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Wikialité

Temps de lecture / Reading time : 4 minutes.

All hail teh Intarwebs ! Non, franchement, le oueb saibien, il n’y a pour s’en convaincre qu’à constater la grande facilité d’accès aux médias du monde entier, et par médias du monde entier j’entends bien sûr la télévision américaine, et par télévision américaine j’entends bien sûr la fine sélection proposée par les GM du Web via YouTube. Bien sûr. Nos lecteurs auront corrigé d’eux-mêmes.

Les possesseurs de Freebox qui, comme moi, sont trop fainéants pour poser une antenne supplémentaire afin d’avoir accès à TF1 et M6 les soirs de disette cinématograBOUM sur les autres chaînes, agréeront que l’on est aussi bien servi en vide-cerveau si l’on parcourt YouTube en quête des bons mots-clefs. Il n’y a pour s’en convaincre qu’à découvrir une jeune fille qui yodle pour le plaisir (avec approbation de The Hoff luimême, no less!), une leçon d’anglais à destination des jeunes filles nipponnes en danger de mort (muchas danke Dr.Dave for ça), ou encore des détournements de bande-annonces.

Mais trêve de frivolités, si je vous parle aujourd’hui, ce n’est pas par souci d’équité, mais pour aborder le point contentieux de la politique américaine. Et par politique américaine, j’entends George W. Bush. Et par « le point contentieux », j’entends la vision de cette politique par les émissions satiriques cultes d’outre-Atlantique, à savoir The Daily Show et The Colbert Report. Grâce à ma Freebouze, je peux apprécier le meilleur de ces émissions sur le Web, mais pour ma part je m’en remets au site onegoodmove.org, un site découvert via RobotWisdom et qui, entre de longues diatribes anti-George que je ne prends pas le temps de lire, propose une sélection de ces deux émissions, entre autres, très ciblée et que, comme de nombreuses émissions satiriques hors Karl Zéro, sont drôle parce qu’elles disent la vérité (« It’s funny because it’s true »).

Je vous ai déjà rapidement fait apprécier le talent de Jon Stewart et Stephen Colbert, présentateurs respectifs du Daily Show et du Colbert Report, lors d’un précédent post assez rapide. Le site 1GM m’a permis d’apprécier de plus en plus Colbert. Disons que Stewart est à Mickey/Luke Skywalker ce que Colbert est à Donal/Han Solo : le premier est trop gentil, rendant la rebellitude du second autrement plus appréciable. Ainsi, Stewart fait des critiques amusantes de la politique ricaine (récemment sur la Net Neutrality), tandis que Colbert campe un personnage favorable à tout ce qui est en provenance du gouvernement, mimiquant en cela des éditorialistes ultra-conservateur comme Bill O’Reilly, pour mieux ridiculiser la politique d’icelui. Délectable.

Stephen ColbertLes plus au courant d’entre vous auront apprécié son fameux discours lors du très officiel dîner offert par la Maison Blanche, en présence du maître des lieux, au correspondants de presse qui en hantent les couloirs. Sinon, rattrapez-vous. D’autres auront eu à coeur de mieux comprendre le mot « Truthiness« , présenté lors de la première émission du Colbert Report et définissant assez clairement le personnage : il préfère croire ce que lui disent ses tripes, que de croire ce que lui disent, par exemple, les encyclopédies. Un appel du pied à ceux qui utilisent l’émotion plutôt que les faits pour convaincre les foules amassées devant leurs téléviseurs.

Dans le plus frivole (revenons-y), Colbert a mis en place son Da Colbert Code, système de recherche de réponse par association d’idées, à la manière de la contine « Trois p’tits chats« , et par le biais duquel il a découvert à l’avance les gagnants des Oscars de cette année.

Bref, tout ça pour dire que l’équipe d’écriture du Colbert Report est bien inventive, le personnage vraiment bien campé, et leur dernier méfait bien amusant. J’ai déjà expliqué que Colbert, le personnage, croyait en ce que ses tripes lui disaient. Partant de cela, lors d’un récent épisode, il a vanté les mérites de Wikipedia, là où n’importe qui peut modifier une entrée et, pour peu que d’autres soient d’accord avec cette modification, cela devient la vérité. Du pain béni, donc. Tout comme « Truthiness », Colbert a alors présenté un nouveau mot : « Wikialité« , c’est à dire le fait que si suffisamment de personnes croient en un fait, celui devient donc avéré – ou, de la même manière, le fait de créer la réalité à laquelle on préfère croire. Formidable.

Et donc, enfin de célébrer cette entrée de la démocratie au coeur du savoir global, d’enjoindre ses partisans à contrer les rapports de baisse de la population des éléphants en Afrique, en ajoutant à l’entrée Éléphant de Wikipedia le fait que la population a multiplié par trois ces six derniers mois.

Vous imaginez le bordel chez Wikipedia. Nombre assez grand de modifications allant dans ce sens, protection de la page contre le vandalisme, menace de bannissement, hyperventilation… Même la page de Joseph Merrick a été retouchée. « In all, we ended up protecting 20 elephant related pages », dixit un admin. Good times.

Bien sûr, on pourrait épiloguer sur le fait qu’il s’agit d’un clin d’oeil aux médias traditionnels qui ne se basent le plus souvent que sur une source pour vérifier leurs articles – à savoir Associated Press ou Reuters -, faire un parrallèle entre le principe de wikialité et les sectes et religions du monde, dire que s’amuser à remplir Wikipedia de faussetés est une perte de temps et une bêtise sans nom, que les américains sont des moutons qui se jetteraient d’un pont si un présentateur télévisuel le leur disait…

Toujours est-il que ce simple mot, « wikialité », m’a conquis, plus encore que « truthiness » dont je ne trouve de toute façon pas de traduction amusante. La prochaine fois qu’un groupe d’amis me sort une contrevérité sans le savoir, je saurai quoi répliquer : « vous vivez dans la wikialité, les amis ! »

Par exemple, à chaque fois qu’ils seront tristes pour moi de ne pas avoir ni TF1, ni M6…

[this is good]

La prochaine fois, je vous parlerai du mot « bittistique », créé par Fabrice et encore en mal d’une définition officielle…

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Sur les quais

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Paris la nuit

Le concert de Vénus était un peu moyen, le final de celui de Jack The Ripper m’a donné envie de m’y intéresser, les sandwichs de la miss étaient les bienvenus, la balade qui a suivi m’a permis de prendre quelques clichés plus ou moins réussis.

Pour ma première visite à Paris Plage, j’étais content du résultat.

Venus, groupe Belge
Panorama
Coucher du soleil (détail) /><br />
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Pont
Party time!

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Campeón del mundo !

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Découverte amusante en remontant mes referrers à l’instant.

Numéro dans Google.fr pour 'Xavier'

Ce qui vient s’ajouter à mes trophées pour Ennui, « discours témoin mariage », lost saison 2 télécharger et, euh, d’autres choses

Champomy !

m-à-j : et evangeline lilly son adresse perso msn. C’est beau les gens qui ne doutent de rien 🙂

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CreaSenso : Rouge

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Le 15 juin dernier, dans ses locaux rue de Trévise, l’agence CreaSenso, créée par mon frère Cédric, organisait un vernissage d’oeuvre de certains des artistes free-lance qu’elle représente, sous le thème « rouge ».

Illustration rouge

Outre le fait que ça change de cette période très « allez les bleus », je vous recommande d’aller jeter un cil sur le minisite créé pour ceux qui (comme moi) n’ont pas pu s’y rendre, mais veulent tout de même voir comment les artistes présents ont pu répondre à l’idée. C’est très varié, tant dans les styles que dans les idées, et ça me rappelle mon temps passé au sein de l’équipe de Praktica.

Allez-y donc de ma part, vous serez bien accueillis.

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Tool, Zenith, Paris, Juin 2006

Temps de lecture / Reading time : 4 minutes.

(ça devient une habitude, je n’ai que peu de temps. Post en cours d’écriture. Update 4 : encore du texte)

Tool, donc. Ceux qui ont traîné aux abords du Zenith hier soir, ou même qui ont dîné au restaurant de la Villette, pourraient croire que je me suis rendu à un concert de Heavy Speed Thrash Death Emo Metal Core Vultures. Il n’en est rien. Tool n’a probablement de Metal que le son, le reste les met singulièrement à part dans l’arbre généalogique musical, tout d’abord par leur rythmique très complexes, leurs dissonances travaillées, et les paroles autrement plus inspirées que l’ensemble des groupes emocore ayant jamais existé. Tool, comme l’a écrit Libé récemment, c’est du Metal mental.

Haha.

Bref. Just fookin’ look at at the latest promo pictures (« Promo Shots for 10,000 Days »), and understand that their tongue-in-cheek approach to promotion makes them not your everyday « this one goes to eleven » kind of rock band.

Malgré tout, je me sentais un peu à ma place parmi cette foule bigarrée : les longs chevelus piercés, les distributeurs de flyers pour des groupes aux noms obtus et à consonances germaniques, les gothopouffes tatouées compensant les kilos en trop par le maquillage également en trop (celadi, j’aime même croisé une goth aux cheveux blonds, comme quoi Avril Lavigne peut avoir de saines influences). Et des gens comme moi – desépérement normaux dans leur accoutrement, et bien heureux de se méler à la foule.

Car pour moi, venir à ce concert était autant une question de retrouver un groupe qui sait faire vibrer, que de partager cette expérience avec une portion démographique dont, malgré tout, je me sens proche. J’ai assisté à des concerts magnifiques de Divine Comedy, Yann Tiersen ou Dolly, mais y’a pas à dire, à côté de la foule qui vient écouter Tool, les fans de ces autres groupes font un poil puceau pas vraiment rock’n’roll, le rock qui tâche, qui est sale, qui sent mauvais sous les bras mais qui ne néglige pas pour autant la petite culotte Hello Kitty à la Suicide Girl. All in all, my kinda crowd.

Je retrouve mes camarades de concert Fabrice et Frisco dans les gradins : ils ont trouvé trois places à gauche de la table à son, quasiment face à la scène, très bien. C’est plus haut que quand on été allé voir Incubus, ou même lors de notre précédent concert de Tool au même endroit, mais ça me permettra de faire des photos/vidéos d’ensemble. J’arrive super en retard, mais il n’y a même pas de première partie : c’est direct Tool qui se lance peu avant 21h. Comme toujours, ils commencent par l’instrumental du dernier album en cours, Lost Keys, qu’ils enchaînent comme sur l’album avec Rosette Stoned. Les trois instrumentistes (allez, fan de base : Adam, Danny et Justin, dis comme ça ça fait un peu Sum41 mébon) martèlent le début de ce second titre quand surgit l’ombre de Maynard sur les écrans géants, qui projette sa voix à l’aide d’un beuglophone. C’est parti.


Rosetta Stoned

Je n’ai pas encore bien écouté cet album, donc je peux juste apprécier la musique en direct, sans vraiment savoir ce qui m’attend – surtout avec Tool. Heureusement, le prochain titre est tiré de mon album que j’aime, Aenima : Stinkfist.


Tool – Stinkfist – Paris Zenith 2006

Déhanchement, headbanging, le corps se plie en deux, sourire aux lèvres. « Putain c’est boooon », crie-je à Fabrice à ma gauche, lui aussi en plein mouvement. Stinkfist, l’un des titres les plus rentre-dedans d’Aenima, résonne dans tout le Zenith. La foule hurle à plein poumon : « Not enough, I need more, nothing seems to satisfy…I don’t want it, I just need it, to breathe, to feel, to know I’m alive ». La chanson parlant un peu de commercialisation outrancière et de moutonisme capitaliste, l’ironie de la chose est amusante, mais en fait on s’en fout : on kiffe le son, man. Et c’est bon.


Tool – Stinkfist – Paris Zenith 2006

On n’a pas le temps de vraiment souffler, de se regarder le sourire aux lèvres, « c’aurait été dommage de rater ça », que déjà Justin (Chancelor, le bassiste) enchaîne, impardonnable : la ligne de Fort-Six & Two vibre sur sa basse et dans nos tympans, la piste 5 d’Aenima revient en force, Maynard susurre dans son micro, et nous emmène jusqu’au refrain : « My shadow, my shadow, change is coming through my shadow. My shadow’s shedding skin, I’ve been picking my scabs again ».


Tool – Forty-Six & Two – Paris 2006

Je reprends le mode caméra pour la montée finale, notamment le solo batterie de Danny Carey, probablement le meilleur batteur de rock actuellement. Je tiens l’appareil aussi bien que possible, mais je ne peux m’empêcher de lancer le bras gauche au l’air pour le final de la chanson, manière d’entrer complètement dans la chanson, tout en s’imaginant avoir un contrôle sur le rythme – alors que ça va plutôt dans le sens inverse.


Tool – Forty-Six & Two – Paris 2006

Voilà, j’ai déjà fait trop de film, plus de place (note pour plus tard : acheter une carte 1 Go), je dois même effacer certaines photos floues si je veux en prendre de nouvelles. Le groupe enchaîne sur Jambi, du dernier album, puis Schislm du précédent, Lateralus. On alterne la position assise et debout, selon l’intensité de la chanson.

Entre deux titre, Maynard lance quelques traits plus ou moins réussis. « I’m looking at the front row, and, we have very cool t-shirts in other colors than black, you know. Think positive », ou « I’m filthy rich today, I bet all my money on France. Sorry Spain. That was lame, I hope no one is translating this ».

Maynard semble différent de sa prestation précédente dans cette salle. Comme le note Fabrice, autant en 2001 il utilisait son corps de manière cassante, anguleuse voire robotique, autant ici il est plus proche du dandy, à croire que A Perfect Circle l’a un peu changé quand même (sans compte la coupe de cheveux). Pour les autres, Adam reste toujours un guitariste statique mais efficace (malgré quelques problèmes techniques), tandis que Justin semble apprécier au maximum le concert, balançant ses longs cheveux dans tous les sens. Danny maîtrise la rythme comme pas deux (voire comme pas 10/8), et c’est d’ailleurs amusant de voir combien les pogoteurs sont incapables de tenir la cadence de saut, les signature rythmiques de Danny cassant toute velléité en la matière.

(à suivre…)