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Bon copiage, bon collage

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Je vois venir sur mon site nombre de personnes par le biais d’une recherche de saison, par exemple « bonne année », « déclaration de voeux de bonne année » ou encore « voeux bonnes années ». Ces recherches arrivent, bien évidemment, sur mon article « En ce doux mois de janvier 2005« , où j’avais mis mes gentils voeux que j’avais écrits moi-même avec mon propre cerveau et mes mains propres.

Je sais, c’est la période de l’année, un peu comme les mois de mai, juin et juillet où je vois arriver sur ce même article nombre de recherches pour « discours témoin mariage », leurs auteurs tombant ainsi dans mon habile piège, de manière totalement éhontée par ailleurs. Mais si à l’époque cela m’amusait (d’où mon texte d’intro à ces voeux), maintenant cela me saoule un peu (surtout vu le nombre de gens qui font effectivement ces recherches : en deux mois, 437 pour « discours témoin mariage » et affiliés, 179 pour « voeux bonne année » et apparentés – voir quelques exemples à la fin de cet article).

Ceci, et le fait de tomber sur du copier/coller (image comprise) de ma retranscription (faite de mémoire, étant le premier à publier ce vibrant hommage au Professeur sur Internet) d’une charade de François Rollin, sur un bête forum d’ados pourtant censés être créatifs (si l’on en juge par son titre). J’aime pas les jeunes. Certes, le texte original n’est pas de moi, mais la réalité est que je me suis retrouvé fort marri, voire chiffon, de ne pas recevoir ne serait-ce qu’un lien.

Donc, imaginez, quand je pense à mon magnifique texte de bonne année 2005. Me la péter « wesh comment j’écris trop ‘achement bien, quoi, t’vois ? » sur Internet, c’est une chose ; que d’autres écrivaillons fassent Ctrl-C/Ctrl-V sur ma prose réfléchie, et s’en vantent ensuite devant leur progéniture, cela m’outrecuise un peu plus.

J’ai donc décidé de fermer ce blog.

Nan, j’déconne, oh. J’ai ajouté tout en bas quelques mentions supplémentaires sur qui a fait quoi, et la licence Creative Commons qui va bien. Je sais, c’est assez mal pensé comme réaction, pas très habile, et ça ne changera pas grand’chose, mais j’ai l’âme un peu plus en paix maintenant. Et puis, les licences CC, ça fait très Web 2.0, kwa…

Sans doute que ma chère et tendre criera victoire en lisant cet article : j’ai fait des pieds et des mains pour qu’elle accepte d’avoir un blog, et son principal soucis, outre qu’elle n’aime pas vraiment s’exposer en public, est le repiquage de ses idées par d’autres. Je suis celui pour qui tout doit être public, elle est pour que ses idées restent les siennes.
Je ne compte pas retirer mes voeux de l’an passé, ni éviter de publier ceux de cette année (qu’il faut que je finisse, grmbl, je passe pour un malotru moi – update : mes pour voeux 2006 sont en ligne !), donc cette licence m’offre un petit calme – bien superficiel, vu que M. Toutlmonde s’en fout allégrement. Bah. Pourquoi ai-je écrit ce post, en fait ? Ne rien dire, c’est un peu ça, aussi, les blogs. Mmph.

En même temps, je suis aussi triste pour ces visiteurs occasionnels, incapables d’écrire quoi que ce soit de personnel, et qui en viennent à surfer le Web en quête de gens plus créatifs qu’eux, et s’approprier leurs créations. Les plus drôles, ce sont les requêtes du type « écrire des voeux originaux » – c’est sûr, c’est en recopiant ce que tu trouves sur le Web que tu vas être faire preuve d’originalité, mon ami. Allez va, fait du copier/coller, ça sera toujours ça d’accompli pour aujourd’hui. J’espère que tu ne fais pas de même pour tes déclarations de la Saint-Valentin, tes discours de témoin du marié [ah, si, en fait…], ni tes condoléances…

Dans un prochain post, en préparation depuis un bon moment, nous nous amuserons plus longuement avec les fabuleuses expressions recherchées par mes rares visiteurs…

Quelques autres exemples, donc :
bonne declaration bonne annee
exemple de voeux de bonne annee
exemple salutations bonne année
SOUHAITS DE BONNES ANNEES
exemples mails pour voeux bonne annee
texte de sms, voeux de nouvelle année
amusant, sms voeux amusant
sms souhait nouvelle annee
bonne annee pour qui
expression voeux de bonne annee
sms bonne annee riren sms bonne année
exemple mail bonne année
envoyer mes voeux par mail
textes des voeux de bonne année
voeux de bonnes annees reussite

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critiques offline online

Garfieldd

Temps de lecture / Reading time : 2 minutes.

Le gros bruit du moment, c’est l’affaire Garfieldd (un nouveau pseudo en G qui secoue la blogosphère, m’a-t-on dit), et plus précisément la sanction appliquée promptement à ce proviseur, sous prétexte qu’il parlait sur son blogue anonyme tant de son métier que de son orientation sexuelle (et je n’ai pas dit « sa sexualité »). Selon toutes vraisemblances, et les caches fournis par Google et Archive.org, ce que certains pontes de l’EN considèrent comme « du contenu pornographique » n’allait pas plus loin que quelques photos éparses de jeunes gens bien formés, couverts de pudiques caleçons – en somme, rien qu’on ne puisse trouver placardé sous le moindre abribus de France et de Navarre.

Nouvelle bourde, donc de la part de l’EN et de son ministère/ministre, quelques jours après avoir annoncé que, comme on peut s’y attendre de la part de cette grande muette, il n’y a eu aucune erreur administrative dans la gestion des soucis de cette enseignante poignardée. Si l’EN était un Jenga et chaque bourde une briquette, vous vous doutez de mon avis sur la stabilité de la chose. Mais la mammouth est en fait un éléphant acrobate, et on se doute que personne en dehors des tranchées du quotidien professionnel, ne sera touché.

D’aucun apprécieront que ce proviseur, autrement bien noté par son administration, a été dénoncé en interne, et jugé/condamné par ses pairs (c’est bien ça, une « commission paritaire », non ?) – il le craignait d’ailleurs un peu, à lire un post prémonitoire de son blog précédent. Je voudrais juste, par ce petit post, signaler que d’autres sont plus ouverts d’esprits, en reprenant (sans leur demander, car je suis vil) quelques réactions des membres d’un forum dédié Capes/Agreg que je fréquente à l’occasion. Disclaimer : c’est moi qui avais lancé le sujet.

Mais le petit coquin du rectorat qui passe son temps sur les sites X homosexuels et qui a reconnu le proviseur , est-ce qu’il est révoqué lui ?

Dis-moi avec qui et comment tu couches et je te dirai si tu es un bon proviseur ? (…) Quand on pense que certaines affaires nettement plus graves (affaires d’abus sexuel, par exemple, ou de harcèlement sexuel ou moral) se sont soldées dans le passé par de simples mutations de personnel, cette affaire laisse vraiment songeur…

Le fait d’être sexuellement actif ET d’être actif sur le Web faisait de lui un humain, comme ses élèves. (…) I say, Fuck and Blog and Vive la France !!

Il paraît que les photos « pornographiques » s’agissaient de mecs en slip ! Je vais jeter mon catalogue de la Redoute.

Et à côté de ça, un élève qui menace un prof a une petite remontrance… Quelle équité…

Voilà. Je ne suis pas « de l’intérieur », donc je me disais que lire les avis de ceux qui sont effectivement profs pouvait être utile…

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musiques offline

Calling you

Temps de lecture / Reading time : < 1 minute.

Parce qu’elle me trottait dans la tête.
Parce qu’il m’est venu l’idée de l’apprendre.
Parce que je me suis dit que ce serait l’occasion d’apprendre à m’enregistrer.
Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas éhontément mis un mp3 perso sur mon site (aaah, ynwuay…).
Parce que vous pouvez vous estimer heureux que cette fois, je ne chante pas.

A desert road from Vegas to nowhere
Some place better than where you’ve been
A coffee machine that needs some fixin’
In a little café just around the bend

I’m calling you
(Can’t you hear me?)
I’m calling you

A hot dry wind blows right through me
The baby’s cryin’ and I can’t sleep
But we both know a change is comin’
Comin’ closer, such sweet release

I’m calling you
(I know you hear me)
I’m calling you

« Calling you », Bob Telson

Parce que, juste comme ça, pour le plaisir.

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amusant offline

And the « achievement of the week » award goes to…

Temps de lecture / Reading time : 2 minutes.

Ce dimanche, à l’heure où normalement je digère des crêpes au Nutella, j’ai attaqué par la face nord un problème récent, et suis parvenu par la force du poignet à la victoire.

J’ai débouché mon évier.

Moi. Tout seul. Monsieur non-bricolage. Monsieur « je vais voir sur Google si je trouve des conseils ». Monsieur « euh, je vais demander à mes parents s’il connaissent quelqu’un de pas cher ».

Moa. J’ai vaincu la Bête. Son sang nauséabond a coulé dans les toilettes, et ira fertiliser les champs des égouts locaux. Meurt, pourriture comuniskme.

Nonobstant, c’est lors de ce genre d’aventure quotidienne que l’on se rend combien les règles de vie de base se doivent d’être appliquées à la lettre. Par exemple, saviez-vous que ce n’est pas pour rien que votre mère vous ordonnait sans cesse de finir votre assiette. Non, ce n’est pas non plus pour que vous grandissiez, non. C’est parce que toute assiette mal vidée porte en elle le potentiel terrifiant de laisser quelques éléments organiques glisser par mégarde entre les trous de l’évier, et être stocké à vie (du moins, jusqu’à apparition d’un aventurier de ma trempe) dans le petit réceptacle anti « retour de vague » d’icelui.
Je me suis ainsi fait tout à la fois historien, géologue, archéologue (donc), stomatologiste, gastro-entérologue et enzyme glouton : outre quelques rebuts nauséabonds, je retrouvais la preuve vivante (euh, morte) que nous avions mangé pas mal de pâtes dans les mois passés. D’où, déduction : « fini ton assiette, j’ai pas envie de me retrouver dans 6 mois à passer les gants dans le tuyau pour en extraire la substantifique moelle [nldr : littéralement] ».

Corrolaire personnel, découvert au fil des années et des vaisselles à la main gantée d’un rose fort peu seyant ma foi : tout ce qui est sauce, moutarde, jus et compagnie, quand ça sèche, c’est super walou à enlever. Ajoutons à cela que la graisse offre le risque de refroidir dans le tuyau, et de devenir largement plus compacte, créant un bouchon invisible, voire insidieux… Saucez votre assiette, les enfants, ‘pas envie d’appeler le plombier.

En fait, idéalement, il faudrait que les assiettes soient déjà propres au moment où l’on commence la vaisselle. J’en comprends que c’est par peur chronique de devoir se foutre la honte face à sa femme en appelant un plombier qui s’y connaît, lui, que l’Homme a inventé le restaurant, et l’a entouré de toute une mystique romantique à la noix. Car fourbes, nous sommes. Nous aussi.

Therefore, I would like to thank the Academy, ainsi que le père de ma nLN pour ses conseils de professionnel avisé, et mon propre père pour son prêt de l’arme mirifique :

[ici bientôt, la photo de l’arme mirifique]

seule capable de venir à bout du boss de fin de niveau :

[ici bientôt, la photo du boss de fin de niveau]

Bon, maintenant, j’ai quatre jours de vaisselle en r’tard qui m’attendent. Priez pour mon âme.

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offline online

Résumé des épisodes précédents

Temps de lecture / Reading time : 3 minutes.

Comme chacun sait, un blog n’est régulièrement mis à jour que si l’auteur n’a rien d’autre à faire de sa vie. Par corollaire, nous affirmerons qu’un blog peu mis à jour est la marque de ceux dont la vie est trop prenante. Je n’irai pas bien sûr jusqu’à dire que j’ai passé un mois incroyablement rempli depuis le dernier post, mais il me semble utile, pour la bonne forme et la postérité, de mentionner certains faits du mois passé, par ailleurs le dernier de la 4e année de ce siècle. J’omettrai sciemment ce que j’ai sans le vouloir oublié de noter.

– Nous avons, LN et moi, acheté notre premier sapin (ou « tapin » dans le patois local). Plus précisément, LN a acheté la chose, l’a ramenée à l’appartement (2e étage sans ascenseur), a réarrangé le salon en fonction des larges branches, a acheté boules et guirlandes clignotantes, l’a décoré, et l’a certainement baptisé. Je me suis contenté de faire « Cool, un tapin ! » en rentrant du boulot.

– Mon petit frère à pendu sauvagement la crème anglaise dans son premier appartement, et on l’envie un peu d’être tombé sur une telle perle, dans un si sympathique quartier, pour si peu de zorkmids.

– Nous avons fait un trop court saut à Londres un samedi. Cela impliquait de se lever à 5h pour avoir le TGV de 6h45, et d’être de retour à Babylone pour 22h et quelques, mais rien ne pourra nous enlever ce merveilleux souvenir d’une sieste de fin d’après-midi dans les canapés du 4e étage de la Tate Modern, surplombant le Turbine Hall, en faisant semblant d’écouter l’histoire du musée pour justifier ce long squattage éhonté.
‘faudrait d’ailleurs que je trouve ce qu’étaient les instruments de ce petit quatuor jouant de la world jazz sur la Jubilee Walk, à la tombée de la nuit – sonnant comme des steel drums, mais ayant la forme de deux woks collés par les rebords… Je balancerai la vidéo (malheureusement trop sombre) à l’occasion.

– J’ai participé à ma première soirée Paris Blog-t-Il ?, sorte de Paris Carnet du chef d’entreprise, du buzz et de la carte de visite. En gros, Paris Carnet pour les minorités (geeks, homos, avocats, Corses…), PBTL pour les entreprenautes et nostalgiques de First Fridays. Petite déception de ne pas recevoir un carton de présentation indiquant mon URL, ni un verre de champagne, dès mon arrivée, mais ce fut vite compensé par mon croisement avec Mathieu, ami de longue date, et qui n’était pas là pour la soirée blogs mais pour présenter un court-métrage qu’il a produit, dans la salle attenante au Réservoir. J’ai donc passé plus de temps à parler avec des amis que je connaissais déjà (Mathieu, donc, mais aussi Jem, qui se révèle être effectivement le producteur du premier album de Spleeen, et deux acolytes dont ma mémoire ne se souvient pas des prénoms, maudite). Ceux-ci partis, j’ai tourné en rond en quête de visages compatissants, squatté des coins de table avec un autre tourneur en rond, Lewis Scarole, ait donné mon adresse pour un projet fumeux, et suis rentré pas mécontent.

– Le Père Noël est venu au Benchmark. C’était sympô. Y’avait du Champomi.

– Les Funky Frogs ont fait, comme prévu, un excellent, long et chaleureux concert. La funk, c’est bon, surtout quand c’est joué avec tant d’entrain. Ici encore, les photos viendront plus tard…

– J’ai passé quelque temps à participer à la traduction de WordPress 2.0, l’outil qui gère le blog.

– Dîner de pré-Nowel à la cool chez l’ami Pierrot, mais sans petits cadeaux bidons.

– Première soirée du 24 passée chez les parents d’LN plutôt que parmi ma famille paternelle. Journée du 25 passée avec mes parents et frères.

– Réveil à 5h du matin le 26 pour attraper le train, direction La Plagne pour quelques jours en altitude. Très froid (-27° dans les parties les plus hautes – j’en ai même chopé des vergetures, z’êtes contents de l’apprendre, mmh ?), pas de chutes de neige malgré un reste de la France apparemment inondée en la matière, jusqu’au matin du départ où 30 cm de poudreuse viennent nous narguer depuis le balcon, et pas de fondue au chocolat. Mais joie pas assez renouvelée de glisser en compagnie de ma douce, de se fabriquer des trajets plus ou moins tordus, de faire de la pelle en évitant les passants… Fierté également de ma nLN qui a effectivement arrêté de fumer pendant ce séjour, en espérant qu’aucune mauvaise habitude ne viendra la faire tousser à la rentrée…

– Retour sur Pôris le 31, juste le temps de se rendre beaux pour la soirée de fin d’année, pas trop éloignée pour pouvoir profiter de l’instant sans prendre le volant.

Et voilà. La nouvelle année est là, l’Éducation Nationale m’a repris ma nLN, l’appartement devient subitement bien vide, et mon blog se remplit, comme le corollaire du début de ce texte le laissait présager.

Maintenant, il va me falloir écrire mes voeux…