Temps de lecture / Reading time : 2 minutes.
—-
Métro Passy, je remonte la rue du même nom pour enfin signer quelques papiers. Il pleuviotte mais sans plus.
Je passe devant l’épicerie locale, forcément de luxe ; un jeune femme avec des Itinérant (je crois) tient la porte à ceux qui y entrent et en sortent, et justement un mamie très émitouflée sort, et lui parle :
– Ca va, vous n’avez pas froid ?
(« non » pas convaincu de la tête, la main qui porte les Itinérant s’avance, pour en proposer un. La mamie ignore apparemment le geste, ou ne le voit, et met ses gants)
– Ah, ça, il fait moins froid qu’hier.
Il se met à pleuvoir.
—-
Avec mon pot de Ben&Jerry’s, je fend la foule direction le parvis de La Défense, espèrant que la température extèrieure me permettra de profiter plus longtemps de ce met délicat.
En ouvrant la porte, je croise deux djeunz chaudement vétus. La jeune fille :
– ‘tain, j’ai grave envie d’ssé-pi, quoi.
—-
Je m’apprète à monter en haut des marches de l’Arche, sorte de tradition quand je passe par ici, quand j’entend un bruit de verre qui cogne. Coup d’oeil, une bouteille tombe du haut des marches en tapant sur chacune, poursuivie par son propriétaire, sans doute. Celui-ci abandonne au bout de 10 marches, il n’arrive pas à l’attrapper et elle va probablement exploser de toute façon. Une fille qui monte tente également de l’arrêter, mais c’est comme arrêter un ballon de rugby en plein rebond, elle la rate.
L’ensemble des occupants des marches suivent la descente de la bouteille. Elle va casser, ça n’est pas possible autrement.
Elle arrive aux pieds des marches intacte, s’arrête.
Applaudissement général, le propriétaire salue la foule.
Il rejoint son groupe scolaire qui s’en va. Il ne ramasse pas la bouteille pour autant.
—-
Hurlements derrière moi tandis que je quitte l’Arche direction SNCF. Je me retourne, deux femmes tombent dans les bras l’une de l’autre, gesticulent, exultent, se pressent. Retrouvailles, sans doute.
—-
Et d’autres histoires d’un moment que j’ai malheureusement déjà oublié.
—-
J’aime les gens.