Il y a 10 ans, j’avais 25 ans, et je ressemblais à ça :
Il y a 10 ans, j’installais le logiciel pMachine (aujourd’hui devenu ExpressionEngine) sur mon compte Online.net, après avoir longtemps observé les ténors du milieu, comme Laurent Gloaguen, Jason Kottke, Dave Winer et quelques autres dont j’ai oublié le nom ou l’importance, finalement. Et bien sûr, les copains de #echoes (Naque, binnie, MrPeer, Kwyxz, Chuchu, Michel_v, Trem_r…), les vrais protoblogueurs de France, que j’ai encore la joie de connaître aujourd’hui (bisous tous !)
Il y a 10 ans, j’écrivais que ce blog avait pour but de m’aider à me rappeler des choses, ou du moins à noter les souvenirs. De fait, certains des premiers articles sont largement embarrassants : soirées concurrentes d’un couple d’amis récemment séparés, article rapide et incompréhensible dont on pourrait comprendre tout et n’importe quoi, pas mal de références à la guerre en Irak, etc.
pMachine a vite commencé à flancher, et en 2004 cela devenait insupportable. C’est à ce moment-là que j’ai entendu parler de WordPress, un jeune système de blog prometteur qui venait de sortir sa version 1.2, qui provoqua de sérieux remous dans la blogosphère de l’époque suite à de mauvaises décisions chez SixApart au sujet de la licence d’utilisation de Movable Type. Bref, j’étais tenté.
Problème : je ne voulais pas perdre tout mon contenu, donc il me fallait un importateur pMachine-WordPress. Il en existait un, mais pour pMachine 2.0, et j’étais en 2.3. Vint mon sauveur : un certain « michelv » demande des testeurs pour son importateur pour pMachine 2.3. J’apprendrais bien plus tard que Michel était le créateur de b2, logiciel dont est tiré WordPress. Corse puis parisien, c’est encore aujourd’hui un ami (et un heureux papa ! 🙂 ).
J’arrivais donc dans l’univers WordPress pour la version 1.2, qui enfin permettait de traduire le logiciel. Voyant qu’il y avait un besoin, j’ai plongé dans cette traduction. Ma première expérience de l’open-source, je crois — ce n’est pas pour rien que l’un des mantras de ce mouvement est « scratching your own itch » ! De longues heures passées à modifier un fichier dans un wiki… ce fut pour le moins formateur ! 🙂
Rapidement, je devenais le membre le plus actif sur la traduction française. WordPress 1.5 vint début 2005 et apportait enfin le support du système gettext, ce qui permettait aux volontaires d’utiliser des outils plus modernes : d’abord l‘application collaborative LaunchPad, puis directement le serveur SVN, et donc poEdit, que j’utilise encore aujourd’hui malgré l’arrivée du site collaboratif officiel (utilisant GlotPress).
En 2005, il n’y avait que des forums anglophones, et l’arrivée de francophones sur les serveurs anglais semblait déranger (par exemple). Donc Mathieu Bellon, Damien Gayrard et Benoît Catherineau ont décidé de lancer WordPress-FR. Mathieu étant un homme d’action, il a aussitôt enregistré le domaine (25 août 2005) et installé un blog avec un premier article, où il écrit « Evidemment il serait logique que Xavier Brodery, si il le souhaite, reprenne le flambeau sur son site histoire de ne pas morceler les initiatives ». Il a depuis appris à écrire correctement mon nom 🙂 J’ai bien sûr rejoint l’équipe dès que j’ai entendu parler du projet. Un mois plus tard, Amaury est arrivé, et techniquement, nous avons « passé la seconde« . Puis une rencontre, deux rencontres, un barcamp, deux barcamps… et ce janvier, le WordCamp Paris 2013, qui a réuni 250 personnes. Du chemin parcouru depuis pMachine et mes petits articles intimistes…
Ouvert alors que j’étais étudiant, ce blog m’a vu évoluer professionnellement, du Journal du Net à Netvibes (j’avais d’ailleurs rencontré Franck Mahon lors de cette seconde rencontre), puis chez 4D et enfin PrestaShop aujourd’hui, mon passif de contributeur à WordPress ayant je pense fortement joué pour mon embauche chez ces deux employeurs.
Au fil des années, et avec l’arrivée de Twitter et Facebook, j’ai de moins en moins publié ici. Les idées ne manquaient pas, mais je voulais prendre le temps, donc je finissais par écrire des articles à rallonge, ce qui mettait encore plus de temps à écrire, donc je voulais explorer le sujet à fond pour que ça vaille le coup, donc ça mettait ENCORE PLUS de temps à finir. Mais au final, je suis content de toujours avoir cet espace, et j’espère encore continuer à l’alimenter pour plusieurs années, y importer toutes mes photos voire peut-être mes tweets préférés, et globalement en refaire le point central de ma vie en ligne. Quand j’aurai le temps…
Quelques mois après avoir ce blog, j’ouvrais un second blog, anonyme et « à personnage », baptisé « Ennui », sur la plate-forme U-Blog créée par Stéphane Le Solliec. U-Blog a ensuite été racheté par Loïc Le Meur, qui s’en est servi pour mettre le pied dans la porte de SixApart et plus globalement dans le monde des blogs, jusqu’à créer une conférence LesBlogs, rapidement muée en LeWeb, avec le succès que l’on sait (si vous vous intéressez à ce genre de choses…).
« Ennui », de son côté, a échappé de peu à la disparition lorsque que SixApart EMEA a décidé de fermer le service au profit de Vox, leur nouvelle plate-forme communautaire, aujourd’hui disparue également. J’ai choisi de migrer le blog chez WordPress.com, surtout parce que Vox ne me permettait pas de garder les commentaires laissés par les utilisateurs de U-Blog.
Peut-être relancerai-je Ennui un jour (j’ai quelques brouillons en attente), mais en attendant, vous pouvez le parcourir ici : http://monsieurennui.wordpress.com/
Ah oui, et puis mon « blog » sur VLTF (site de fans de Radiohead, en gros), à personnage lui aussi : j’y interprétais un asocial parano, en gros . Read on: http://www.vltf.co.uk/blog.html?user=96 Ça n’a pas duré bien longtemps.
Et nous voilà en février 2013. Dix ans plus tard, le monde n’a pas tant bougé, finalement. Pour écrire cet article, j’ai pris de mon temps normalement réservé à la rédaction de la 3e édition du livre WordPress, Michel travaille chez l’un de mes anciens hébergeurs, les anciens d’#echoes font partie de mes amis proches…
Pas vraiment de conclusion. Ce blog ne risque pas de fermer, je ne risque pas de perdre mon amour de l’écriture, de l’open-source, de la technique et du net, toutes choses qui se combinent en ce site, qui se combinent dans mon esprit, dans mon métier. Et ça me va très bien.
Réveil tranquilou dans la chambre de Pierrot, située en dehors du resort… et donc dans le village. Je me lève et ouvre la porte pour apprécier le temps, et moi de découvrir la vue matinale la plus dépaysante qu’il m’ait jamais été donné de voir, habitué que je suis des hôtels grand-luxe, bien sûr. Vue directe sur le village en bordure de route, avec un filet de ruisseau en contrebas. Sortir du noir profond de la chambre de Pierrot à ça, ma foi, ça le fait.
Il n’y a plus de client pour aujourd’hui, mais Pierrot est occupé avec les affaires à régler, ce qui nous laisse l’occasion de flemmarder et faire le tour du propriétaire. Voyons par exemple la salle à manger, avec en devanture une superbe terrasse surplombant de quelques mètres la rivière.
Tournons le dos à la rivière pour faire face au bar. Vous voyez ce poteau ? Vous voyez la marque sur icelui ? C’est l’endroit atteint par les eaux lors de l’inondation de 2008. Et voyez l’état du jardin aujourd’hui : rien n’y paraît, et il s’est même embelli par rapport aux photos que j’ai vu. Chapeau bas à Pierrot et son équipe (et tout le village qui a participé).
Le bord de rivière n’est pas mal non plus :
Et tant que je suis dans les panoramas de la journée, hop, téma la cheutron des breuchan, mec, t’as vu ?
Chaque bâtiment (quatre en tout), sur pilotis, contient deux chambres, et franchement elles ont une bonne tête. Voici l’une des plus récentes :
Bref, c’est pas du resort que tu croises tous les jours. Et entre ça, le beau temps, les balades à la cool et la cuisine qui déchiquète sa génitrice kodiak, franchement, t’y es pas déjà ? T’attends quoi ?
Tiens, baladons-nous justement : Pierrot en a fini avec sa paperasse et le réglage des divers boulons du jour, et propose de terminer la mâtinée par un tour de l’environnement immédiat.
Le temps de remonter la rue principale du village…
…on traverse un pont et, surprise !, nous sommes sur la rive d’en face !
Un joli point de vue sur l’ensemble du resort et de l’îlot devant celui-ci :
Première visite : la zone où les habitants font sécher l’eau de la source afin d’en récupérer le sel (et le vendre), sur la rive face au resort.
Hop, explications en vidéo :
[vimeo]http://vimeo.com/8793478[/vimeo]
Voilà, maintenant vous savez tout. Ou du moins, vous en savez autant que moi.
Continuons notre petite balade… Les paysages sont jolis, à quelques minutes de marche du resort (clic clic fullscreen)…
…tandis que dans la rivière, les enfants pèchent et les mamans s’occupent du linge…
La vie s’écoule, quoi. Le chemin mène ensuite au village du coin, que nous traversons d’autant plus rapidement que nous croisons une scène qui pourrait sembler à la découpe d’un chien vivant, mais qui tout aussi plausiblement pourrait être un accouchement canin : devant une maison en bambou, 5 à 7 villageois sont accroupis face à un chien qui, allongé et dos à nous, hurle à la mort. L’un des villageois semble avoir les mains sur son ventre. Couteau ? Nous n’en saurons pas plus, car…
Pierrot nous a raconté que Piba avait son petit succès auprès des villageois du coin. Dialogue ré-imaginé et sans doute exagéré pour satisfaire à notre dégoût d’occidental :
Villageois : Il est chouette ton chien, j’en ai jamais vu des comme ça, tu l’as trouvé où ?
Pierrot : Je l’ai fait venir de Thaïlande.
V : Ah bon ? Et il va rester à cette taille ?
P : non, il devrait être grand comme ça. [signe de la main]
V, impressionné : Oh ? Et, y’aurait moyen que tu me l’échanges contre, euh… [cherche du regard] ce chien là ? [pointe un chien vieux et malade]
P, commence à comprendre : Euh, non, y’a pas moyen.
V : Ok, mais sinon, tu pourrais m’en ramener à moi de Thaïlande. [bave aux commissures] Genre une dizaine ?
P : Ca va pas être possible, monsieur.
Bref, certaines ethnies mangent les chiens. C’est pas grave hein, c’est très bon le chien, paraît-il, mais juste, Pierrot ne se balade plus trop dans les villages avec son chien depuis lors 🙂
Donc, nous passons le village, au demeurant fort sympathique…
…pour, par un chemin détourné, descendre sur la rive en contrebas…
…et traverser la rivière avec les moyens de transport locaux 🙂
Et une barge plus robuste pour les deux garçons et Piba, qui n’est pas franchement un habitué de la chose : après être tombé à l’eau au bord de la rivière, il fera moins le malin pendant la traversé.
[vimeo]http://vimeo.com/8977560[/vimeo]
…le tout sous le regard amusé de la marmaille, qui ne croise pas de « falang » tous les jours quand même 🙂
Nous revoilà à nouveau sur la rive initiale, le chemin de retour vers le resort se fera tranquillement, en croisant quelques beaux spécimens, et toujours de jolis paysages qui vont loin, loin, loin…
Et avec tout ça la journée commence à peine : une fois rentrés au resort, il n’est même pas midi. Après avoir passé un Piba mouillé à la serviette-éponge, Pierrot retourne à sa gestion des affaires quotidiennes, tandis que nous sommes libres de faire comme bon nous semble.
J’en profite pour aller voir la vue depuis l’île en face du resort.
A gauche, le restaurant ; au lieu, le jardin ; à droite, le dernier bâtiment construit ; encore plus à droite (hors-photo), le combo spa/massage/bain d’eau chaude…
C’est plutôt paisible et isolé, comme environnement.
[vimeo]http://vimeo.com/8982021[/vimeo]
Visiter l’île d’en face, donc, mais également goûter la température de l’eau. Ha!, cette fameuse source ne doit pas être si chaude que ça, non ?
[vimeo]http://vimeo.com/8981784[/vimeo]
Si. Grave, même.
Bon, c’est pas tout ça, mais il se fait faim. Bah oui, mine de rien, tout ce texte, ça ne fait que la matinée de 2 février 2009, tout laotien fut-il.
L’après-midi se passe sereinement : tandis que Pierrot travaille aux 4 coins du resort et s’efforce de tout bien régler, les blondes (la fille et Piba) jouent ensemble ou lisent au soleil (enfin, surtout la fille), et je bouquine également (et joue à GTA Chinatown Wars sur ma DS, oui, bon) sur le balcon de la chambre, avec vue sur la rivière et la colline en face.
La vie du village de Muang-La s’écoule avec la rivière : tandis que certains récoltent le sel de la source, d’autres pèchent les poissons avec une technique particulière…
…ou plus classique…
Les femmes du village viennent se laver ou passer leur linge à l’eau, profitant de la chaleur de la source… qui ne semble pas les gêner plus que ça.
17h, le soleil se couche, Pierrot propose de marcher jusqu’au temple local, afin de l’apprécier à la lumière du soir.
Sur le chemin du retour, on passe devant le bar des katoïs (les fameux ladyboys, ou « monsieur-madame », qui sont a priori les seuls à mettre un peu d’ambiance dans les soirées des villages laotiens)… Les bars katoïs sont faciles à repérer, il y a des guirlandes à l’extérieur et ils diffusent sans cesse la dernière musique hype mode de 1994.
…puis on s’arrête dans un petit bar situé non loin du resort, où l’on descend quelques bouteilles de Beerlao — non sans avoir, politesse locale, servi un verre à la table voisine en passant. Et on continue de se raconter nos vies, en descendant les verres…
Retour, enfin, au resort (à deux pas de là), pour profiter de la succulente cuisine.
Pour une fois, Pierrot s’autorise à nous accompagner, et sous la pression de la tablée de quadras parisiens de passage, enchaînera sur une partie de carte, puis deux, puis trois — non sans avoir avant tout permis à son staff d’aller se coucher. Ils sont gentils les touristes, mais y’en a qui bossent le lendemain.
Je fais le tour du patelin pendant ce temps, bouquine, et enfin, tout le monde se couche… Il est quand même une heure passée, j’en connais un qui va avoir du mal demain matin (pas moi, hein, le grand couleur homard).
D’aucun parmi vous dirait que je me fais plutôt rare ces derniers temps sur mon blog. Je l’avoue : je me suis dévoué à d’autres aspects de ma vie que mon antre cybernétique – mais ce n’est pas pour autant que je le renie, ou le monde des blogs en général, bien au contraire. Juste : ‘mieux à faire.
Sauf que là, j’ai envie d’écrire un truc. Le week-end a été pluvieux, je n’ai pas sommeil et 3 heures à tuer, et j’ai envie de m’amuser un peu avec les erreurs flagrantes d’autrui…
Je préviens par avance : quand je prends mon air méchant, c’est le plus souvent pour un truc qui m’amuse plus qu’il ne m’énerve. Mais parfois, juste pour le fnu, je tape (sur mon clavier) – comme je l’avais fait une fois en parlant de la vacuité du Grand Journal de Canal+.
C’est le cas ici…
—
Je suis donc un peu absent de la « blogosphère, » mais je me suis malgré tout fendu cette semaine d’un peu d’écriture en ligne. Oh, ça ne parlera pas à grand monde dans mon entourage de La Vraie Vie™ : ça concernait WordPress, le logiciel qui fait tourner ce site, et quelques millions d’autres, et que j’aide modestement en le traduisant en français.
J’ai réuni plusieurs sources, ai tiré une conclusion qui me semblait valable, et ai pris le temps de la présenter à quelques spécialistes, sur une mailing-liste dédiée au sujet. Ma démonstration n’a pas été réduite en pièces par lesdits spécialistes, et j’en fus ma foi fort aise.
D’autres informations assez cruciales concernant WordPress sont ensuite passées sous mes yeux, et je me suis dit que cela pouvait justifier un article dédié sur le blog francophone dédié au sujet. N’étant pas mécontent de ma démonstration des jours précédents, j’ai décidé dans un élan d’impétuosité d’ajouter celle-ci en fin d’article, histoire de lui donner une plus grande visibilité.
Ceci fait, dans un curieux mélange d’embarras face à cette mise en avant personnelle fort peu digne du gentilhomme que je crois être, et d’orgueil gêné, j’appuyais sur le bouton Publier, puis allais me coucher (il était minuit passé, oula !). Mon texte, une fois de plus, a été accueillie avec magnanimité, et je pu souper le soir l’esprit apaisé face à la patiente compréhension des lecteurs, quiet dans la croyance que j’ai participé à améliorer le quotidien de la blogosphère en lui fournissant un contenu original et argumenté – deux qualificatifs qui ne sont que trop rares en ces temps de disette intellectuelle…
Sleep well, people, for the world is a safer place thanks to your selfless heroes…
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(attention, c’est ici que je commence à faire style je suis en colère et tout)
Et putain de bordel de merde je découvre à l’instant qu’un quelconque tâcheron sortit d’on ne sais où, a écrit un article reprenant point par point le mien, annonces publiques et recherche personnelle incluses.
J’insiste sur le « point par point » : j’aurai pu dire « mot à mot », mais le gredin n’est pas débutant, il a soigneusement tout fait pour qu’on ne l’accuse pas de repompage éhonté. Il a changé l’image, a réorganisé le texte, et a tout réécrit, mais il n’en reste pas moins que rien dans son article n’est tiré d’une réflexion originale, mais au contraire est repris en droite ligne du mien article. Morte-couille !
Pour tout salaire, le rustre m’octroie un lien vers mon article, sous le texte « Via » – manière de se dédouaner une fois encore de ne pas donner crédit à l’auteur originel, sans pour autant rendre explicite le triste plagiat. Le pasticheur, par ce lien sciemment imprécis, double ses torts d’un affront.
Fi !
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Je suis de ceux qui défendent les droits de l’auteur – j’ai même fait mon possible, dans mon introduction du Campus WordPress, pour obtenir l’autorisation de l’avocat-blogueur Maître Eolas afin de reprendre les grandes lignes de son article essentiel, Blogueurs et Responsabilité Reloaded. Sans son accord exprès, je n’aurai jamais publié le texte que j’avais écrit en m’inspirant du sien.
D’autant que mon introduction comportait également un passage clair sur le point qui nous anime ici, dans la section « Qu’est-ce qu’un bon blog » (page 3 de ce court extrait de l’intro, au format PDF), et que je vais me faire un plaisir de reprendre in-extenso sans autorisation de l’auteur (car c’est moi, l’auteur, oh) :
Il respecte le contenu d’autrui. Un blog doit faire preuve d’une certaine originalité pour sortir du lot. Certains blogs se sont fait une spécialité de reprendre mot pour mot les contenus d’autres sites (images, vidéos, parfois même textes) afin de surfer sur l’éphémère vague de « buzz » que ce contenu peut générer, et profiter des possibles requêtes Google sur le sujet – et, donc, espérer des clics sur leurs bannières publicitaires.
Si ces blogs sont certes populaires (dans le sens le moins noble du terme), cela ne présage pas de leur qualité : ils n’apportent rien à la conversation, n’étant qu’un relais vide de sens. Comme pour tout média, le droit de citation existe sur les blogs, et l’exigence de qualité ne doit amener la (courte) citation que pour mieux la discuter, non pour avoir sur son blog les mêmes mots-clefs que sur tant d’autres blogs ciblés « buzz ». Plus prosaïquement, le contenu d’un site étant une œuvre de l’esprit, il entre dans le cadre de la propriété intellectuelle. De fait, reprendre un contenu sans autorisation explicite de l’auteur peut s’apparenter à du piratage…
A sa décharge, notre camarade de jeu n’affiche aucune publicité sur son blog, et c’est tout à son honneur.
Nonobstant, je me propose par la présente de reprendre le contenu de notre jeune (j’imagine) ami, et mot à mot cette fois, afin de réaliser une autre démonstration, comme ça, juste pour faire le jeu du miroir…
—
Allons-y pour le découpage en tranches (basée sur cette sauvegarde de l’article, datant du 6 juin)…
WordPress 2.8 disponible la semaine prochaine ?
Son titre. J’avais choisi le plus généraliste « Nouvelles du front« , mais cela ne fait sans doute pas assez buzz pour monsieur. J’ai utilisé pour ma part « WordPress 2.8 sortira la semaine prochaine » comme titre de seconde partie ; il l’a préféré, en lui adjoignant le point d’interrogation final, celui-là même qui a fait les douces heures de plus d’un article de TechCrunch – monsieur a appris avec les meilleurs !
A comparer avec mon propre choix. Possible l’un des seuls travaux d’investigation réalisés pour son article, il en est néanmoins resté à une slide de la présentation de Matt, lors du WordCamp de Hong-Kong. Là où j’ai préféré une image qui informe, il a choisi une image qui illustre. Soit.
A son crédit, on pointera du doigt qu’il utilise une image placée sous Creative-Commons en donnant correctement ses crédits, là où je ne fais que faire un lien direct (ouille) vers une image avec un copyright (horreur ! malheur !). Là où son bât blesse, c’est que l’image qu’il a choisie est en CC-SA (pour Share-Alike : celui qui utilise l’image doit le faire dans une oeuvre étant également en CC-SA), tandis que son blog est en CC-BY-NC-SA (Attribution, Non-Commercial, Share-Alike). Vu que je suis un peu fautif sur le thème des licences d’image ici, j’en resterai là.
On l’attendait initialement en mars, puis en avril, c’est finalement la semaine prochaine, le 10 juin, que WordPress 2.8 devrait finalement sortir.
Simple combinaison de mes « rappelons que la date initiale était fin mars, puis en avril, puis…) » et « Sauf problème majeur, WordPress 2.8 devrait sortirai mercredi prochain, le 10 juin. » Admirez, cher public, la parfaite copie des liens. Je suis déçu, il n’a pas repris ma mise en gras…
Une sortie qui s’est donc fait attendre, mais dont les raisons se comprennent facilement.
Rien à redire, a priori.
Bien qu’à l’époque l’information n’était pas encore connue du grand public, il s’avère que WordPress.org et WordPress MU (pour Multi Users) vont bientôt fusionner en une seule et même entité. Les codes des deux projets étant assez proches, il n’était plus justifié de développer les deux projets en parallèle.
Ici, il repique de toute évidence, mais à sa sauce, ce début de paragraphe : « Cette annonce – assez logique vu combien le code de WPMU est désormais proche de celui de WP – a été faite par Matt (…) ».
Or, si la fusion de WordPress.org et de WordPress MU n’est tout de même pas pour demain (certains évoquent WordPress 3.0 comme cap pour rendre effectif cette réunion), les responsables estiment qu’il faut d’ores et déjà préparer le code et les outils pour que cela se passe dans de bonnes conditions.
D’où les reports successifs de WordPress 2.8 pour résoudre un maximum de bugs et valider un certain nombre d’améliorations.
Ca se complique un peu, il reprend plusieurs points, je pense :
tout d’abord, « l’annonce est faite, tout le reste n’est que spéculation à l’heure actuelle » ;
ensuite, « Matt aurait dit (j’insiste sur le conditionnel) de “faire attention à la version 3.0″ » ;
enfin, « C’est tout d’abord dû aux quelques remises à plus tard de la date de sortie (…), ce qui a permis d’avoir plus de temps pour résoudre plus de tickets, mais c’est également dû au travail incessant de quelques fervents développeurs tiers dévoués à l’amélioration du projet« .
La partie du milieu est une transition assez maligne, mise en place pour intégrer correctement les deux parties clairement distincte de mon texte. Ainsi, là où je parle de la réunion de WP et WPMU puis fait mon laïus sur le nettoyage du code de WP, en supposant que finalement les deux sont sans doute liés ; lui prend clairement le parti de lier les deux, comme si c’était une évidence. Quel grand écrivain il ferait. S’il avait une réflexion personnelle, je veux dire. LOL, comme y disent les jeunes de nos jours.
Rappelons par ailleurs qu’en tant que version majeure du développement de WordPress, la 2.8 a reçu pas moins de 785 tickets ouverts selon l’outil Trac.
Attention, ici commence la partie où il reprend à son compte tout ce que j’ai pris le temps de compiler grâce à mes visites sur le Trac (sait-il seulement de quoi il s’agit ?). Ca vient de là : « Parmi toutes les versions majeures de WordPress recensées sur l’outil Trac, la 2.8 est celle qui a vu les plus de tickets ouverts (plus de 800), et surtout celle qui a vu le plus grand nombre de tickets fermés, donc de bugs résolus ou d’améliorations validées : 766 au moment où j’écris ces lignes. »
Devant l’ampleur de la tâche, deux mois supplémentaires pour améliorer l’application n’était pas de trop.
WOW, une réflexion personnelle ! Color me surprised! On passera sur le pluriel manqué…
Au final, à quelques jours du lancement de WordPress 2.8, 98% des tickets ont été fermés (donc résolus) soit 773 sur 785. Ne reste qu’à s’occuper des 12 tickets restants.
OMG, il a cliqué sur le lien pour mettre à jour les chiffres que je donne (« le plus grand nombre de tickets fermés, donc de bugs résolus ou d’améliorations validées : 766 au moment où j’écris ces lignes« ) ! Par ailleurs, il a sorti sa calculette magique ; ce type est un génie ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé ?!? Quelconquelconquelcon !
Cette nouvelle mouture est donc sans doute l’une des plus saines et des plus stables de toutes les versions de WordPress.
Polom pom pom… « Au final, la 2.8 sera sans doute l’une des versions les plus propres de ces dernières années, et les versions suivantes profiteront certainement de ces fondations saines. »
Par ailleurs, en plus d’un nettoyage complet du code avec la résolution de tous les problèmes, les outils pour son fonctionnement doivent aussi évoluer.
Nouvelle habile transition pour caler une autre partie, totalement distincte, dans le flux de sa réécriture. Y’a pas, il s’y connait en falsification ; si je devais imprimer des euros en quantité industrielle, je l’embaucherais direct, mec.
Pour fonctionner, le logiciel (WordPress 2.7 et 2.8) a besoin au minimum de PHP 4.3 et MySQL 4.0 (respectivement sortis il y 7 ans et 6 ans).
De mon côté, « A l’heure actuelle, WordPress 2.7 (et donc 2.8) requiert au minimum PHP 4.3 et MySQL 4.0, respectivement sortis il y 7 ans et 6 ans« . Hé, t’as vu, moi aussi j’ai fait péter la calculette magique, truc de ouf.
Mais à l’avenir, il faudra faire évoluer le langage de scripts et le système de gestion de base de données.
C’est beau, on croirait lire le rapport de stage d’un consultant en informatique, didon…
Ainsi, pour la version 2.9, WordPress recommandera sans doute PHP 5 (sorti il y a 5 ans) et MySQL 4.1.3 (idem).
Méga-combo texte, lien, bévues et boulettes !
« la prochaine version majeure de WordPress, WP 2.9, requerra MySQL en version 4.1.2 au minimum » ;
« La version de MySQL qui sera requise pour faire tourner WordPress 2.9, la 4.1.2, est quant à elle sortie il y 5 ans presque jour pour jour » ;
« La version de PHP qui pourrait un jour être requise pour faire tourner WordPress, la 5.0, date elle aussi d’il y a 5 ans presque jour pour jour.«
Pinaise, ce mec est plus efficace que le Konami Code ! Bon, dans sa hâte à faire du copier-coller, il s’est pris les pieds dans le tapis et affirme que WP 2.9 requerra PHP5. Erreur de débutant, sans doute. Ou de mec qui n’y comprend rien à ce qu’il dit et se dépatouille avec ce qu’il trouve sur Internet. J’vous l’dis moi, ce mec finira consultant !
Vu l’ancienneté de ces outils, il est tout de même fort probable que les hébergeurs supportent cette évolution.
Ah, là je pense qu’il est allé chercher dans les commentaires de mon article, peut-être celui de CUI : « Je pense que si WP imposait le passage à php5, ça les [les hébergeurs web] ferait bouger un peu ! »
Discuss.
Mais au cas où, des tests seront ajoutés à l’outil de mise à jour automatique pour s’assurer que seuls les utilisateurs disposant de MySQL 4.1.3 pourront récupérer effectivement WordPress 2.9. Dans le cas contraire, il leur sera proposé de contacter leur hébergeur pour s’enquérir de la situation. Même chose pour PHP 5.
On termine en douceur, par un petit duo :
le plus gros vient de toute évidence de cette phrase : « Dans cette optique, des tests seront ajoutés à l’outil de mise à jour automatique pour s’assurer que seuls les utilisateurs disposant de cette version de MySQL pourront récupérer la 2.9, les autres recevant un message leur suggérant de contacter leur hébergeur à ce propos. » ;
la dernière phrase est un résumé rapide de cette autre phrase : « De la même manière, l’outil de mise à jour automatique de WordPress 2.9 se verra ajouter des tests pour afficher un message aux utilisateurs encore sous PHP 4, leur recommandant de passer à PHP 5 (sans pour autant l’imposer).«
—
Allez, je me sens en veine ce soir, je faire une représentation graphique de tout ça ! PH34R MY WR47H, N00B !
Side-by-side comparison, dude!
Tout d’abord, saluons l’effort indéniable de concision :
Ah, ça, il aurait cartonné au Bac français s’il avait choisi l’épreuve « Résumé de texte ».
Mais comme j’ai dû temps à tuer (en fait non, mais il pleut aujourd’hui, et ça m’amuse de perdre quelques minutes sur ce genre futilité), je vais pousser mémé dans les orties. BEHOLD MY GIMP LEETNESS!
C’est là que l’on se rend compte :
J’ai voulu écrire un article rapide, en fait il est plutôt carrément long – étrange, venant de ma part (ironie inside) ;
Il a vraiment pioché à droite à gauche pour reconstruire l’article de toutes pièces.
—
Mais bon, je dois m’estimer heureux : il respecte a peu près la licence de l’article (CC BY-NC-SA : il fait un lien vers l’article original, son site n’a pas de pub et il utilise la même licence pour son contenu), mais en plus il a fait l’effort (rendons à Fanny ce qui est à Marius) de le rendre plus concis, prenant les points essentiels et faisant fi des digressions inutiles. En cela, notre ami fait montre d’un certain talent dans la falsification.
Du coup, en parcourant ses articles, on en vient à douter du personnage : tout son blog n’est-il que copie de ce qu’il trouve ailleurs ? Sûrement pas, mais tout comme les billets sponsorisés mettent à mal l’ensemble de la blogosphère, il suffit de quelques articles repompés pour jeter le doute sur l’ensemble du blog…
Faites ce que je dis, pas ce que je fais, en somme.
—
Redevenons sérieux pour le grand final, si vous le voulez bien.
Information capitale : l’article original (« le mien article », comme on dit) est sous licence Creative CommonsBY-NC-SA, tout comme l’article réécrit (les deux sites partagent la même licence – et pour cause). Notre camarade de jeu pour ce soir a donc a priori respecté la licence à la lettre : attribution, pas de pub, même licence – comme je l’ai déjà dis plus haut.
What are moral rights, and how could I exercise them to prevent uses of my work that I don’t like?
In addition to the right of licensors to request removal of their name from a work when used in a derivative or collective they don’t like, copyright laws in most jurisdictions around the world (with the notable exception of the US except in very limited circumstances) grant creators “moral rights” which may provide some redress if a derivative work represents a “derogatory treatment” of the licensor’s work. Moral rights give an original author the right to object to “derogatory treatment” of their work; “derogatory treatment” is typically defined as “distortion or mutilation” of the work or treatment that is “prejudicial to the honor, or reputation of the author.” Creative Commons licenses (with the exception of Canada) do not affect any moral rights licensors may have. This means that if you have moral rights as an original author of a work, you may be able to take action against a creator who is using your work in a way you find objectionable. Of course, not all derivative works you don’t like are necessarily “derogatory.”
Je n’ai bien entendu aucune intention de m’en prendre à notre malfaiteur. Juste, je voulais vérifier que j’étais en droit d’être… comment dire… « surpris » ?… « outré » ?… de voir qu’on pouvait s’octroyer le travail d’un autre juste en faisant un bête lien.
Tiens, parlons-en, de ce lien « Via » qui, je l’avoue, est un peu à l’origine de mon ire. Le texte dit :
How do I properly attribute a Creative Commons licensed work?
If you are using a work licensed under one of our core licenses, then the proper way of accrediting your use of a work when you’re making a verbatim use is: (1) to keep intact any copyright notices for the Work; (2) credit the author, licensor and/or other parties (such as a wiki or journal) in the manner they specify; (3) the title of the Work; and (4) the URL for the work if applicable.
You also need to provide the URL for the Creative Commons license selected with each copy of the work that you make available.
If you are making a derivative use of a work licensed under one of our core licenses, in addition to the above, you need to identify that your work is a derivative work, ie. “This is a Finnish translation of the [original work] by [author]” or “Screenplay based on [original work] by [author].”
Et paf. En gros, notre pirate numérique n’a pas respecté les règles d’attribution. Pourtant, il l’a fait correctement au moins une fois : en bas de sa section « Mentions légales », on découvrira à loisir cette mention : « Version librement adaptée des Mentions légales publiées sur WordPress-FR.net« . (nous avons affaire à un habitué de WPFR, en somme 🙂 ).
Cela étant, j’ai l’impression que même dans ses mentions légales dûment attribuées, il a repris du texte : la section « Publication de commentaire », que l’on retrouve telle quelle chez Embruns, ainsi qu’un peu sa section « Cookies », hein, avouons-le 🙂
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Ma conclusion sera donc multiple :
Créateurs de contenu qui décidez de placer celui-ci sous licence CC : soyez conscient de ce que vous faites et de ce que cette licence implique, faites attention à la licence que vous utilisez et indiquez-le clairement et visiblement, et utilisez une licence Non-Derivative (BY-ND ou BY-NC-ND) si vous ne voulez pas voir votre création modifiée/récupérée par d’autres sans votre accord explicite ;
Utilisateurs de contenu CC : faites attention à ce qu’implique une licence, et respectez au maximum l’auteur original – notamment en le nommant, et en indiquant clairement qu’il s’agit d’une modification d’un travail original.
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Au final, rien ne se perd, rien ne crée : tout se transforme. Et j’écris cela avec d’autant plus de conviction qu’Antoine-Laurent de Lavoisier est mort depuis des lustres, et donc que son œuvre est dans le domaine public.
Merci mon gars, je me suis bien amusé en écrivant mon article, j’avais besoin de ça pour m’y remettre 🙂 Par contre, sois plus prudent à l’avenir ! 😉
That’s the 7 o’clock edition of the news, goodnight.
Ça fait un bout de temps que je n’ai pas écrit ici. Mais je n’ai pas arrêté d’écrire pour autant.
Ecrire un livre
C’est pas facile. Ca prend du temps (beaucoup. beaucoup plus qu’on ne le pensait à départ). Ca demande une attention particulière aux détails les plus infimes – surtout quand on veut du travail bien fait, surtout quand on écrit sur une version qui n’est même encore prête. Ca nécessite plusieurs centaines de mails, surtout quand on bosse à trois, chacun dans une région différente.
Et surtout, tout ceci est fait pour l’amour de l’art : déjà qu’un livre se vend peu, imaginez un livre technique ; maintenant, divisez cela par le nombre d’auteurs (pour simplifier) 🙂 Bref, il faut aimer son sujet, car même nous, au bout de six mois de préparation et de rédaction, nous en venions à détester notre sujet et à nous énerver les uns et les autres. Mais nous en sommes sortis vivants ! 🙂
Pour la petite histoire
Ce livre a eu une genèse longue est difficile. L’éditeur avait tout d’abord contacté WPFR afin de faire une validation technique de la traduction d’un livre en anglais. Malheureusement, le livre était écrit pour WordPress 2.3, et la version 2.5 venait de sortir, avec la nouvelle interface que nous connaissons. Il ne s’agissait donc plus d’une validation, mais également d’une réécriture (notamment parce que nous estimions le livre très faible techniquement), ce pour quoi nous n’avions pas le temps.
Le projet a alors échu à Francis, qui a accepté de réécrire les parties nécessaires, mais s’est vite retrouvé à devoir réécrire totalement le texte, ayant remarqué comme nous les faiblesses de l’ouvrage. Arrive le WordCamp Paris, et Francis raconte ses mésaventures à Amaury et moi-même. Le voir réécrire un livre dont tout l’honneur reviendrait à l’auteur original nous semblait démoralisant, aussi lui avons-nous promis de le soutenir s’il proposait à Pearson de carrément leur écrire un livre complet et techniquement correct, plutôt que de sortir la réécriture de la traduction d’un livre médiocre…
On n’a pas eu longtemps à discuter : mi-juin, le projet était signé, avec le mois de novembre en objectif de sortie – donc le texte complet rendu fin août… Mais rapidement, on s’aperçoit que les développeurs de WP comptent à nouveau revoir entièrement l’interface, via l’étude CrazyHorse. Dilemme : si l’on doit rendre notre texte fin août, on ne peut prendre en compte que WP 2.6, alors que le bouquin sortirait à quelques jours de WP 2.7 – et donc serait obsolète avant même sa sortie !
L’idée initiale est donc d’écrire pour la 2.6, tout en prévoyant un chapitre à part à propos de la 2.7. Mais rapidement, on se rend compte qu’il n’est pas possible de sortir un livre basé à 95% sur une version dépassée. Commence alors la valse des reculs de la date de remise du texte : de fin août, cela passe à la mi-octobre, puis début novembre, tandis que la date de publication est repoussée à mi-décembre, puis début janvier (tant pis pour Noël). Nous sommes obligés de faire en fonction des prévisions de sortie de cette fameuse 2.7, car comme pour tout projet open-source, la 2.7 sera prête « quand elle sera prête »… sans compter que l’on veut aussi fournir un CD-ROM avec le livre, avec l’archive de WP dessus… Mais par chance, Pearson est un bon éditeur qui veut sortir un bouquin de référence, pas « un livre sur WordPress parce que le sujet est vendeur », donc nous parvenons à faire valoir nos arguments – à vrai dire, l’éditeur tout comme les auteurs sont ici liés au bon vouloir des développeurs de WP…
Ajoutons à cela la nécessité d’harmoniser après-coup les styles de chacun afin de ne pas avoir un contenu trop disparate, le fait de devoir appliquer des feuilles de styles spécifiques, de faire quelques centaines de captures d’écrans, espérer les préfaces et prologues de Matt et Michel, gérer les vacances, maladies et impératifs familiaux de chacun, et enfin la nécessité de traduire toutes les préversions de WP 2.7 quasiment au jour le jour afin de faire de captures en français (et découvrir que « feature freeze » ne signifie certainement pas « design freeze »), et vous comprendrez que nous sommes parvenus épuisés à la fin du parcours (au point d’en voir certains craquer et écrire « WordPress me tape de plus en plus sur les nerfs ces derniers temps… (…) Feraient mieux de prendre exemple sur Habari pour ça… ou même dotclear…. » 🙂 ), et sommes maintenant très heureux de voir cet objet enfin accessible à tous.
Ce livre, c’est le résultat de nombreuses heures de travail, et presque une année de conception et de décisions fatidiques, donc quelques mois de rédaction pure. Après coup, on aurait certainement pu améliorer tout notre processus en préparant mieux notre travail, mais vu que nous devions écrire un livre sur une version en cours de développement (d’où lecture quotidienne du Trac de WP, par exemple), je pense que nous nous en sommes très bien sortis.
Un grand merci, donc, à notre éditrice Patricia Moncorgé pour avoir chapeauté ce projet depuis le début en supportant les hauts et le bas de nos conditions d’écriture, ainsi qu’à Amandine Sueur du service éditorial de Pearson pour avoir fait un énorme travail de vérification, ainsi que notre correctrice Béatrice Hoareau d’être passée derrière nous…
Saluons au passage Stephanie Booth, qui nous a bien aidés en officiant comme relectrice et bonne conseillère sur l’ensemble du projet, et aussi François Houste, qui avait écrit une introduction spécialement pour le projet initial de traduction passé à la trappe, introduction qui devrait être publiée sur son site 🙂
Au final
Le classement change toute les heures, mais c’est sympa de voir ce genre de chose 🙂
Lâchez les coms chez Amazon ! 🙂
Mise à jour du samedi 17 : allez, on peut arriver au top 50 des ventes ! 🙂
Deux faits qui n’intéresseront que ceux qui baignent dans la folie Web 2.0 :
– J’ai J’eu cette semaine pour première voisine Last.fm nulle autre qu’iJustine. Someone please kill me.
– Le web-comic XKCDa mentionnéun livre que je suis justement en train de finir – et je suis un peu de son avis.
Et tant qu’à parler de ‘useless trivia‘ de l’intarweb, sachez que mon récent manque de publication en cet auguste lieu, cumulé à l’abrutissement estival de la masse prolétarienne qu’est Secret Story, ont fait que je ne puis plus me vanter d’être le premier ‘Xavier’ dans Google.fr. J’y travaille, mais la concurrence est rude face à la demande incessante de la plèbe. Panem et circensem…