Vimeo.
Ça fait un bout de temps que je n’ai pas écrit ici. Mais je n’ai pas arrêté d’écrire pour autant.
Ecrire un livre
C’est pas facile. Ca prend du temps (beaucoup. beaucoup plus qu’on ne le pensait à départ). Ca demande une attention particulière aux détails les plus infimes – surtout quand on veut du travail bien fait, surtout quand on écrit sur une version qui n’est même encore prête. Ca nécessite plusieurs centaines de mails, surtout quand on bosse à trois, chacun dans une région différente.
Et surtout, tout ceci est fait pour l’amour de l’art : déjà qu’un livre se vend peu, imaginez un livre technique ; maintenant, divisez cela par le nombre d’auteurs (pour simplifier) 🙂 Bref, il faut aimer son sujet, car même nous, au bout de six mois de préparation et de rédaction, nous en venions à détester notre sujet et à nous énerver les uns et les autres. Mais nous en sommes sortis vivants ! 🙂
Pour la petite histoire
Ce livre a eu une genèse longue est difficile. L’éditeur avait tout d’abord contacté WPFR afin de faire une validation technique de la traduction d’un livre en anglais. Malheureusement, le livre était écrit pour WordPress 2.3, et la version 2.5 venait de sortir, avec la nouvelle interface que nous connaissons. Il ne s’agissait donc plus d’une validation, mais également d’une réécriture (notamment parce que nous estimions le livre très faible techniquement), ce pour quoi nous n’avions pas le temps.
Le projet a alors échu à Francis, qui a accepté de réécrire les parties nécessaires, mais s’est vite retrouvé à devoir réécrire totalement le texte, ayant remarqué comme nous les faiblesses de l’ouvrage. Arrive le WordCamp Paris, et Francis raconte ses mésaventures à Amaury et moi-même. Le voir réécrire un livre dont tout l’honneur reviendrait à l’auteur original nous semblait démoralisant, aussi lui avons-nous promis de le soutenir s’il proposait à Pearson de carrément leur écrire un livre complet et techniquement correct, plutôt que de sortir la réécriture de la traduction d’un livre médiocre…
On n’a pas eu longtemps à discuter : mi-juin, le projet était signé, avec le mois de novembre en objectif de sortie – donc le texte complet rendu fin août… Mais rapidement, on s’aperçoit que les développeurs de WP comptent à nouveau revoir entièrement l’interface, via l’étude CrazyHorse. Dilemme : si l’on doit rendre notre texte fin août, on ne peut prendre en compte que WP 2.6, alors que le bouquin sortirait à quelques jours de WP 2.7 – et donc serait obsolète avant même sa sortie !
L’idée initiale est donc d’écrire pour la 2.6, tout en prévoyant un chapitre à part à propos de la 2.7. Mais rapidement, on se rend compte qu’il n’est pas possible de sortir un livre basé à 95% sur une version dépassée. Commence alors la valse des reculs de la date de remise du texte : de fin août, cela passe à la mi-octobre, puis début novembre, tandis que la date de publication est repoussée à mi-décembre, puis début janvier (tant pis pour Noël). Nous sommes obligés de faire en fonction des prévisions de sortie de cette fameuse 2.7, car comme pour tout projet open-source, la 2.7 sera prête « quand elle sera prête »… sans compter que l’on veut aussi fournir un CD-ROM avec le livre, avec l’archive de WP dessus… Mais par chance, Pearson est un bon éditeur qui veut sortir un bouquin de référence, pas « un livre sur WordPress parce que le sujet est vendeur », donc nous parvenons à faire valoir nos arguments – à vrai dire, l’éditeur tout comme les auteurs sont ici liés au bon vouloir des développeurs de WP…
Ajoutons à cela la nécessité d’harmoniser après-coup les styles de chacun afin de ne pas avoir un contenu trop disparate, le fait de devoir appliquer des feuilles de styles spécifiques, de faire quelques centaines de captures d’écrans, espérer les préfaces et prologues de Matt et Michel, gérer les vacances, maladies et impératifs familiaux de chacun, et enfin la nécessité de traduire toutes les préversions de WP 2.7 quasiment au jour le jour afin de faire de captures en français (et découvrir que « feature freeze » ne signifie certainement pas « design freeze »), et vous comprendrez que nous sommes parvenus épuisés à la fin du parcours (au point d’en voir certains craquer et écrire « WordPress me tape de plus en plus sur les nerfs ces derniers temps… (…) Feraient mieux de prendre exemple sur Habari pour ça… ou même dotclear…. » 🙂 ), et sommes maintenant très heureux de voir cet objet enfin accessible à tous.
Ce livre, c’est le résultat de nombreuses heures de travail, et presque une année de conception et de décisions fatidiques, donc quelques mois de rédaction pure. Après coup, on aurait certainement pu améliorer tout notre processus en préparant mieux notre travail, mais vu que nous devions écrire un livre sur une version en cours de développement (d’où lecture quotidienne du Trac de WP, par exemple), je pense que nous nous en sommes très bien sortis.
Un grand merci, donc, à notre éditrice Patricia Moncorgé pour avoir chapeauté ce projet depuis le début en supportant les hauts et le bas de nos conditions d’écriture, ainsi qu’à Amandine Sueur du service éditorial de Pearson pour avoir fait un énorme travail de vérification, ainsi que notre correctrice Béatrice Hoareau d’être passée derrière nous…
Saluons au passage Stephanie Booth, qui nous a bien aidés en officiant comme relectrice et bonne conseillère sur l’ensemble du projet, et aussi François Houste, qui avait écrit une introduction spécialement pour le projet initial de traduction passé à la trappe, introduction qui devrait être publiée sur son site 🙂
Au final
Le classement change toute les heures, mais c’est sympa de voir ce genre de chose 🙂
Lâchez les coms chez Amazon ! 🙂
Mise à jour du samedi 17 : allez, on peut arriver au top 50 des ventes ! 🙂
Ce matin, avant de partir au boulot, FIP balance ses actualités, en les terminant par les résultats du Mercury Prize, qui récompense le meilleur album anglais de l’année passée. C’est généralement une bonne référence – à la différence, par exemple, de nos Victoires (le plus souvent).
Bref, FIP m’annonce que c’est Elbow qui remporte la donne, avec son 4e album, The Seldom Seen Kid, face à Radiohead, Robert Plant, Last Shadow Puppets ou encore Neon Neon. For bien, j’ai le premier album d’Elbow, Asleep in the Back, qui était boaaaaaarfmwè, je testerai avec plaisir ce 4e.
Histoire de voir si je pouvais choper du bon son, je suis allé ce midi voir la liste des nommés au Prize de cette année. J’y croise notamment les déjà-connus Adele, British Sear Power et Burial, et clique sur les autres, inconnus jusqu’alors : Laura Marling, Neon Neon, Portico Quartet…
Portico Quartet, « surement un truc de Jazz », me dis-je. Je lis la description.
« Formed in 2005, the four-piece group, all in their early 20s, were discovered after regularly busking outside the National Theater in London and signed to The Vortex label in 2007. » Tiens c’est marrant, c’est comme le p’tit groupe qu’on avait croisé un soir en retournant à l’Eurostar…
« Portico Quartet make unique use of the hang, a recently-invented Swiss percussion instrument which underpins the album’s double bass and saxophone-driven melodies. » NOM DE ZEUS, MAIS C’EST BIEN EUX ! Contrebasse, saxophone, et surtout HANG, quoi, le tout devant le National Theater de Londres, ça ne peut être qu’eux !
Par « eux », j’entends le groupe dont j’avais déjà parlé ici-même, chers lecteurs et néanmons inconnus, dans mon article « Hanging in London« . Ils ont fait du chemin depuis qu’on les a croisés, en cette journée de 2005, en route pour notre train de retour à Waterloo Station, et donc en passant devant le National Theater. Je découvre sur leur page Wikipédia que leur premier album, Knee Deep in the North Sea a par ailleurs été nommé « Meilleur album Jazz de 2007 » par le magazine anglais Time Out. Un article du Telegraph (avec une chouette vidéo) indique qu’ils bossent déjà sur leur 2e album, au studio Real World de Peter Gabriel… Ce même article nous apprends comment s’est formé le quartet : « We used to play along the South Bank. Me and Duncan [Bellamy, percussionist] were at one end; Jack [Wylie, soprano saxophone] and Milo [Fitzpatrick, double bass] busked further along. Duncan and I made £100 a day and they only made £5 a day, so they came and joined us. »
Partant de là, maintenant que j’ai le nom du groupe, je trouve plein de vidéos…
Un commentaire de cette vidéo, posté il y a une semaine : « je vous ai vus il y a 2 ans à Montmartre, bien entendu j’ai acheté votre CD sur place, concert excellentissime et des vibes bien comme il faut… » et plus loin « je vous ai vu a paris… je suis de tuolouse moi, j’ai votre cd, et je l’écoute toujours, je m’amuse a improviser dessu a la flute ». Voila qui va encore plus me faire regretter de ne pas avoir acheté leur CD pour 10 malheureux pounds il y a 3 ans, ça 🙂
En 2005, ils n’avaient pas encore tant de monde devant eux le soir, pas de cymbales… Franchement ça me fait plaisir de voir qu’ils sont arrivés à la juste conclusion d’une telle qualité musicale, et (je l’apprends) d’une telle persévérance, à jouer plus de 2 ans dans la rue pour présenter leur travail, et maintenant avoir un album acclamé et nommé aux prix musical le plus prestigieux du Royaume-Uni. Chapeau bas les gars.
Donc, je vous enjoint à retourner lire mon article de présentation du groupe (enfin, surtout de présentation du hang, leur instrument si particulier), à y écouter le MP3 tiré de ma vidéo inexploitable (car trop sombre), et même à acheter leur album, bordel : les p’tits jeunes, ‘faut les encourager dans la juste voix. Yay for Portico Quartet!