On croise souvent des mèmes qui circulent sur les blogs américains, les A-listers de là-bas s’amusant à jouer en chat entre A-lister, se faisant passer la balle au fur et à mesure. On peut reprendre le mème pour soi mais l’amusement vient du fait de « forcer la main » d’un autre blogueur – et jamais on ne voit son nom dans la liste des personnes désignées pour suivre.
Sauf aujourd’hui. Le mème « 5 things about me that you don’t know » fait des émules outre-Atlantique, et l’a même traversé vu j’ai été désigné pour y faire suite. C’est Myriam Faulkner, qui participe à la traduction de WordPress, et qui m’a mis dans sa liste de 5 suiveurs. Je la maudis ouvertement, mais le remercie en secret de me donner une idée de post facile… mais pas tant que ça.
L’idée est donc, je traduis, de dévoiler « 5 choses que vous ne savez pas de moi ». Je vais passer sur les maladies honteuses et autres dérives sexuelles voire hallucinogène (après tout, ce blog est écrit sous mon VraiNom), pour ne garder que le plus consensuel, tout en cherchant un peu de « j’l’aurai pas cru ! » pour les happy few qui parcourent ces lieux.
Dont acte.
- Je ne sais pas vraiment cuisiner. Le seul « plat » que je réalise en toute confiance est la pâte à crêpes. Depuis peu, et grâce à des recettes suivies à la lettre, j’ai appris que je pouvais faire les oeufs brouillés (wooohooo!), ainsi que les gâteaux (crumble au fromage blanc et tarte pommes/Nutella). Je ne sais pas faire les sauces et autres accompagnements/améliorations. De fait, je ne sais pas vraiment faire les courses…
- Je ne sais pas vraiment faire de la musique. Oh, bien sûr, j’ai fait dans ma jeunesses quelques années de piano-solfège, culminées par un d’apprentissage par coeur de « La Lettre à Élise » et d’une autre composition, terminant l’année en arrivée second à un cours de je ne sais quelle école parisienne, mais j’ai ensuite abandonné le piano, et ait totalement perdu la désynchronisation main gauche/main droite, bouhou. Certes, mes amis m’ont offert une guitare acoustique pour mes 18 ans (ou mes 20 ? je ne sais plus), et je me suis amélioré au fil du grand nombre de reprises apprises depuis lors (premier barré grâce à « You’re so great » de Blur, tiens). Oui, j’ai pris la basse pour intégrer le groupe de compos d’amis, ce qui m’a beaucoup apporté sur de nombreux points, notamment musicalement, et je joue depuis quelques mois dans un petit groupe de reprise pour me maintenir en forme oui. Mais, avouons-le, je ne suis pas un féroce du manche (4 ou 6 cordes), je suis une merde en improvisation (les gammes ? quoi ?) et le statut de mes compositions est le plus souvent larvaire, là où sous Protracker j’arrivais au moins à aligner quelques samples. Bref, à mon goût, je grattouille, sans plus.
- Je ne connais pas vraiment Paris. Non, sérieux, j’ai beau y être né (Paris 17e, Hopital Américain je crois), avoir été banlieusard toute ma tendre vie (Courbevoie, Neuilly (oui, mais en fait non), Asnières sur Seine), avoir nombre de mes potes qui résident dans le 17e voire 16e, et ben ma tendre moitié, nLN, en bonne provinciale qu’elle était débarquée à la capitale un an plus tôt, connaissait mieux Babylone que moi, et ne manqua pas de s’en étonner. Bin oui, quel intérêt pour moi de monter en haut de la Tour Eiffel/Montparnasse, de visiter le Louvre, de me balader dans le jardin du Luxembourg ou passer ma soirée sur les marches du Sacré Coeur ? Je suis parisien, j’ai bien le temps de faire ces pièges à touristes ! Bon, où est mon ADSL…
- Je ne suis pas vraiment un développeur. Oui, je suis (seul) rédacteur du (pardon, « de ») JDN Développeurs depuis septembre 2002. Oui, j’ai fait 6 ans d’études, en passant par l’Epita. Reste que tout ce que j’ai appris, c’était de moi-même, et parfois même alors que je rédigeais un article pour Dév (ça s’est pas vu, hein ?).
Résumons… Après l’explosion de la navette Challenger, mon rêve est passé de « Spationnaute » (j’insiste) à « Ingénieur à l’ESA » (j’insiste x2). Je me suis battu pour rester en S (« T’es sûr que tu préfères pas aller en L ? ») et arriver à l’Epita, où je ne suis resté qu’une année car je n’étais vraiment bon qu’en Algo et en Culture-Générale – malgré une seconde place pas méritée au concours de fin de semestre en TurboPascal. Maths, Electronique, Architecture, tout ça, je n’ai jamais pu – ou alors c’est parce que je découvrais la vraie vie grâce à mon nouveau rôle de Chef Louveteau à l’époque.
Bref, année foirée à grand prix, nouvelle école, l’Institut International du Multimédia, fraîchement ouverte au tout aussi frais Pôle Léonard de Vinci. Entre profs aux capacités didactiques largement disparates (Lundi : « ok, on a une semaine de cours ensemble, je vous ai préparé un super programme ! » ; Mardi : « euh, j’ai fait tout mon programme, alors, je sais pas, faites ce que vous voulez, si vous avez des questions, je suis là. Oui, vous pouvez jouer à Quake si vous voulez, après tout c’est un cours sur les jeux vidéos… ») et grosse tête du « directeur du laboratoire », l’ambiance était un mélange de stress et décontraction, jusqu’à ce qu’on me dise que mon stage n’était pas un vrai stage, et que de toute façon je n’avais pas l’ambition de monter une startup donc pas la peine de faire la 4e et dernière année, sauf si tu te prosternes devant nous. Je résume, hein. Bref, après trois années de multimédia (=HTML tableaux et GIF animés, en gros. Ah, et Flash 3 + Softimage3D + applets Java, oulah, ça plaisante pas), guère de restes de ce que j’ai appris à Epita (j’ai toujours mes notes des cours de Boulay, au cas où TDD reprendrait AlgoritmIt!). Quatre ans post-Bac et toujours pas de diplôme (plôme), j’en veux au moins un, je vais continuer mon stage chez Praktica, qui m’a fait virer (en substance) de l’IIM, dans une dernière formation, en alternance cette fois : l’IESA.
Une année un peu redécouverte avec beaucoup de choses que j’ai déjà fait à l’IIM, mais avec de vrais profs cette fois, et une seconde année où l’on nous enseigne PHP pendant 4 mois, 3DS Max pendant 4 autres – seconde année où je change de boîte pour mon alternance : j’entre au Benchmark, pour pendant trois jours par semaine rédiger du contenu pour JDN Développeurs. Idéal : je me lance sur ce que je veux, et je partage ce que j’en ai compris à mes lecteurs. J’ai beaucoup compris, j’ai beaucoup appris, en quatre ans de tutoriels, pratiques, expliquez-moi, ma question, dossiers, reportages et interviews… Beaucoup, sauf le fait de suivre un projet sur plus de deux jours – comme dans la vraie vie, comme un « vrai » développeur.
Comment ça, « imposteur » ? Bah, implicitement, c’est la raison d’être de ma première phrase : « Je ne suis pas vraiment un développeur ». Je n’ai jamais participé à un projet majeur, et mes approches des technologies actuelles se sont faits par tranches de quelques heures, au besoin des tutoriels et autres articles, avant de passer à une autre technologie, puis une autre… Bon, ce n’est pas entièrement vrai – j’ai tendance à me rabaisser tout seul (ça transparaît dans ces 5 choses ?) – et à écrire des textes trop longs, oui, aussi (ça s’est vu ?) – avec trop de parenthèses (…) – , j’ai également (pour revenir au sujet (à savoir, mi vida loca)) comblé nombre de soirées solitaires à compulser les livres que m’envoyaient les éditeurs pour que j’en dise du bien, donc grrrand merci à Eyrolles, O’Reilly, CampusPress/PearsonEd, Dunod ou encore Eni pour leurs envois ! Tout cela m’a mené à ce que je suis aujourd’hui : jack of all trades, master of none, though ofttimes better than master of one. Et franchement, j’aime ce que je suis. - Je ne travaille plus pour longtemps au JDN Développeurs. Certains sont déjà au courant, mais ce sera sans doute une nouvelle pour beaucoup : j’ai été approché par une boite très intéressante avec un poste très intéressant et correspondant à ce que j’aime et veux faire, donc, off you go, out of the door, line on the left, one cross each. Crucifixion ? Yes. Good. Et donc la fameuse équipe de JDN Développeurs de se retrouver sans son, mmmh, « développeur », et est donc en quête d’un Jack-of-all-trades pour me remplacer et continuer de
crever le plafond des stats OASdéfricher plus de sujets intéressants et nouveaux etcliquablespopulaires et tout ça. Intéressé pour reprendre mon flambeau – et tenir à jour la bibliothèque locale ? Répondez à l’offre de CDD ou de stage ! Les gens sont sympas, passionnés, dépassent rarement la trentaine et occupent 8 étages à Boulogne-Billancourt. Postulez vite, que j’ai le temps de vous former ! 🙂
Fin de mes 5 choses – mais j’ai peur d’avoir calé 200 choses en tout. Triez.
Accessoirement, et pour en revenir au mème, vu qu’une seule personne désigne à chaque fois ses suiveurs dans ce mème (comme dans beaucoup d’autres), il est possible de remonter facilement la source et ainsi de se créer un petit « six degrés de différences » avec certains A-listers sus-cités : j’espérais donc me trouver dans la suite de Kottke ou autres inspirateurs initiaux de ce blouargh…
Il se trouve en fait que je fais partie du cercle de SEO, donc rien qui puisse me faire baver – plus spécialement, dans la suite de Nadir Garouche / Joe Dolson / Lie Evans / GrayWolf / Dean Bloomsfield / Scott Boyd / Aaron Shear / Avinash Kaushik et enfin, le SEO initiateur, David Gale. Cela perd un peu de son intérêt car, autant que je puisse le supposer, le côté jeu de ce mème fait place également à une envie d’augmenter le PR de ces amis. Bah.
Ce mème se clot généralement en dénonçant ceux qui ne l’ont pas encore fait. Pointons du doigt Cyril (n’a pas mis à jour depuis longtemps, et j’espère qu’il le fera en photos), Mr.Peer (p’tet qu’il sortira de sa léthargie), les p’tits gars de WordPress-fr.net (c’est moi le chef, vous devez m’obéir !), Cyril (parce qu’il continue de commenter ici) et Flaoua (dans l’espoir qu’elle poste plus souvent). Et ceux qui estiment qu’ils méritent que je les pointe du doigt.
Next post, hopefully : mes voeux, bordjel…